Littérature > Le rat noir de la bibliothèque nous offre un peu de poésie pour fêter l’année nouvelle...
Littérature
par Patrick Schindler • le 4 janvier 2021
Le rat noir de la bibliothèque nous offre un peu de poésie pour fêter l’année nouvelle...
Lien permanent : https://monde-libertaire.net/index.php?articlen=5341
Cavafy, poète de l’Eros, Thanatos et d’Hypnos
Le rat noir, toujours lové dans son nid de Lexikopoleion, une librairie française d’Athènes, continue son petit tour nocturne de la littérature grecque moderne. Ce mois-ci, il a découvert Eros, Thanatos, Hypsos – Poèmes de Constantin Cavafy, (traduits et commentés par Pierre Jacquemin, éd. Riveneuve, 9,50€), un des poètes majeurs de la Grèce contemporaine.
Il était temps qu’un traducteur de talent revisite les poèmes érotiques du grand poète grec Constantin Cavafy. Poèmes que la très élitiste Marguerite Yourcenar refusa, elle, de traduire sous prétexte qu’ils étaient « d’une fadeur (et donc d’une indécence) inacceptable ». Elle se ravisa sur le tard et reconnu finalement que ces poèmes sensuels constituaient « la cheville ouvrière de son œuvre ». Revenons-en au prodigieux travail de Pierre Jacquemin qui a non seulement méticuleusement traduit ces poèmes, mais les a également commentés sur une deux centaines de pages pour notre plus grand plaisir. Il les a regroupés selon la « fantaisie » de trois dieux de l’antiquité grecque, Eros, Thanatos et Hypnos. « Trilogie infernale évoquant l’amour homosexuel dans ses formes les plus radicales », selon Nedim Gürsel, le préfacier de l’ouvrage.
A présent, la biographie de Constantin Cavafy. Le poète est né à Alexandrie (Egypte) en 1863. Très peu connu de son vivant, il est considéré aujourd’hui comme une des figures les plus importantes de la littérature grecque moderne. A la suite de spéculations hasardeuses, sa famille se retrouve ruinée et s’installe en 1882 à Constantinople. Durant trois années, les Cavafy vivent dans une certaine précarité. Cependant, Constantin y connait ses premières expériences homosexuelles, commence à écrire. De retour à Alexandrie en 1885, il occupe plusieurs emplois de bureau et intègre l’administration en 1892. Administration qu’il ne quittera qu’en 1922 pour se consacrer exclusivement à son œuvre, entre deux voyages en Grèce. Tandis qu’il connait une certaine notoriété en 1930, il meurt trois années plus tard à l’âge de 70 ans. Pourtant, il n’avait publié aucun recueil de son vivant, mais donnant ses poèmes à des revues littéraires ou les faisant circuler sous forme de feuillets auto-édités. Il retravailla certains de ses poèmes jusqu’à sa mort, parmi lesquels ses fameux poèmes érotiques. Ces derniers, mélancoliques, sont souvent codés, Cavafy redoutant la censure d’une société bourgeoise et moraliste dans certains milieux cosmopolites d’Alexandrie. Il réussit néanmoins l’exploit de faire passer ses messages sans équivoques à un public averti.
Dans son essai, Pierre Jacquemin a sélectionné et commenté une soixantaine de ces poèmes se fixant comme objectif de « restituer leur érotisme dans toute leur nudité ». Poèmes de jeunesse, puis poèmes d’un homme vieilli, usé par la débauche et la solitude, aux accents aussi amers que nostalgiques. Le volume se compose de trois parties. Toutes nous offrent une analyse très fouillée et sont suivies d’une vingtaine de poèmes se rattachant aux trois dieux. Nous avons pioché dedans quelques merveilles, au gré de nos humeurs.
***
La première partie, Eros, regroupe les poèmes de Cavafy liés au corps et aux plaisirs de la chair…
Il est venu pour lire
« Et cette après-midi, l’amour est passé
Sur sa chair idéale, sur ses lèvres…
Sur sa chair qui n’est que beauté,
La fièvre de l’amour est passée ;
Sans pudeur déplacée quant au genre de volupté… »
Je suis allé
« Dans la nuit éclairée, je suis allé.
