Chroniques du temps réel > Ancien article : Ordre moral et partouze sado-maso
Chroniques du temps réel
par René Berthier • le 16 décembre 2019
Ancien article : Ordre moral et partouze sado-maso
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Article en "une" le 12 février 2017
Concernant les déboires de notre pauvre François Fillon, un journal genevois écrit : « C’est comme si un candidat qui s’est construit sur un programme d’ordre moral était surpris en pleine partouze sado-maso ! ».
C’est assez bien vu. Ce garçon qui nous a fait le coup de « Monsieur la vertu », bon catholique et tout et tout, et qui considère que le salaire minimum est trop élevé (charité chrétienne oblige), qui veut faire tailler à coup de serpe dans les budgets sociaux, en particulier la santé, a été pris le doigt dans le pot de confiture.
Dans n’importe quel autre pays un candidat aurait démissionné, mais pas en France. Bien qu’il chute dans les sondages, que les rats commencent à quitter le navire, que ses petits camarades parlent d’un « plan B », il continue imperturbablement sa campagne électorale, comme si de rien n’était.
Fillon n’est pas un cas d’exception. Le népotisme est une vieille tradition de notre pays.
Tout le monde savait que Chirac n’était pas un angelot et que la probité n’était pas sa qualité essentielle.
Quant à Sarkozy, n’en parlons pas. En 2009 il a bien essayé de faire nommer son fils, qui était étudiant en droit, à la tête de l’Établissement public pour l’Aménagement de la Défense, mais c’était un peu gros et il y a eu une levée de boucliers.
Mitterrand a fait nommer en 1983 son fils aîné, Jean-Christophe, comme conseiller pour les affaires africaines à l’Élysée mais le gamin n’a rien trouvé de mieux que de s’embourber dans de sordides affaires de trafic d’armes et d’abus de biens sociaux.
Mais, nous dit-on, il n’y aurait rien d’illégal dans l’affaire Fillon. En effet, il n’est pas illégal, lorsqu’on est député ou sénateur, de faire travailler un membre de sa famille. Cela arrive, assez peu, en fait : sur les 2200 collaborateurs parlementaires de l’Assemblée, 102 auraient un lien familial avec le député. Mais ces personnes effectuent un travail réel pour un salaire « normal » – 2000 à 3000 euros.
Il serait cependant surprenant qu’on puisse qualifier de légal le fait de recevoir des sommes aussi ahurissantes que celles de Mme Fillon, sans rien faire, comme elle l’a reconnu à un journal britannique.
L’indécence de la situation ne vient pas seulement du fait que l’épouse d’un ministre a touché 900 000 euros d’emploi fictif, elle est dans le contraste entre cette corruption écœurante et les prétentions du candidat Fillon à tondre encore plus la laine sur le dos des catégories les plus modestes de la population, leur faire serrer encore plus la ceinture.
C’est assez bien vu. Ce garçon qui nous a fait le coup de « Monsieur la vertu », bon catholique et tout et tout, et qui considère que le salaire minimum est trop élevé (charité chrétienne oblige), qui veut faire tailler à coup de serpe dans les budgets sociaux, en particulier la santé, a été pris le doigt dans le pot de confiture.
Dans n’importe quel autre pays un candidat aurait démissionné, mais pas en France. Bien qu’il chute dans les sondages, que les rats commencent à quitter le navire, que ses petits camarades parlent d’un « plan B », il continue imperturbablement sa campagne électorale, comme si de rien n’était.
Fillon n’est pas un cas d’exception. Le népotisme est une vieille tradition de notre pays.
Tout le monde savait que Chirac n’était pas un angelot et que la probité n’était pas sa qualité essentielle.
Quant à Sarkozy, n’en parlons pas. En 2009 il a bien essayé de faire nommer son fils, qui était étudiant en droit, à la tête de l’Établissement public pour l’Aménagement de la Défense, mais c’était un peu gros et il y a eu une levée de boucliers.
Mitterrand a fait nommer en 1983 son fils aîné, Jean-Christophe, comme conseiller pour les affaires africaines à l’Élysée mais le gamin n’a rien trouvé de mieux que de s’embourber dans de sordides affaires de trafic d’armes et d’abus de biens sociaux.
Mais, nous dit-on, il n’y aurait rien d’illégal dans l’affaire Fillon. En effet, il n’est pas illégal, lorsqu’on est député ou sénateur, de faire travailler un membre de sa famille. Cela arrive, assez peu, en fait : sur les 2200 collaborateurs parlementaires de l’Assemblée, 102 auraient un lien familial avec le député. Mais ces personnes effectuent un travail réel pour un salaire « normal » – 2000 à 3000 euros.
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PAR : René Berthier
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