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Littérature
par Patrick Schindler le 30 septembre 2023

lectures d’octobre avec le rat noir

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Pour entamer ce mois d’octobre, bien sûr : la Grèce et l’incontournable Mendiant d’Andréas Karkavitsas. Puis un voyage L’été, autour de la Méditerranée, avec Albert Camus. Long pas de côté dans l’Angleterre de Churchill, sa vie, ses crimes, avec Tariq Ali. Pourquoi relire La planète des Singes de Pierre Boulle ? Petit arrêt ludique sur la Première ligne de Jean-Marie Laclavetine. Direction l’Afrique ensuite, et La plus secrète mémoire des hommes de Mohamed M’bougar Sarr. En finir avec Le mythe transhumaniste, avec un passionnant dialogue entre Mehdi Belhaj Kacem et Marion Dapsance ?

« Les femmes pardonnent parfois à celui qui brusque l’occasion,
Jamais à celui qui les manquent
». Talleyrand



Incendie dans la banlieue d’Athènes, vu des Keramikos. Photo Patrick Schindler, août 2023

Andréas Karkavitsas : Le mendiant



Andréas Karkavitsas est né en 1866, à Lechaina, dans le nord-ouest du Péloponnèse. En tant que médecin militaire, il a parcouru un large éventail de villages continentaux et de colonies grecques. Ceci ayant permis à cet écrivain naturaliste (tout comme Alexandros Papadiamantis), de nourrir abondamment ses ouvrages remplis des mœurs, traditions et légendes helléniques de la fin du XIXe siècle.




1880. La Thessalie est encore sous dépendance ottomane. Ce matin-là, dans le petit village de Nyohtérémi, planté dans le delta du Pénée, tous les hommes du villages sont rassemblés autour du maire et du pope. Leurs femmes, indifférentes, sont occupées à leurs tâches quotidiennes, entre leurs enfants et leurs pauvres animaux malingres et des chiens galeux. A part, les chats « plus coquets que les femmes qui prenaient le soleil sur les toits des masures, en nettoyant de leur petite langue leurs poils brillants et doux ». Les paysannes du village, elles, « s’accrochent dur comme fer, aux légendes, sorcelleries, superstitions et autres imbécilités ».
Une seule chose ne les effraie pas : la mort. Leur longue cohabitation avec les Turcs leur a légué cette indifférence totale face à l’échéance, mais pas pour les revenants ! Pour l’heure, les hommes rassemblés entre eux tentent de comprendre la signification de la lettre qu’ils ont reçu de leur avocat. Un être vénal de Larissa et surtout, à la botte du bey contrôlant la région.
Adréas Karkavitsas en profite pour nous raconter comment on vivait alors dans cette région, lorsqu’elle était dominée par le tout puissant Ali Pacha et « où la condition des pauvres paysans y était encore pire ».
Tandis que les paysans tergiversent, que le pope du village « se réfère aux textes liturgiques sans en comprendre le sens », vient à passer devant eux Pétros, le douanier de la région. Un être solitaire, dédaigneux et désabusé. Il essaie au passage, de saisir de quoi il en retourne.
Au même moment débarque également, Tsiritokostas, le personnage central du roman. Il s’agit d’un mendiant, sur l’âne duquel est attachée « une boule humaine, enroulée dans des haillons pouilleux dont sort une tête de petit vieillard à la figure étrange comme si alors qu’il n’était encore qu’un bébé, sa maman l’avait saisi par le bas du menton et la pointe du crâne et avait écrasé son visage, afin d’en comprimer tous les traits ». Désignant ce dernier, le mendiant Tsiritokostas implore la pitié des villageoises. Celles-ci l’envoient se promener ailleurs. Il se tourne alors vers le douanier qui en fait de même. Mais qui en sus pour se soulager les nerfs, lui fout une bonne raclée sous l’œil indifférent des hommes « incapables de la moindre compassion et seulement étonnés que le mendiant se laisse faire sans réagir ».
Andréas Karkavitsas va alors nous expliquer comment en ce temps-là, la Thessalie était également peuplée de Roumélis. Ayant passé montagnes et frontières, ces derniers s’étaient alors installés dans les coins les plus rocailleux (un magnifique évocation au passage, du mythe du Krakoura que nous vous laissons découvrir). Chez les Roumélis, il existait un art bien particulier pour pallier les inconvénients de cette terre inhospitalière : « On y fabriquait des mendiants et des monstres ». Les mendiants vivant aux dépens des imbéciles et les monstres, de la compassion des braves paysans naïfs (comme dans L’homme qui rit de Victor Hugo).
Commentaire de Karkavitsas : « Si le monde n’était pas si stupide, les mendiants crèveraient de faim dans les montagnes pelées de leur patrie, comme le ver à soie dans son cocon ».