Et puis, j’ai bu des vins forts, comme
Savent en boire les hommes qui se sont
Voués aux plaisirs… »
Continuation
« Les vêtements qui s’écartent. Jouissance de la chair.
Chair à la hâte, mise à nu – et voilà que cette image
A traversé vingt-six années et que maintenant
Dans ce poème, elle perdure… »
***
Dans la seconde partie consacrée à Thanatos, Pierre Jacquemin analyse un autre thème fort de l’œuvre de Cavafy : la mort ou les obstacles d’ordre divin ou supérieur.
En effet, chez le poète, hélas, ce monde de plaisir, de liberté, recouvre une part d’ombre. Car au milieu des plaisirs interdits et cachés, rôde partout (pandou kai panda), cette mort qui dans son œuvre frappe les hommes à l’âge tendre. Fatalité. Tandis que l’homme âgé qui demeure s’assèche. La mort comme interruption souveraine de l’aventure amoureuse. Mais Thanatos a un autre complice, obstacle à l’amour : le temps. Inexorable, et empêcheur de tourner rond, lui aussi détruit tout sur son passage. Le temps jaloux rend tout futile et vain, efface tout. Le bonheur ne peut-être qu’éphémère et bref. Séparations, fâcheries, incompréhensions et ruptures imprévisibles. Ne reste que la mélancolie pour combler le grand vide de l’existence du poète survivant. Le destin joue ici son rôle néfaste jusqu’à l’échec et s’associe à la mort et au temps. Mais Thanatos possède en son jeu également les obstacles au bonheur d’ordre humain. Trahison ou mensonge. L’argent qui corrompt la relation. Source de plaisir mais aussi obstacle à l’amour, instinct d’autodestruction. L’amant fuit dans le conformisme comme une antidote au plaisir coupable, mais en s’excitant dans l’instant de la jouissance qu’il faut oublier par la seule raison. Le héros cavafien est donc passif, victime de la vie, des autres. Fragile et innocent : il subit. Pathétique. Voué à l’échec. Enfin, la troisième force de Thanatos c’est la vieillesse qui n’est que déchéance. Souffrance et isolement car le vieillard est laid et repoussant. C’est l’heure où l’ancien amant paye la facture. L’érotisme ne se conjugue plus qu’au passé. Les amis aussi ont disparu. Ne restent que quelques bribes de souvenirs. Le vieillard se heurte à l’impossibilité de rattraper le temps perdu. Dépossession. Gâchis.
Accablement
« C’est définitif. Il l’a perdu. A présent, il recherche
Ses lèvres sur les lèvres de chaque
Nouvel amant.
[…] C’est définitif. Il l’a perdu. Comme si, même, il n’avait pas existé… »
Bien loin
« J’aimerais bien exprimer ce souvenir…
Mais voilà qu’il s’est effacé, c’est comme si plus rien n’en restait
Car, bien loin, il demeure, dans mes jeunes années. »
Un vieux
« Le vieux a la tête qui tourne : trop de pensées,
Trop de souvenirs. Alors, il s’est endormi,
Appuyé sur la table du café. »
***
Enfin, dans la troisième et dernière partie de cet essai, Hypnos, les morts de Cavafy ne sont pas vraiment morts, ils dorment plutôt – dans un tombeau.
Le tombeau, objet de contemplation, enfermant les souvenirs érotiques voluptueux et indécents. Monde parallèle qui communique encore. Sublimation de l’échec amoureux. Résignation. Les belles amours de Cavafy ne peuvent fleurir au-delà d’une saison. Seul l’éros demeure mais transformé à jamais par la mort. Hypnos comme un remède. Le sommeil, premier élixir. Retrait progressif de l’homme âgé de la vie active. Le vide comme un baume. Puis la reconstitution du passé ne serait-ce que par un bout du décor. Illusion. Le passé reste fermé. Confusion et fantasme… Petites bribes, petits restes. Leurre. Rêverie, évocation des souvenirs comme une forme de sommeil en éveil. Mise en scène. Rituel. Placebo. Recréation du passé détruit par Thanatos. Expérience parapsychique symbolique. Mirage qui ravit le poète. Hypnos se termine sur une vue un peu plus optimiste, comme un pas vers la guérison par la sublimation et la magie de l’art qui recrée le passé en le déformant et le reformant de nouveau. Idéal philosophique et fragile construit à l’aide de la poésie sur la frustration et une force intérieure qui rassure. Sublimation de la souffrance. Survie. Eternité de l’art. Eternité du poème…
Le soleil de l’après-midi
« Non loin de la fenêtre, se trouvait le lit,
Le soleil de l’après-midi s’avançait jusqu’au milieu. »
Gris
« Alors que je contemplais une opale plutôt grise,
Je me suis souvenu de deux beaux yeux gris.
