« Tous les peuples sont pour la paix, aucun gouvernement l’est. »

Paul Léautaud

Le comportement du petit président Macron ne peut être décemment pris au sérieux. Il est la risée de toute la gente politicienne européenne et mondiale tant ses propos, ses gestes, ses interventions concernant les événements mondiaux sont ridicules et déplacés.
Il aura beau montrer ses petits poings, froncer les sourcils, prendre son air hautain, se faire autoritaire et donneur de leçons... Cela ne le grandit pas et ne fait pas de lui un homme crédible. Bien au contraire, il passe pour un dangereux guignolard. Il expose le pays aux foudres des terroristes qu’il fustige en fonction des interlocuteurs qu’il a en face de lui.
C’est ainsi, que mardi 24 octobre, lors de son entretien avec l’Israélien Benjamin Nétanyahou il lui a assuré de « son » soutien : « Nous sommes des démocraties contre les terroristes. »
Qu’il condamne l’attaque du Hamas contre Israël, oui. Mais qu’il soit ambigu à ce point face aux agressions de l’État d’Israël contre l’État Palestinien relève d’un choix politique partisan et faux-cul Je le cite :
« Il n’y aura pas de paix durable s’il n’y a pas la reconnaissance du droit légitime du peuple Palestinien à disposer d’un territoire et d’un État. » Là, il fait preuve d’une ignorance crasse et volontaire de l’histoire. D’autant qu’il rajoute pour enfoncer le clou « Et, il n’y aura pas de paix durable s’il n’y a pas la reconnaissance assurée de la part du peuple Palestinien et des autorités d’un État d’Israël. » De tels propos ne sont guère destinés à calmer les ardeurs guerrières Israélo/Palestiniennes. Ils feraient même de la France une cible idéale pour des représailles terroristes.
Qu’il cesse de jouer les commères, les donneuses de leçons et d’interpréter l’histoire. Voici quelques dates pour lui rafraîchir la mémoire.

Une succession de guerres
C’est en 1920 que les Britanniques ont obtenu de la Société des nations (SDN) un mandat sur la Palestine. C’est sous la domination britannique que les vagues d émigrations venant de Russie, de Pologne, d’Allemagne arrivent en Palestine.
Le 29 novembre 1947 après le vote du partage de la Palestine par les Nations unies, l’État d’Israël est créé le 14 mai 1948. Il met fin à l’occupation Britannique et prévoit la création de l’État Juif qui prend le nom d’Israël, sur 60% du territoire Palestinien.
Le nouvel État se fonde sur la « loi du retour », c’est-à-dire que tout juif du monde entier a le droit de s’installer dans le pays.
Les Arabes occupaient majoritairement le territoire (1,2 million, les Juifs 650 000, en 1948) , les Arabes n’apprécient pas cette occupation forcée. Ils dénoncent une colonisation rampante.
D’autant que les colons juifs mettent en place des structures étatiques, une armée privée, une radio nationale, une université hébraïque, un système de santé...
Dès le lendemain de la proclamation de l’Etat d’Israël, la première guerre israélo/arabe éclate. Elle aboutit à la création d’une ligne de démarcation entre Israël et la Palestine, qui a été en vigueur jusqu’en 1967.
Dès 1967 c’est la guerre des « six jours, en 1973, la guerre du Kippour, en 1987-1993 la première intifada, en 2000-2004, la seconde intifada. Les guerres n’ont cessé de se développer. On ne peut pas parler de moment de paix dans la mesure où l’État d’Israël a continué sa politique de harcèlement, d’annexion et de colonisation pour toujours agrandir son territoire et au bout du compter chasser les Palestiniens. Les Israéliens occupent le Sinaï, le plateau du Golan, la Cisjordanie, la bande de Gaza.
Il n’est pas exagéré de penser que les propos tenus par Monsieur Macron aillent dans ce sens car cette politique d’annexion a le soutien des démocraties européennes et mondiales.
La manifestation organisée par le ban et l’arrière-ban des politicards de tous bords, de la droite à l’extrême droite en passant par ceux qui osent encore dire qu’ils sont de gauche, le 12 novembre 2023 contre l’antisémitisme, en est l’illustration. Certes l’attaque du Hamas contre la population israélienne est un crime. Il faut condamner. Seulement les organisateurs et les participants à cette manifestation viennent de faire la preuve que ces grands défenseurs (es) des libertés ont l’indignation sélective.
Quand vont-ils descendre dans la rue bras dessus, bras dessous pour soutenir le peuple Palestinien face à l’agression israélienne qu’il endure depuis plus de cinquante ans ?
Nous autres anarchistes nous dénonçons toutes les guerres qu’elles soient militaires, civiles, religieuses… qui tuent des innocents et détruisent des villes entières. Il ne faut pas se tromper : toutes ces guerres sont menées par les Etats au nom des nationalismes et des découpages de frontières. Elles sont attisées par des multinationales, les financiers, les industriels afin de s’accaparer les richesses exploitables et s’assurer la reconstruction des villes réduites en cendres.

Citoyens du monde

Nous, les anarchistes, revendiquons la suppression des frontières afin que chaque individu puisse circuler librement dans le pays qu’il souhaite et y poser son sac le temps qu’il le désire sans devoir rendre des comptes à qui que ce soit et de justifier de son identité. Nous sommes des citoyens du monde.

Je vais clore cet article par une citation de l’écrivain Anglais William Morris, extraite de L’art en ploutocratie, (1883) qui souligne à quel point les politicards sont des prédateurs complices des atrocités, fauteurs de guerres et de destructions au nom de la paix !
« Ne vous laissez pas abuser par l’ordre qui règne en apparence au sein de notre société ploutocratique. Il en va de cette nouvelle forme de guerre comme des plus anciennes : elles ont cet air extérieur de paix sublime. Comme il est rassurant de suivre le pas cadencé du régiment ! Que les officiers ont l’air paisible et distingué ! Comme le canon brille ! Les entrepôts du meurtre sont propres comme un sou neuf ! Les registres du sergent-major de l’adjudant-chef ont un air de parfaite innocence ; les ordres du pillage et de la destruction tombent avec un calme et une précision qui symbolisent la bonne conscience. Tel est le masque qui précède la moisson détruite et la ferme incendiée, les corps estropiés, la mort prématurée des braves, la détresse du foyer. »

Justhom