« Il faut rire de tout. C’est extrêmement important. C’est la seule humaine façon de friser la lucidité sans tomber dedans. »
Pierre Desproges / Vivons heureux en attendant la mort

Décidément les politicards sont comme les pesticides, « des poisons » qui sèment la pollution des terres, des rivières, des cultures, qui engendre au bout, les maladies, la mort pour tout ce qui est vivant.
Alors que la dangerosité du pesticide « le chlordécone » est connue depuis 1969, il n’a été interdit qu’en 1990. Cependant, il a pu être commercialisé pendant deux années supplémentaires. Et son emploi a continué jusqu’en 1993 grâce à deux dérogations accordées par le ministère de l’Agriculture sous la pression des planteurs et des industriels. Le chlordécone, ce pesticide, a été utilisé en Guadeloupe et en Martinique de 1970 à 1993 pour lutter contre le charançon du bananier.

C’est ainsi que selon une étude réalisée en 2018 par Santé publique France, 92 % des martiniquais et 95 % des Guadeloupéens sont contaminés au chlordécone. On trouve également des traces de ce poison dans les poissons d’eau douce, les produits de la mer issus de la pêche des amateurs, les volailles, les œufs et les légumes (racines et tubercules).
L’exposition à la chlordécone a des effets :
- chez les femmes enceintes (risque de naissance prématurée),
- chez l’enfant (impacts hormonaux et conséquences sur la croissance et le neurodéveloppement),
- chez l’ homme (risque augmenté de cancer de la prostate et de sa récidive.)

Une colère compréhensive, légitime et justifiée
On comprend la colère des Martiniquais et des Guadeloupéens lorsqu’ils ont appris le non-lieu définitif dans l’enquête sur l’empoisonnement au chlordécone prononcé le 2 janvier 2023 à Paris. Cette colère est d’autant plus grande que le grand vizir Macron avait reconnu solennellement la responsabilité de l’État en 2018.
D’autant que dans un communiqué émanant de la préfecture de la Martinique, le gouvernement dit prendre acte de la décision de non-lieu. Voilà qui prouve que la parole de ce Monsieur n’a aucune valeur. Il n’a aucune compassion pour « son » peuple et le considère comme du vulgaire bétail, juste destiné à enrichir les patrons.

Un peu de modestie, Monsieur le grand Vizir !
Car non seulement vous ne tenez pas parole mais vous êtes complice des responsables… Alors ne vous étonnez pas, Monsieur le grand Vizir, si vous êtes caricaturé, représenté sur le tableau du peintre François Moulin « la tête décapitée tenue à bout de bras par un homme noir » exposé au centre de la culture de Point-à-Pitre, en janvier dernier.
Alors, déposer plainte contre X pour atteinte volontaire à votre vie ou à votre intégrité physique sans que cela soit suivi d’effet, relève de la pure galéjade. Je comprends que votre ego surdimensionné « mal placé » en a pris un coup mais cela ne vous grandit pas.
En fait, vous êtes vraiment une caricature. Contrairement à votre étroite pensée, à votre cerveau sclérosé, je pense comme Cabu que l’on peut rire de tout. Décidément, vous êtes vieux jeu, vous êtes réactionnaire, vous n’avez pas le sens de l’humour. Vous êtes pire que ces ayatollahs qui déclenchent des fatwas contre les personnes qui ont manqué de respect à Dieu, à Allah ou à ces terroristes qui tuent parce que leur Dieu a été caricaturé !
Je vous souhaite d’avoir l’esprit ouvert et de vous inspirer du dessin que Cabu a signé à la une de Charlie Hebdo en 2006. Il représentait Mahomet les mains devant les yeux sous le titre « Mahomet débordé par les intégristes », et dans la bulle Cabu faisait dire au prophète de l’Islam : « C’est dur d’être aimé par des cons. »

Justhom (Groupe de Rouen)