Ce sont bien là vingt années qui, depuis, ont passé…
[…] Ma mémoire, garde-les, toi, tels qu’ils étaient alors. »
Pendant la soirée
« Voilà que, dans mes mains, une lettre j’ai repris,
Une lettre que j’ai lue, que j’ai relue jusqu’à l’extinction de la lumière. »
J’ai apporté à l’art
« Que j’en appelle à l’art, plutôt.
Lui, sait donner une forme au visage de la beauté ;
De façon presque insaisissable, il complète la vie,
Il unit les impressions, il unit les jours. »
***
Si Cavafy est souvent considéré comme un poète froid et retenu dans l’ensemble de son œuvre, ses poèmes érotiques sont incandescents, pleins de charme retenu. Avec un côté lumineux. La recherche du bonheur immédiat et un côté obscur, le corps de l’homme âgé, vieux, seul et nostalgique, mais qui survit par la poésie et le rêve. On ne peut que se réjouir de ce tour de force aboutit de Pierre Jacquemin : avoir sorti de l’ombre les plus beaux poèmes d’amour de Constantin Cavafy…
Patrick Schindler, individuel FA Athènes
Le rat noir, toujours lové dans son nid de Lexikopoleion, une librairie française d’Athènes, continue son petit tour nocturne de la littérature grecque moderne. Ce mois-ci, il a découvert Eros, Thanatos, Hypsos – Poèmes de Constantin Cavafy, (traduits et commentés par Pierre Jacquemin, éd. Riveneuve, 9,50€), un des poètes majeurs de la Grèce contemporaine.
Il était temps qu’un traducteur de talent revisite les poèmes érotiques du grand poète grec Constantin Cavafy. Poèmes que la très élitiste Marguerite Yourcenar refusa, elle, de traduire sous prétexte qu’ils étaient « d’une fadeur (et donc d’une indécence) inacceptable ». Elle se ravisa sur le tard et reconnu finalement que ces poèmes sensuels constituaient « la cheville ouvrière de son œuvre ». Revenons-en au prodigieux travail de Pierre Jacquemin qui a non seulement méticuleusement traduit ces poèmes, mais les a également commentés sur une deux centaines de pages pour notre plus grand plaisir. Il les a regroupés selon la « fantaisie » de trois dieux de l’antiquité grecque, Eros, Thanatos et Hypnos. « Trilogie infernale évoquant l’amour homosexuel dans ses formes les plus radicales », selon Nedim Gürsel, le préfacier de l’ouvrage.
A présent, la biographie de Constantin Cavafy. Le poète est né à Alexandrie (Egypte) en 1863. Très peu connu de son vivant, il est considéré aujourd’hui comme une des figures les plus importantes de la littérature grecque moderne. A la suite de spéculations hasardeuses, sa famille se retrouve ruinée et s’installe en 1882 à Constantinople. Durant trois années, les Cavafy vivent dans une certaine précarité. Cependant, Constantin y connait ses premières expériences homosexuelles, commence à écrire. De retour à Alexandrie en 1885, il occupe plusieurs emplois de bureau et intègre l’administration en 1892. Administration qu’il ne quittera qu’en 1922 pour se consacrer exclusivement à son œuvre, entre deux voyages en Grèce. Tandis qu’il connait une certaine notoriété en 1930, il meurt trois années plus tard à l’âge de 70 ans. Pourtant, il n’avait publié aucun recueil de son vivant, mais donnant ses poèmes à des revues littéraires ou les faisant circuler sous forme de feuillets auto-édités. Il retravailla certains de ses poèmes jusqu’à sa mort, parmi lesquels ses fameux poèmes érotiques. Ces derniers, mélancoliques, sont souvent codés, Cavafy redoutant la censure d’une société bourgeoise et moraliste dans certains milieux cosmopolites d’Alexandrie. Il réussit néanmoins l’exploit de faire passer ses messages sans équivoques à un public averti.