Mis à part l’intrigue au dénouement magistral, il faut signaler les autres qualités de ce roman. De magnifiques pages naturalistes mais aussi, contre toute attente, une certaine tendresse de la part de ces paysans rustres pour leurs animaux « Parfois ils se penchaient pour embrasser leurs pauvres bêtes avec tendresse et attention, comme ils n’avaient jamais embrassé leurs femmes, pas même la nuit de leurs noces ». Ce qui n’empêche pas l’auteur de nous montrer, page après page, que tous les protagonistes de cette nouvelle ne valent pas mieux les uns que les autres. Andréas Karkavitsas de conclure : « L’homme s’interroge sur le sens de telles existences. La nature, divinité indifférente et sans préjugés les reçoit en son sein, montrant un amour égal pour les fruits de Caïn et les premiers nés d’Abel ».

Albert Camus : L’été




Dans ce petit volume magique, L’été (éd. Folio), Albert Camus, avant de nous inviter à découvrir ses villes préférées du bassin méditerranéen, commence par comparer les grandes villes occidentales « peuplées de solitudes ».



Alors, fuir « et retrouver la paix des pierres, d’autres déserts, des lieux sans âme et sans recours. Oran est l’un de ceux-là ».
1939. « Oran, ville qui tourne le dos à la mer et que l’on cherche comme le fil d’Ariane, tournant sur elle-même à la façon des escargots, où l’on s’ennuie et où le Minotaure dévore. Oran et ses amandiers, ode évoquant les ténèbres d’Eurydice et le sommeil d’Isis. Et de Prométhée privé de feu et de nourriture, auquel les hommes d’aujourd’hui feraient comme les dieux d’alors et le clouerait au même rocher, au nom de cet humanisme dont il est le premier symbole ».
De belles références au passage, dont celle-ci « Il semble que les Oranais soient comme cet ami de Flaubert qui, au moment de mourir, jetant un regard sur cette terre irremplaçable s’écriait "Fermez la fenêtre, c’est trop beau" » !
Promenades à travers les monuments modernes que Camus commente à sa façon, toujours originale.
1946. Petit saut de puce à Constantine et Alger « plutôt italiennes, alors qu’Oran est plutôt espagnole. L’Algérie est un carrefour ».
1948. Variations sur la Grèce antique. L’exil d’Hélène « Nous avons exilé la beauté alors que les Grecs avaient pris les armes pour elle ». Némésis, la déesse de la mesure. Socrate et la Méditerranée, « la plus vieille mer du monde ». Ulysse qui, délaissant Calypso et sa promesse d’immortalité, « choisit la terre de la patrie et la mort ». Les chevaux de Patrocle « qui pleuraient comme Achille victorieux, leur maître mort ».
1950. L’énigme Réflexions sur la littérature et sur le rôle de l’écrivain. Eschyle. Alexandre VI « qui faisait brûler souvent devant lui, pour ne pas oublier que toute la gloire de ce monde est comme une fumée qui passe ».
1952. Retour à Tipasa : petite bouffée de nostalgie ou l’impossibilité de remonter le cours du temps « C’est pourtant à Tipasa un matin d’hiver que j’appris enfin qu’il y avait en moi un été inépuisable ».
Et pour terminer, 1953. Camus nous offre un petit texte magnifique sous la forme d’un journal de bord : La mer au plus près. Petit aperçu : « à midi sous le soleil assourdissant, la mer se soulève à peine, exténuée. Quand elle retombe sur elle-même, elle fait siffler le silence ».
Du « pur » Camus.


Tariq Ali : Churchill, sa vie des crimes




Dans la préface et l’intro de Churchill, sa vie, ses crimes (éd. La Fabrique), Tariq Ari (écrivain d’origine pakistanaise, auteur d’ouvrages sur l’Asie du Sud, le Moyen-Orient, l’histoire de l’Islam et de l’Empire américain), nous explique sa motivation à écrire



« une énième bio » sur Winston Churchill : « Parce que son culte étouffait toute discussion sérieuse à son sujet, j’ai décidé de jeter cette nouvelle pierre dans la mare. "Malheureux le pays qui a besoin de héros", disait Berthold Brecht ».

Et non seulement sa pierre tombe au milieu de la mare, mais elle éclabousse tout sur son passage.
En effet, cette bio, terriblement bien étayée, repose sur de nombreuses sources et témoignages d’époque. Mais en faire une courte recension est quasiment impossible tant elle dépasse le personnage et met en relief à chaque chapitre, l’histoire et la géopolitique entourant toute la vie politique de Churchill.

