« Je ne sais pas comment sera la Troisième Guerre mondiale, mais je sais qu’il n’y aura plus beaucoup de monde pour voir la quatrième. »
Albert Einstein

Depuis son accession à la présidence de la République, Macron est devenu, « en même temps », le chef des armées.
Seulement, il n’a pas fait son service militaire et cela le frustre énormément. Alors, il tente de compenser cette frustration en déployant un zèle suspect envers l’armée et les militaires.

Le prosélyte est d’un comique
Il cherche en permanence à gagner de nouveaux adeptes. Il déploie une activité tous azimuts auprès des armées de mer, de terre et de l’air.
Les cérémonies sont si comiques qu’elles prêtent à rire ou à faire pleurer un vélo si elles n’étaient pas pathétiques. Il ne rate aucune occasion de passer en revue les troupes. Il est omniprésent lors des commémorations. Il n’hésite pas à remettre les décorations et notamment la Légion d’honneur à titre posthume. C’est un fervent de l’accolade. Lorsqu’il passe en revue un régiment, c’est le regard haut et lointain des gens qui pensent et au pas cadencé, quasiment au pas de l’oie.

Aujourd’hui, le Président, chef des armées se fait « sergent recruteur »
« La guerre un massacre de gens qui ne se connaissent pas, au profit de gens qui se connaissent mais ne se massacrent pas. »
Paul Valéry

Ce sous-officier se charge de recruter de nouveaux soldats, car le belliqueux président est un pleutre personnage et n’ira pas au casse-pipe lui-même. Il est en train de lever une armée de volontaires pour servir de chair à canon et défendre les intérêts des marchands de canons.
Pour ce qui les concerne, le président, le Premier ministre, la ministre des Armées et sa sous-ministre et les milliardaires ainsi que les gradés seront bien à l’abri dans leurs casemates.
Leur propagande pour recruter 3.000 jeunes en 2026 et 50.000 à l’horizon 2035 jeunes « volontaires » est indécente et mensongère. Ils s’engageront pour un service militaire de 10 mois, rémunéré 800 euros par mois. Aux yeux de ce jeune président, la peau des jeunes volontaires ne vaut pas cher ! J’oubliais de vous préciser qu’ils seront logés, nourris et équipés et porteront l’uniforme.
C’est avec l’accent guerrier que Macron a entonné le 27 novembre 2025, le couplet nationaliste au nom de la discipline, du maniement des armes, de la marche au pas, des chants guerriers et à l’ensemble des rituels qui nourrissent la fraternité de nos armées et concourent à la grandeur de la nation… fermez le ban !

« L’effort humain n’a pas de savoir-vivre, l’effort humain n’a pas l’âge de raison, l’effort humain a l’âge des casernes, l’âge des bagnes et des prisons, l’âge des églises et des usines, l’âge des canons. »
Jacques Prévert/ Paroles

Ce même jour, le 27 novembre Macron affirme...
« Notre jeunesse a soif d’engagement et est prête à se lever pour la patrie… », le fantassin ment impunément et pratique un décervelage ignoble. Il prend ses désirs pour la réalité.
Malgré le bourrage de crâne, plus de 50 % des jeunes entre 18 et 30 ans ne sont pas prêts à mourir pour la patrie.
Pour eux, défendre son pays ne signifie pas mourir pour lui, mais développer la solidarité et la coopération internationale et l’amitié entre les peuples.
Une société qui se respecte et qui respecte les autres nations s’applique à construire la paix et non à préparer la guerre.
Une société digne de ce nom est une société qui s’honore par la qualité de ses rapports avec les autres pays de par le monde, et non par la quantité de morts qu’elle sème pour protéger les intérêts des multinationales et des marchands de canons.
C’est au son du canon et du clairon que les hyènes puantes associées aux vautours mettront le troupeau en marche pour aller vers la mort certaine provoquée par des engins meurtriers (missiles, obus, mitraillettes, canons, drones..) qui sortent de leurs fabriques. Ils regarderont les cadavres s’entasser et se repaîtront du sang des victimes en se frottant la panse et les mains, car pour eux le sang du peuple est synonyme de dollars et d’euros.
Pendant que les jeunes et les moins jeunes iront se faire trouer la paillasse, le sergent recruteur et ses acolytes iront se goberger et se faire péter la sous-ventrière dans ce restaurant étoilé parisien du nom de « sergent recruteur » et faire bombance aux frais de ceux qui y laisseront leur peau…
Monsieur le président, Monsieur le Premier Ministre, Madame la ministre des Armées et toute votre smala, je vous le dis : si des personnes doivent être en première ligne pour défendre la patrie que vous et vous seuls avez mise en danger, c’est bien vous !
Alors : soyez prêts à vêtir le treillis et l’habit kaki, à chausser les rangers, à manier grenades, couteaux et mitraillettes et pourquoi pas à envoyer vos enfants pour venir au secours de la République.

« La paix est le seul combat qui mérite d’être mené. »
Albert Camus/ Éditorial du journal Combat, le 8 mai 1945

À chacun son tour
Le peuple a déjà beaucoup donné lors des deux dernières guerres mondiales, la guerre d’Indochine, d’Algérie… qui ont fait des millions de morts et autant de traumatisés.
Ce ne sont pas vos cérémonies organisées à chaque anniversaire (pour fêter la Der des Der et les quelques quincailleries distribuées, les discours et la sonnerie aux morts) qui feront oublier aux rescapés de vos tueries les souffrances que vous leur avez infligées.
Ceux qui ont eu « la chance » d’en sortir vivants ont enfoui leurs vingt ans au fond de leur mémoire, laissez-les en paix !
Vos cérémonies sont pitoyables. Elles vous permettent de parader devant quelques rescapés penchés sous le poids de leur ferraille, s’ils peuvent encore marquer le pas avec leur jambe de bois ou porter un drapeau avec une seule main.

Justhom
Groupe de Rouen