Dans son essai, Pierre Jacquemin a sélectionné et commenté une soixantaine de ces poèmes se fixant comme objectif de « restituer leur érotisme dans toute leur nudité ». Poèmes de jeunesse, puis poèmes d’un homme vieilli, usé par la débauche et la solitude, aux accents aussi amers que nostalgiques. Le volume se compose de trois parties. Toutes nous offrent une analyse très fouillée et sont suivies d’une vingtaine de poèmes se rattachant aux trois dieux. Nous avons pioché dedans quelques merveilles, au gré de nos humeurs.
***
La première partie, Eros, regroupe les poèmes de Cavafy liés au corps et aux plaisirs de la chair…
Il est venu pour lire
« Et cette après-midi, l’amour est passé
Sur sa chair idéale, sur ses lèvres…
Sur sa chair qui n’est que beauté,
La fièvre de l’amour est passée ;
Sans pudeur déplacée quant au genre de volupté… »
Je suis allé
« Dans la nuit éclairée, je suis allé.
Et puis, j’ai bu des vins forts, comme
Savent en boire les hommes qui se sont
Voués aux plaisirs… »
Continuation
« Les vêtements qui s’écartent. Jouissance de la chair.
Chair à la hâte, mise à nu – et voilà que cette image
A traversé vingt-six années et que maintenant
Dans ce poème, elle perdure… »
***
Dans la seconde partie consacrée à Thanatos, Pierre Jacquemin analyse un autre thème fort de l’œuvre de Cavafy : la mort ou les obstacles d’ordre divin ou supérieur.
En effet, chez le poète, hélas, ce monde de plaisir, de liberté, recouvre une part d’ombre. Car au milieu des plaisirs interdits et cachés, rôde partout (pandou kai panda), cette mort qui dans son œuvre frappe les hommes à l’âge tendre. Fatalité. Tandis que l’homme âgé qui demeure s’assèche. La mort comme interruption souveraine de l’aventure amoureuse. Mais Thanatos a un autre complice, obstacle à l’amour : le temps. Inexorable, et empêcheur de tourner rond, lui aussi détruit tout sur son passage. Le temps jaloux rend tout futile et vain, efface tout. Le bonheur ne peut-être qu’éphémère et bref. Séparations, fâcheries, incompréhensions et ruptures imprévisibles. Ne reste que la mélancolie pour combler le grand vide de l’existence du poète survivant. Le destin joue ici son rôle néfaste jusqu’à l’échec et s’associe à la mort et au temps. Mais Thanatos possède en son jeu également les obstacles au bonheur d’ordre humain. Trahison ou mensonge. L’argent qui corrompt la relation. Source de plaisir mais aussi obstacle à l’amour, instinct d’autodestruction. L’amant fuit dans le conformisme comme une antidote au plaisir coupable, mais en s’excitant dans l’instant de la jouissance qu’il faut oublier par la seule raison. Le héros cavafien est donc passif, victime de la vie, des autres. Fragile et innocent : il subit. Pathétique. Voué à l’échec. Enfin, la troisième force de Thanatos c’est la vieillesse qui n’est que déchéance. Souffrance et isolement car le vieillard est laid et repoussant. C’est l’heure où l’ancien amant paye la facture. L’érotisme ne se conjugue plus qu’au passé. Les amis aussi ont disparu. Ne restent que quelques bribes de souvenirs. Le vieillard se heurte à l’impossibilité de rattraper le temps perdu. Dépossession. Gâchis.
Accablement
« C’est définitif. Il l’a perdu. A présent, il recherche
Ses lèvres sur les lèvres de chaque
Nouvel amant.