Mais qui était Churchill véritablement ? « Une carpe ventrue ravie de barboter dans le bassin fétide de sa propre carrière et les besoins de l’Empire » ? Et pourquoi tant d’éloges et tant de haines à son sujet ? A cause de son racisme, de son colonialisme, son sexisme, son « classisme », son carriérisme son égocentrisme, ou bien pour toutes ces raisons à la fois ? Mais dans ce cas, comment ce fait-il qu’il n’ait été discrédité qu’à partir de 1942, ce qui n’empêcha pas les hommages dithyrambiques à son égard ? Voilà en gros les questions auxquelles Tariq Ali va tenter de répondre dans ce magnifique ouvrage.
Il va commencer, tout naturellement par nous raconter l’enfance de Churchill au sein de l’aristocratie victorienne, négligé par son père et sa mère riche américaine volage et panier percé. Jeune homme, ses premières années semblent plutôt le destiner à une carrière de reporter durant la guerre hispano-cubaine. Lui, la voit, naturellement du côté du manche : espagnol. On apprend au détour de ses fausses aventures, qu’il considère les rebelles cubains comme de la « racaille indisciplinée ». Il est ensuite envoyé en Inde. Nous vous laissons découvrir ses péripéties sur le sous-continent face à « ces hommes des tribus dangereux et cruels, plus destructeurs que les bêtes sauvages ». Dixit. Convaincu qu’il faut étendre et défendre l’Empire britannique, il part ensuite en mission Afrique, bien sûr du côté des colons. Un passage passionnant est consacré au « trop négligé massacre de masse » perpétué par l’’administration du roi Léopold II, au Congo belge. Churchill se retrouve ensuite au Soudan en 1898, et assiste à la guerre entre l’armée britannique et les boers (blancs contre blancs). Il pond des articles « exaltés ».
De fait, il n’entrera en politique qu’en 1900, date du début de l’ascension de ce grand réactionnaire. L’occasion pour Tariq Ari, de s’arrêter longuement et encore en détail, sur un siècle d’affrontements entre classes sociales, du « massacre de Peterloo » aux révolte chartistes et des « jacobins britanniques ». Bonne occasion pour notre arriviste de de Churchill, de passer du parti conservateur au parti libéral ce pour quoi il sera récompensé en étant nommé Amiral et Secrétaire d’état à l’intérieur.
Tariq Ari va ensuite nous entraîner dans le premier faux-pas de Churchill : son accord à faire intervenir la troupe contre les mineurs gallois de Tonypandy, ce qu’ils ne lui pardonneront jamais !
Et puis, voici que s’annonce la première catastrophe mondiale. 1914. Tariq Ali nous explique en marge, l’origine de la guerre, mais vue sous l’angle des intérêts impériaux anglais et allemands. C’est l’heure où « notre » Churchill commence à se rêver « grand stratège ». Nous vous en laissons découvrir toute la saveur de ce qui finalement se retournera contre lui : rancœur de la part des soldats et augmentation des sarcasmes à son sujet !
Autre chapitre bien étayé que celui concernant l’Irlande. Car Tariq Ari au lieu de reprendre « le roman de la famille Churchill en Irlande », nous fait pénétrer dans l’histoire moderne de l’île, à partir de la bataille parlementaire autour du « home Rule » au milieu 19 du XIXe, jusqu’à la constitution de la République et la partition, (dont Churchill ne comprend pas tout de suite le contenu ni l’ampleur) ....
Churchill et ses pairs ont bien d’autres soucis : la Russie. Churchill gamberge au moyen de ramener les Roumanoff sur le trône. Rien de moins ! Chapitre épique. Tariq Ari nous entraîne alors en Amérique où se déploie une féroce répression contre « l’ennemi intérieur » : les communistes et les anarchistes juifs et italiens immigrés (Sacco et Vanzetti, etc.). Puis il nous raconte la si courte « révolution allemande », très vite réprimée par les Freikops, l’assassinat Liebknecht et Luxembourg, etc.) sous le regard indifférent des sociaux-démocrates du SPD qui selon Tariq Ali, « ont fait le lit du fascisme » [note] . Grosso-modo, l’après-guerre se résume, entre autres, à faire échec à la révolution russe, Churchill en tête.
Retour dans une Angleterre fragilisée où une série de grèves est inaugurée en Écosse. Churchill, (encore lui, bien sûr !), ordonne le déploiement de l’armée à Glasgow. Le malaise culminera avec un million de chômeurs « lockoutés » en 1926. Il anticipe même notre époque en créant le premier journal de ce que nous appellerions aujourd’hui des fake-news. Encore une partie de l’histoire anglaise à découvrir sous la plume érudite de Tariq Ali qui va nous montrer comment, Churchill va se transformer en objet de haine, transmise de génération en génération, mais cette fois-ci en plus des Écossais, de la part des Gallois, les Anglais du Nord et d’une partie des Londoniens.
