Nouvelles internationales > Nuit de Guérilla à Naples pour protester contre le couvre-feu
Nouvelles internationales
par Monica Jornet • le 24 octobre 2020
Nuit de Guérilla à Naples pour protester contre le couvre-feu
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Pour protester contre la première nuit de couvre-feu et le confinement à venir alors que le Covid explose à Naples, bien au-delà des chiffres de la première vague en mars, l’appel à manifester contre le président de la Région de Campanie avait été lancé sur les réseaux sociaux pour hier soir, vendredi 23 octobre. Des centaines de personnes ont marché dans les ruelles du centre historique vers le siège de la région. Celui-ci se trouve dans une rue transversale du bord de mer (Lungomare Caracciolo) avec ses hôtels de luxe sur le Golfe de Naples avec vue sur le Vésuve. Elles ont marché derrière une énorme banderole : "De Luca, si tu nous confines, tu nous paies". La nuit avançant, la manifestation s’est muée en guérilla contre les forces de l’ordre, poubelles incendiées, cocktails molotov, jets de pavés, voitures défoncées à coups de chaînes, fumée épaisse. Une voiture de police municipale a été assaillie par des manifestant.e.s portant le masque du président régional.
Naples, pleine d’églises abandonnées, de maisons en roche volcanique et en pierre datant des Grecs, des Romains, des Aragonais, des Espagnols (Carlos III de Borbón) et des Francais (Murat) venus y régner, est, à ma connaissance du moins, la seule grande ville européenne dont le centre (constitué de ruelles, tirées au cordeau pour le Centro Storico de l’époque romaine ou moins bien tracées pour les Quartieri Spagnoli, résidence des garnisons espagnoles, mais toutes également étroites), n’est pas gentrifié. Qui plus est, il est toujours habité par les plus pauvres, prolétaires, précaires, sans emploi, dans des immeubles tombant en ruine, aménagés sans permis. Ce sont les immigré.es, du Sri Lanka et de République Dominicaine principalement, qui vivent aujourd’hui dans les "bassi", ces logements en rez-de-chaussée, souvent sans fenêtre donnant sur la rue, constitués d’une seule pièce faisant office de salon chambre à coucher familiale et cuisine, d’une propreté impeccable tandis que dehors s’amoncellent les ordures. La municipalité, réputée déléguer le travail à la camorra, ne ramasse pas tous les jours les ordures, malgré la lourde taxe du Tari, qui débordent donc des containers. Ces oubliés de l’État et des institutions vivant de petits boulots, petites mains de la camorra, car tous sans salaire mais aussi sans retraite, ne pourront survivre à un deuxième confinement et crient donc "Tu ci chiudi, tu ci paghi" (Littéralement, "C’est toi qui nous enfermes, c’est toi qui nous paies").
L’éruption populaire volcanique a concerné toute la province de Naples. Dans la voisine Salerno, des centaines de manifestant.e.s, dont les commerçants de la ville, ont défilé toute la nuit aux flambeaux sur fond d’insultes au président régional De Luca (briquets, bougies) exigeant du travail, aux cris de "Liberté Liberté".
Monica Jornet
Groupe Gaston Couté
Naples, pleine d’églises abandonnées, de maisons en roche volcanique et en pierre datant des Grecs, des Romains, des Aragonais, des Espagnols (Carlos III de Borbón) et des Francais (Murat) venus y régner, est, à ma connaissance du moins, la seule grande ville européenne dont le centre (constitué de ruelles, tirées au cordeau pour le Centro Storico de l’époque romaine ou moins bien tracées pour les Quartieri Spagnoli, résidence des garnisons espagnoles, mais toutes également étroites), n’est pas gentrifié. Qui plus est, il est toujours habité par les plus pauvres, prolétaires, précaires, sans emploi, dans des immeubles tombant en ruine, aménagés sans permis. Ce sont les immigré.es, du Sri Lanka et de République Dominicaine principalement, qui vivent aujourd’hui dans les "bassi", ces logements en rez-de-chaussée, souvent sans fenêtre donnant sur la rue, constitués d’une seule pièce faisant office de salon chambre à coucher familiale et cuisine, d’une propreté impeccable tandis que dehors s’amoncellent les ordures. La municipalité, réputée déléguer le travail à la camorra, ne ramasse pas tous les jours les ordures, malgré la lourde taxe du Tari, qui débordent donc des containers. Ces oubliés de l’État et des institutions vivant de petits boulots, petites mains de la camorra, car tous sans salaire mais aussi sans retraite, ne pourront survivre à un deuxième confinement et crient donc "Tu ci chiudi, tu ci paghi" (Littéralement, "C’est toi qui nous enfermes, c’est toi qui nous paies").
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