[…] C’est définitif. Il l’a perdu. Comme si, même, il n’avait pas existé… »
Bien loin
« J’aimerais bien exprimer ce souvenir…
Mais voilà qu’il s’est effacé, c’est comme si plus rien n’en restait
Car, bien loin, il demeure, dans mes jeunes années. »
Un vieux
« Le vieux a la tête qui tourne : trop de pensées,
Trop de souvenirs. Alors, il s’est endormi,
Appuyé sur la table du café. »
***
Enfin, dans la troisième et dernière partie de cet essai, Hypnos, les morts de Cavafy ne sont pas vraiment morts, ils dorment plutôt – dans un tombeau.
Le tombeau, objet de contemplation, enfermant les souvenirs érotiques voluptueux et indécents. Monde parallèle qui communique encore. Sublimation de l’échec amoureux. Résignation. Les belles amours de Cavafy ne peuvent fleurir au-delà d’une saison. Seul l’éros demeure mais transformé à jamais par la mort. Hypnos comme un remède. Le sommeil, premier élixir. Retrait progressif de l’homme âgé de la vie active. Le vide comme un baume. Puis la reconstitution du passé ne serait-ce que par un bout du décor. Illusion. Le passé reste fermé. Confusion et fantasme… Petites bribes, petits restes. Leurre. Rêverie, évocation des souvenirs comme une forme de sommeil en éveil. Mise en scène. Rituel. Placebo. Recréation du passé détruit par Thanatos. Expérience parapsychique symbolique. Mirage qui ravit le poète. Hypnos se termine sur une vue un peu plus optimiste, comme un pas vers la guérison par la sublimation et la magie de l’art qui recrée le passé en le déformant et le reformant de nouveau. Idéal philosophique et fragile construit à l’aide de la poésie sur la frustration et une force intérieure qui rassure. Sublimation de la souffrance. Survie. Eternité de l’art. Eternité du poème…
Le soleil de l’après-midi
« Non loin de la fenêtre, se trouvait le lit,
Le soleil de l’après-midi s’avançait jusqu’au milieu. »
Gris
« Alors que je contemplais une opale plutôt grise,
Je me suis souvenu de deux beaux yeux gris.
Ce sont bien là vingt années qui, depuis, ont passé…
[…] Ma mémoire, garde-les, toi, tels qu’ils étaient alors. »
Pendant la soirée
« Voilà que, dans mes mains, une lettre j’ai repris,
Une lettre que j’ai lue, que j’ai relue jusqu’à l’extinction de la lumière. »
J’ai apporté à l’art
« Que j’en appelle à l’art, plutôt.
Lui, sait donner une forme au visage de la beauté ;
De façon presque insaisissable, il complète la vie,
Il unit les impressions, il unit les jours. »
***
Si Cavafy est souvent considéré comme un poète froid et retenu dans l’ensemble de son œuvre, ses poèmes érotiques sont incandescents, pleins de charme retenu. Avec un côté lumineux. La recherche du bonheur immédiat et un côté obscur, le corps de l’homme âgé, vieux, seul et nostalgique, mais qui survit par la poésie et le rêve. On ne peut que se réjouir de ce tour de force aboutit de Pierre Jacquemin : avoir sorti de l’ombre les plus beaux poèmes d’amour de Constantin Cavafy…
Patrick Schindler, individuel FA Athènes
PAR : Patrick Schindler
individuel FA Athènes
individuel FA Athènes
SES ARTICLES RÉCENTS :
Décembre, le rat noir a rempli sa hotte
A Athènes, Exarcheia est toujours bien vivante : La Zone, un nouveau lieu de rencontre libertaire vient d’ouvrir ses portes !
Le rat noir fera craquer les pages blanches, octobre tiendra sa revanche
Les livres portent déjà les couleurs de septembre et l’on entend, au loin, s’annoncer le rat noir
Le raout du rat (noir) en août
Les livres du rat noir de juin, les livres du rat noir de juin
Mai, mai, mai, Patrick mai... Mai, mai, mai, rat noir !
"Nous roulerons comme les écrivains roulent Ni riches, ni fauchés... Viens être mon rat noir d’avril Viens, nous allons briser toutes les règles"
Mars : "Un pas, une pierre, un rat noir qui bouquine..."