Nous abordons ensuite un de ces moments tragiques de l’histoire occidentale moderne : la montée des fascismes à la fin des années 20. Que pensait alors Churchill, de Mussolini (lorsqu’il se rendit à Rome en 1927), de Franco (et du rôle joué par l’Allemagne, l’Italie et l’URSS pendant la Guerre d’Espagne - la France et la Grande-Bretagne restant, soi-disant, neutres), de Salazar au Portugal, et du jeune Hitler et de « son coup foireux du Putsch de la Brasserie à Munich » ? Pourquoi les fascismes ont-ils été si populaires parmi les élites ? Étaient-ils évitables ou résistibles ?
Tariq Ali se pose ensuite, cette question légitime : certains historiens de l’époque actuelle ne seraient-ils pas en train de réhabiliter les fascismes et d’en minimiser les causes ?
Pour l’heure, les dirigeants britanniques étaient obnubilés par un autre phénomène jugé « bénin » par beaucoup d’historiens : l’ouverture des hostilités japonaises contre la Chine et qui marque le véritable départ de la Seconde guerre mondiale. Churchill s’inquiète. Pour nous en expliquer le contexte, Tariq Ali reprend l’histoire passionnante de la région à partir de l’histoire des Guerres de l’Opium, des comptoirs occidentaux sur le continent est-asiatique [note] , de l’occupation japonaise (marquant la fin de l’emprise de l’Empire britannique dans la région, Singapour, Philippines, Birmanie) et ceci, jusqu’à Perl Harbor en décembre 1941. Quel sera le rôle de Churchill dans tout ça ? Tariq Ali nous livre, en outre, la vision londonienne du conflit, après la défaite française. Il se demande, entre autres si, sans l’interruption de la progression allemande vers l’occident, la Grande-Bretagne aurait pu échapper l’occupation allemande ?
Autre long passage passionnant : l’Inde où là aussi, « le chaudron boue » depuis l’entre-deux guerres. Nous allons découvrir alors, l’influence de Gandhi sur la population, l’intervention désastreuse indienne dans le conflit de la seconde guerre mondiale. Et de ce que pensait exactement Churchill des Indiens, mis à part qu’ils « se multiplient comme des lapins » ?! Et quid de la famine au Bengale qui touchera deux millions de victimes en 1944, un crime jamais reconnu et qui laisse Churchill totalement indifférent ?! Plus globalement, quel est le bilan de la présence britannique en Inde après la seconde guerre mondiale, l’explosion de la colère à Calcutta préfigurant la partition de l’Inde et son indépendance ?
Tariq Ali opère un petit retour sur la résistance en occident et en dresse un tableau très détaillé. D’abord en Allemagne après l’interdiction du KPD (communiste) en 1933, puis en France (avec ses deux versions : la gaulliste et la communiste). Nous partons ensuite en Grèce et en Yougoslavie. Mais le cas de la Grèce intéresse plus Churchill que celui de la Yougoslavie. En effet, sa stratégie très opportune sera comme nous allons le voir dans ce chapitre dédié, de profiter de la faiblesse politique des résistants pour intervenir. Mais à quel prix ?
Tariq Ali s’arrête ensuite sur les rapports entre Churchill et De Gaulle, « ces deux hommes qui », selon l’auteur, « se ressemblent sur certains points » ? Lesquels ? Quid des conséquences des bombardements nucléaires d’Hiroshima et de Nagasaki ? Passage édifiant sur la montée du racisme antinippon aux États-Unis. Quid des prémices de la guerre froide avec le découpage des territoires vaincus au plus grand profit de Roosevelt et Staline, alors que l’Empire britannique est en faillite ? Tariq Ali nous explique alors comment les colonies européennes et japonaises vont finir dans le giron américain, après les négociations au sujet de l’avenir du Japon, de la Corée et du Vietnam.
Petit détour en Chine à partir de l’occupation japonaise, puis au Vietnam (avec le passage de la France aux États-Unis. Avec le résultat que l’on connait : 2 millions de morts notamment par armes chimiques ! Nous suivons ensuite la « carrière impériale de Sir Churchill », à partir de « l’époque où Anglais et Français étaient décidés à se partage le butin ». Dans ce grand jeu de quille, nous allons alors croiser bon nombre de dirigeants Arabes et Israéliens, et irons de surprise en surprise. Doit-on alors s’étonner du climat antibritannique qui s’étend sur toutes ces régions ?
Le dernier chapitre s’arrête sur les nombreux crimes perpétués par les colons blancs (et toujours impunis).
Puis, Tariq Ali passe au peigne fin « les » héritages de Churchill », de Powell (aux Antilles), de Thatcher (aux Malouines) de George Bush (en Irak et Afghanistan), de Barak Obama (en Libye et Syrie), sans oublier Trump, bien sûr. Le biographe s’interroge enfin sur les chaos probables dans l’avenir concernant la Palestine, l’Irak, la Syrie et l’Égypte. Et de conclure : « Loin de sombrer dans la «"sensiblerie" (l’un des termes favoris pour justifier les atrocités), Churchill aurait été ravi des évolutions militaro-technologiques actuelles, sauvegardant tout ce qu’il reste de son rêve : une Grande-Bretagne condamnée à vivre dans le vaste arrière-train de la Maison Blanche, en compagnie des Saoudiens et de l’État d’Israël, ses deux créations » !...

Pierre Boulle : La planète des singes



Pierre Boulle est né en 1912 à Avignon. Ancien agent de la France libre en Asie du Sud-Est pendant la Seconde guerre mondiale, il est l’auteur, entre autres, du Pont de la rivière Kwai et de La Planète des singes. Non pas des transpositions cinématographiques (plus ou moins réussies), mais des romans originaux desquels elles sont tirées.




Excellente raison pour relire le texte original de La Planète des singes (éd. Pocket). Nous sommes transposés dans une époque indéfinie. Un couple de jeunes « cosmonautes à voile », Jim et Pyllis, riches oisifs, passent de belles vacances dans l’espace. Pendant leur périple, ils aperçoivent un drôle d’objet flottant et parviennent, malgré l’interdiction formelle, à s’en emparer. Il s’agit d’une bouteille qui contient un message. Un parchemin écrit en 2.500, par un jeune journaliste, Ulysse Mérou, parti explorer la planète Bételgeuse, située à plus de quatre années lumières de la terre. En compagnie du professeur Antelle et de son assistant, Arthur ; d’un chimpanzé ; de quelques petits animaux et des échantillons de plantes.
Ils atterrissent sur un petit satellite qu’ils baptisent Soror, tellement celui-ci ressemble à priori, à leur planète. Il s’avère qu’elle est habitée, puisqu’ils tombent sur une magnifique créature (à l’air farouche) qui se baigne dans les eaux d’un petit lac formé par un torrent. Les trois compagnons ne tardent pas à l’imiter. La femme, muette, finit par venir partager leur jeu, restant cependant sérieuse et méfiante. Soudain, apercevant le petit chimpanzé, terrifiée, elle l’étrangle avant de s’enfuir.
Le lendemain, les trois compagnons décident de retourner au lac, mais se retrouvent alors, entourés d’une centaine d’individus qui après les avoir longtemps observés, les rejoignent, mais qu’une fois qu’ils sont entièrement nus. Puis, ils les entraînent, sans violence, dans leur camp, ou plutôt « dans leurs nids, encastrés dans les branches basses des arbres ».
Muets comme la jeune fille, seuls leur échappent de petits cris aigus, tandis qu’ils ne semblent éprouver aucun sentiment, « comme privés d’âme ». Au petit matin tout bascule : des gorilles agressifs assistés de chimpanzés vêtus à la manière des humains, se précipitent sur tout ce petit monde, dans ce qui ressemble à une grande battue.
Si vous avez vu le film, vous pensez connaitre la suite du roman ? Eh bien, détrompez-vous, car la suite ne ressemble aucunement au film ! Plus subtile et laissant une bien plus grande place à l’imagination (comme c’est souvent le cas ailleurs !). Il faut d’ailleurs noter que bien des scènes du roman me sembleraient difficilement réalisables à l’écran. Et c’est bien celles-ci qui en font tout le charme, délicieux, rafraichissant. Avec une scène finale grandiose, conduisant à la plus profonde réflexion philosophique.

Jean-Marie Laclavetine : Première ligne




Jean-Marie Laclavetine est né en 1954. Il arrive en Touraine adolescent, après la mutation de son père, employé à la SNCF. En 1981, il publie son premier roman, Les emmurés. En 1991, il intègre le comité de lecture de Gallimard, mais choisit de rester vivre et travailler à Tours.




Première ligne (éd. Folio) : un roman à la frontière du polar, mais qui commencerait par la fin. Ou plus exactement : plusieurs propositions de fins (celles du héros, Cyril Cordouan) qui nous sont proposées, tous les deux ou trois chapitres !
Cyril Cordouan est un éditeur qui « croule sous les piles de manuscrits en tous genres, moyenâgeux, futuristes, romantiques ou vengeurs ». Manuscrits que sa petite maison d’édition confidentielle reçoit tous les jours et que Blanche, son assistante, lui apporte dans une brouette !
Nous faisons un peu mieux la connaissance de cet homme tandis que, comme tous les jours, il est en colère contre tous les auteurs et n’a qu’un rêve : « incinérer tout manuscrit qu’il jugerait indigne d’être publié et renverrait à chacun les restes calcinés de son œuvre dans une petite urne » ! Quant à sa maison d’édition, « elle vivote, avec un volume publié par an, au gré de chiches subventions, de critiques dédaigneuses ou distantes, de ventes anémiques puisque dans ce pays, tout le monde écrit mais personne ne lit ».
Cependant, au fil du temps, il est parvenu à constituer « ce que les hypo-critiques nomment une écurie dont les meilleurs chevaux, bien entendu, fuient le boxe au premier coup de sifflet du succès pour rejoindre les mangeoires mieux garnies » !
Mais la tâche la plus dure à mener par notre héros est d’éconduire les « refusés », mais en douceur. Heureusement dans sa vie, bien que volage, il a une amoureuse et un ami, le patron du bar voisin, un « gourbi » où le bruit de fond est rythmé par les tangos de Carlos Gardel. Patron typiquement « beauf », aux blagues souvent déplacées et « à la taille et la forme d’un réfrigérateur américain, primate et volubile ».
Or, la vie de Cyril Cordouan va basculer le jour où un de ses auteurs « refusés », se suicide « en direct », dans son bureau et qu’une autre, fait une tentative de suicide, avalant le contenu de plusieurs encriers ! Il décide alors de prendre le taureau par les cornes et d’arrêter le massacre : il se donne pour devoir d’aider dorénavant les « refusés ». Et c’est ainsi qu’il créé la Société thérapeutique des Auteurs anonymes, afin de les « sevrer en douceur de l’écriture ». Voilà par la structure du contexte.
Mais, le livre ne fait que commencer avec ce que notre héros a oublié de prendre en compte : c’est-à-dire que la vengeance est un plat qui se mange froid !