Février de cette année-là (2024) avec le rat noir
Janvier, une nouvelle révolution... terrestre*. Et le rat noir, toujours là.
Décembre : pas d’hibernation pour le rat noir.
Novembre, le rat noir toujours plongé dans des livres.
lectures d’octobre avec le rat noir
Sœurs ensemble, tu n’es plus seule !
Les vendanges du rat noir. Septembre 2023, un bon cru...
Le rat noir est "in" pour ce mois d’août
Lunettes noires pour un rat noir, voilà juillet.
Gay Pride d’Athènes 2023 en une seule photo !
Le rat noir répond à l’appel de juin
En mai le rat noir lit ce qui lui plait (mai 2023)
En avril le rat noir ne se découvre pas d’un livre
Athènes . Rendez vous féministe et solidaire était donné le 8 mars
En Arès, le rat noir hellénophile attend le printemps.
Hommage au philosophe, René Schérer
Pour un mois de février à ne pas mettre un rat dehors...
Le rat noir a fait au gui l’an neuf : merveille : son œuf mensuel.
Grèce. Un Rom de 16 ans tué par un policier pour un vol à 20 €
Pour finir l’année avec le rat noir
Commémoration du 17 novembre 1973, hier à Athènes
Ballade en novembre pour le rat noir
Finies les vendanges en octobre, le rat noir fomente en tonneau
"C’est en septembre que je m’endors sous l’olivier." rêve le rat noir
Coming août, voici le rat noir.
Le rat noir lit à l’ombre en juillet
Gay Pride Athènes 2022
En mai, le rat noir lit ce qui lui plaît.
En avril, le rat noir ne se découvre pas d’un livre.
Encore un peu du rat noir pour mars
Le rat noir de mars
Vite, le rat noir avant que mars attaque...
Février de cette année-là, avec le rat noir.
Une fin de janvier pour le rat noir
deux mille 22 v’là le rat noir
Le Rat Noir de décembre...
Un rat noir de fin novembre...
Début novembre, le rat noir est là
Octobre, nouveau message du rat noir
revoilà le rat en octobre
Le message du rat noir, fin septembre
La rentrée du rat noir
La fin août du rat noir
Mi-août, voilà le rat noir !
Le rat noir, du temps de Jules au temps d’Auguste
Le rat, à l’ombre des livres
Interview de Barbara Pascarel
Le rat noir, fin juin, toujours le museau dans les livres
Un bon juin, de bons livres, voilà le rat
On est encore en mai, le rat lit encore ce qui lui plait
En mai le rat lit ce qui lui plait
Fin avril, le rat noir s’est découvert au fil de la lecture
Un rat noir, mi-avril
Une nouvelle Casse-rôle sur le feu !
Qu’est Exarcheia devenue ?
V’là printemps et le rat noir en direct d’Athènes
Le rat noir de la librairie. Mois de mars ou mois d’arès ? Ni dieu ni maître nom de Zeus !!!
Librairie athénienne. un message du rat noir
Le rat noir de la librairie athénienne. Février de cette année-là.
Le rat noir d’Athènes mi-janvier 2021
Volage, le rat noir de la bibliothèque change d’herbage
Octobre... Tiens, le rat noir de la bibliothèque est de retour...
Le rat noir de la bibliothèque pense à nous avant de grandes vacances...
Maurice Rajsfus, une discrétion de pâquerette dans une peau de militant acharné
Juin copieux pour le rat noir de la bibliothèque.
Juin et le rat noir de la bibliothèque
Mai : Le rat noir de la bibliothèque
Séropositif.ves ou non : Attention, une épidémie peut en cacher une autre !
Mai bientôt là, le rat de la bibliothèque lira ce qui lui plaira
Toujours confiné, le rat de la bibliothèque a dévoré
Début de printemps, le rat noir de la bibliothèque a grignoté...
Ancien article Des « PD-anars » contre la normalisation gay !
mars, le rat noir de la bibliothèque est de retour
Janvier, voilà le rat noir de la bibliothèque...
Vert/Brun : un "Drôle de couple" en Autriche !