Mohamed Mbougar Sarr : La plus secrète mémoire des hommes



Mohamed Mbougar Sarr est né en 1990. Il grandit dans une famille nombreuse faisant partie du peuple Sévère, au Sénégal. Il poursuit ses études en classe préparatoire à Compiègne, afin d’intégrer l’EHESS. Il prépare une thèse sur Léopold Sédar Senghor, mais l’interrompt pour se consacrer, en grande partie à l’écriture, et s’installe à Beauvais. Mbougar Sarr aime à dire qu’il ne fait pas de différences entre la littérature et la vie « c’est la même énergie » …




Diégane Latyr Faye, le héros de La plus secrète mémoire des hommes (éd. Poche) est (lui aussi !) un jeune écrivain sénégalais. Son obsession : retrouver les traces de l’écrivain (sénégalais), TC Elimane, surnommé le « Rimbaud nègre ». Ce dernier, n’ayant écrit qu’un seul livre, Le labyrinthe de l’inhumain, (mal reçu par les critiques), a mystérieusement disparu en 1938. Son œuvre unique n’ayant jamais depuis été rééditée.
Revenons-en à notre héros. Le jeune Diégane qui lui aussi, a connu un flop avec son premier livre, qui ne s’est vendu qu’à 79 exemplaires ... Ceci expliquant peut-être cela, c’est-à-dire : son idée fixe de mettre la main sur le livre, devenu fantôme, de TC Elimane.
C’est tout-à-fait par hasard qu’il va, au début de sa quête, tomber sur la sulfureuse écrivaine (sénégalaise) Siga. La soixantaine, celle-ci est surnommée « l’ange noir de la littérature sénégalaise », à cause de ses livres aux propos scandaleux. Mais elle est surtout en possession d’un exemplaire du fameux Labyrinthe. Un bon début de piste pour Diégane. Mais, Siga ne sera pas sans l’avertir : sa recherche de l’écrivain disparu est quasiment impossible, pour ne pas dire : potentiellement mortelle ! Néanmoins, Diégane peut enfin lire le livre tant convoité !
Et nous allons alors être les premiers témoins de l’enquête de Diégane qui va se révéler effectivement, semée de pièges et méandres. Mais Diégane ne renoncera à rien pour aller au bout de sa quête. Une occasion pour nous de visiter des régions situées au plus profond du Sénégal, de l’île d’Haïti, puis de l’Argentine. Tout comme Diégane, nous suivrons les traces de tous ceux ayant connu de son vivant, TC Elimane.
Mais qui était vraiment ce dernier ? Un « écrivain assoiffé d’absolu » ? Un plagiat honteux ? Un génial mystificateur ? Un assassin mystique ? Un dévoreur d’âme ? Un éternel nomade ? Un libertin distingué ? Un enfant à la recherche de son père ? Un exilé malheureux ? Un mythe ? Ou alors, tout cela à la fois ? Grandes secousses garanties.
Emportés par la souplesse de son écriture, de son érudition, nous allons aussi avoir l’occasion de découvrir durant ce voyage, un autre aspect du talent de Mohamed Mbougar Sarr : celui d’un narrateur fantasque, fin psychologue, mais non exempt d’une bonne dose d’autodérision et d’un humour caustique, voire carrément grivois. Petit exemple : « J’inspirai profondément et m’enfonçai, comme un suppositoire dans le trou du cul déjà lubrifié du monde – on a les expériences pascaliennes qu’on peut » ! Ou encore : « Toutes les moitiés de fesses ne se ressemblent pas : la raie du cul n’est pas un miroir » !
Ce mélange de styles fait tout le charme de ce récit haut en couleurs …

Mehdi Belhaj Kacem et Marion Dapsance : Le mythe Transhumaniste




Le mythe transhumaniste, discussion sur le Covid (éd. Tinbad) est un échange édifiant entre Mehdi Belhaj Kacem, philosophe se définissant comme « écrivain anarchiste », et Marion Dapsance, écrivaine anthropologue catholique, se réclamant de la tendance des « Premiers chrétiens ».




Leur discussion est née de cette réflexion commune sur la situation post-covid : « Au milieu de la panique générale, il est toujours bon de faire un pas de côté et de regarder les choses avec distance, afin de contrer l’incompréhension et la cécité totale dont ont fait preuve l’écrasante majorité des philosophes et intellectuels avant et après la "crise" covid ».
Pour n’en donner qu’un petit aperçu, leurs réflexions simultanées s’intéressent tout d’abord à la notion de « corps propre ». Celui que veulent nous imposer à présent les gouvernements, ou plus exactement « le » gouvernement « centralisé pour la première fois de l’humanité comme un règne unifié au niveau mondial, en premier lieu par l’OMS qui veut confisquer nos corps, sous prétexte de les sauvegarder à tout prix ».
La conversation dévie ensuite sur le rapport entre « l’appropriation » (« illimitée par l’humanité sur les choses et les animaux depuis les Hommes de Cro-Magnon ») et « l’expropriation ». L’homme serait-il en effet, un animal pervers ? Kacem et Dapsance vont, tour à tour, nous donner leur avis.
Réflexions intéressantes encore sur les « dérives actuelles de l’esclavagisme ou du totalitarisme, par exemple, s’agissant des "auto-autorisations de sortie" ou encore, du port du masque, même pour une personne seule dans la forêt, durant le Covid ».
Digressions ensuite sur les notions de « complot » et « complotisme », « mises à toutes les sauces, mots il convient de le rappeler, inventés par la CIA en 1967 » !
C’est, on aurait pu s’en douter, Marion Dapsance qui entraîne ensuite l’échange sur le terrain de la religion. Kacem rebondissant au passage sur l’athéisme « obligatoire » et autres « grands récits "politiquement corrects" actuels qui excluent toute contradiction, dont ceux véhiculés notamment par Davos ». Tout ceci débouchant sur les notions « de bien et de mal » (« et pourquoi ne pas inverser ces deux termes ? ... ») ; sur le terrorisme ; le transhumanisme (« et son rêve ultime : séparer les citoyens ses uns des autres » …), sur les robots « algorytmés », etc.
Et si, nous alertent les deux polémistes, « durant la "crise covid", la folie avait précédé la raison et n’avait été qu’un prétexte à réorganiser le monde » ?
« Assisterions-nous », se demandent ensuite, simultanément, les deux écrivains, « au renversement des choses et à ce que pour la première fois de son histoire, l’homme doive être au service de la technologie et non le contraire ? La lutte à venir opposera-t-elle les élites voulant contrôler les masses désœuvrées à ces dernières qui voulant leur échapper, inaugurant une nouvelle époque révolutionnaire ? Cerveau collectif commencer ce contre intelligence artificielle ? Et les anarchistes ? Sauveront-ils le monde ou y contribueront-ils ? »
A mon sens, il serait trop complexe et relevant d’un « ordre » aléatoire que d’essayer l’ébauche d’une synthèse de toute les réponses apportées par Mehdi Kacem et Marion Dapsance sur l’ensemble de ces sujets tout aussi sensibles que « brûlants » ! Et si l’on n’est pas obligé d’être toujours d’accord avec leurs points de vue (notamment sur les Gilets jaunes et les « antivax »), le principal intérêt de ce petit ouvrage est de nous pousser toujours plus avant, à la réflexion. Mais, hors des cadres imposés !

Patrick Schindler, individuel FA Athènes









PAR : Patrick Schindler
individuel FA Athènes
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"Nous roulerons comme les écrivains roulent Ni riches, ni fauchés... Viens être mon rat noir d’avril Viens, nous allons briser toutes les règles"
Mars : "Un pas, une pierre, un rat noir qui bouquine..."
Février de cette année-là (2024) avec le rat noir
Janvier, une nouvelle révolution... terrestre*. Et le rat noir, toujours là.
Décembre : pas d’hibernation pour le rat noir.
Novembre, le rat noir toujours plongé dans des livres.
Sœurs ensemble, tu n’es plus seule !
Les vendanges du rat noir. Septembre 2023, un bon cru...
Le rat noir est "in" pour ce mois d’août
Lunettes noires pour un rat noir, voilà juillet.
Gay Pride d’Athènes 2023 en une seule photo !
Le rat noir répond à l’appel de juin
En mai le rat noir lit ce qui lui plait (mai 2023)
En avril le rat noir ne se découvre pas d’un livre
Athènes . Rendez vous féministe et solidaire était donné le 8 mars
En Arès, le rat noir hellénophile attend le printemps.
Hommage au philosophe, René Schérer
Pour un mois de février à ne pas mettre un rat dehors...
Le rat noir a fait au gui l’an neuf : merveille : son œuf mensuel.
Grèce. Un Rom de 16 ans tué par un policier pour un vol à 20 €
Pour finir l’année avec le rat noir
Commémoration du 17 novembre 1973, hier à Athènes
Ballade en novembre pour le rat noir
Finies les vendanges en octobre, le rat noir fomente en tonneau
"C’est en septembre que je m’endors sous l’olivier." rêve le rat noir
Coming août, voici le rat noir.
Le rat noir lit à l’ombre en juillet
Gay Pride Athènes 2022
En mai, le rat noir lit ce qui lui plaît.
En avril, le rat noir ne se découvre pas d’un livre.
Encore un peu du rat noir pour mars
Le rat noir de mars
Vite, le rat noir avant que mars attaque...
Février de cette année-là, avec le rat noir.
Une fin de janvier pour le rat noir
deux mille 22 v’là le rat noir
Le Rat Noir de décembre...
Un rat noir de fin novembre...
Début novembre, le rat noir est là
Octobre, nouveau message du rat noir
revoilà le rat en octobre
Le message du rat noir, fin septembre
La rentrée du rat noir
La fin août du rat noir
Mi-août, voilà le rat noir !
Le rat noir, du temps de Jules au temps d’Auguste
Le rat, à l’ombre des livres
Interview de Barbara Pascarel
Le rat noir, fin juin, toujours le museau dans les livres
Un bon juin, de bons livres, voilà le rat
On est encore en mai, le rat lit encore ce qui lui plait
En mai le rat lit ce qui lui plait
Fin avril, le rat noir s’est découvert au fil de la lecture
Un rat noir, mi-avril
Une nouvelle Casse-rôle sur le feu !
Qu’est Exarcheia devenue ?
V’là printemps et le rat noir en direct d’Athènes
Le rat noir de la librairie. Mois de mars ou mois d’arès ? Ni dieu ni maître nom de Zeus !!!
Librairie athénienne. un message du rat noir
Le rat noir de la librairie athénienne. Février de cette année-là.
Le rat noir d’Athènes mi-janvier 2021
Le rat noir de la bibliothèque nous offre un peu de poésie pour fêter l’année nouvelle...
Volage, le rat noir de la bibliothèque change d’herbage
Octobre... Tiens, le rat noir de la bibliothèque est de retour...
Le rat noir de la bibliothèque pense à nous avant de grandes vacances...
Maurice Rajsfus, une discrétion de pâquerette dans une peau de militant acharné
Juin copieux pour le rat noir de la bibliothèque.
Juin et le rat noir de la bibliothèque
Mai : Le rat noir de la bibliothèque
Séropositif.ves ou non : Attention, une épidémie peut en cacher une autre !
Mai bientôt là, le rat de la bibliothèque lira ce qui lui plaira
Toujours confiné, le rat de la bibliothèque a dévoré
Début de printemps, le rat noir de la bibliothèque a grignoté...
Ancien article Des « PD-anars » contre la normalisation gay !
mars, le rat noir de la bibliothèque est de retour
Janvier, voilà le rat noir de la bibliothèque...
Vert/Brun : un "Drôle de couple" en Autriche !
Ancien article : Stéphane S., le poète-philosophe libertaire au « Sang Graal »
Algérie : l’abstention comme arme contre le pouvoir
Décembre 2019 : Le rat noir de la bibliothèque
1er décembre, journée mondiale contre le sida : les jeunes de moins en moins sensibilisés sur la contamination
A Paris, bientôt de la police, partout, partout !
Les Bonnes de Jean Genet vues par Robyn Orlin
N° 1 du rat noir de la bibliothèque
En octobre et novembre le ML avait reçu, le ML avait aimé
Razzia sur la culture en Turquie
Ces GJ isolés qui en veulent aux homos !
Service national universel pour les jeunes : attention, danger !
Vers l’acceptation de la diversité des familles dans la loi ?
Une petite info venue de Grèce
Le philosophe à l’épreuve des faits
La Madeleine Proust, Une vie (deuxième tome : Ma drôle de guerre, 1939-1940)
Loi sur la pénalisation des clients : billet d’humeur
Les anarchistes, toujours contre le mur !
Le Berry aux enchères
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1

le 2 octobre 2023 16:59:54 par René Burget

Peux-tu, Patrick, étroitiser tes textes en colonne de 9 cm maxi, ce qui en faciliterait la lecture sur écran en empêchant de se mélanger entre les lignes ?
Merci pour la photo incendiaire d’Athènes ! ;- )

2

le 2 octobre 2023 17:15:22 par Patricia Stiebel-Poiré

Merci pour toutes ces idées de livres qui font voyager et découvrir des hommes et des histoires de toutes sortes .

3

le 5 octobre 2023 16:49:00 par Le Rat noir

Merci René pour ton commentaire, mais je crains que notre maquettiste ne puisse pas faire grand chose pour une meilleure lecture sur les téléphones portables...
Filakia
Patrick