Ancien article : Stéphane S., le poète-philosophe libertaire au « Sang Graal »
Algérie : l’abstention comme arme contre le pouvoir
Décembre 2019 : Le rat noir de la bibliothèque
1er décembre, journée mondiale contre le sida : les jeunes de moins en moins sensibilisés sur la contamination
A Paris, bientôt de la police, partout, partout !
Les Bonnes de Jean Genet vues par Robyn Orlin
N° 1 du rat noir de la bibliothèque
En octobre et novembre le ML avait reçu, le ML avait aimé
Razzia sur la culture en Turquie
Ces GJ isolés qui en veulent aux homos !
Service national universel pour les jeunes : attention, danger !
Vers l’acceptation de la diversité des familles dans la loi ?
Une petite info venue de Grèce
Le philosophe à l’épreuve des faits
La Madeleine Proust, Une vie (deuxième tome : Ma drôle de guerre, 1939-1940)
Loi sur la pénalisation des clients : billet d’humeur
Les anarchistes, toujours contre le mur !
Le Berry aux enchères
Décembre, le rat noir a rempli sa hotte
A Athènes, Exarcheia est toujours bien vivante : La Zone, un nouveau lieu de rencontre libertaire vient d’ouvrir ses portes !
Le rat noir fera craquer les pages blanches, octobre tiendra sa revanche
Les livres portent déjà les couleurs de septembre et l’on entend, au loin, s’annoncer le rat noir
Le raout du rat (noir) en août
Les livres du rat noir de juin, les livres du rat noir de juin
Mai, mai, mai, Patrick mai... Mai, mai, mai, rat noir !
"Nous roulerons comme les écrivains roulent Ni riches, ni fauchés... Viens être mon rat noir d’avril Viens, nous allons briser toutes les règles"
Mars : "Un pas, une pierre, un rat noir qui bouquine..."
Février de cette année-là (2024) avec le rat noir
Janvier, une nouvelle révolution... terrestre*. Et le rat noir, toujours là.
Décembre : pas d’hibernation pour le rat noir.
Novembre, le rat noir toujours plongé dans des livres.
lectures d’octobre avec le rat noir
Sœurs ensemble, tu n’es plus seule !
Les vendanges du rat noir. Septembre 2023, un bon cru...
Le rat noir est "in" pour ce mois d’août
Lunettes noires pour un rat noir, voilà juillet.
Gay Pride d’Athènes 2023 en une seule photo !
Le rat noir répond à l’appel de juin
En mai le rat noir lit ce qui lui plait (mai 2023)
En avril le rat noir ne se découvre pas d’un livre
Athènes . Rendez vous féministe et solidaire était donné le 8 mars
En Arès, le rat noir hellénophile attend le printemps.
Hommage au philosophe, René Schérer
Pour un mois de février à ne pas mettre un rat dehors...
Le rat noir a fait au gui l’an neuf : merveille : son œuf mensuel.
Grèce. Un Rom de 16 ans tué par un policier pour un vol à 20 €
Pour finir l’année avec le rat noir
Commémoration du 17 novembre 1973, hier à Athènes
Ballade en novembre pour le rat noir
Finies les vendanges en octobre, le rat noir fomente en tonneau
"C’est en septembre que je m’endors sous l’olivier." rêve le rat noir
Coming août, voici le rat noir.
Le rat noir lit à l’ombre en juillet
Gay Pride Athènes 2022
En mai, le rat noir lit ce qui lui plaît.
En avril, le rat noir ne se découvre pas d’un livre.
Encore un peu du rat noir pour mars
Le rat noir de mars
Vite, le rat noir avant que mars attaque...
Février de cette année-là, avec le rat noir.
Une fin de janvier pour le rat noir
deux mille 22 v’là le rat noir
Le Rat Noir de décembre...
Un rat noir de fin novembre...
Début novembre, le rat noir est là
Octobre, nouveau message du rat noir
revoilà le rat en octobre
Le message du rat noir, fin septembre
La rentrée du rat noir
La fin août du rat noir
Mi-août, voilà le rat noir !
Le rat noir, du temps de Jules au temps d’Auguste
Le rat, à l’ombre des livres
Interview de Barbara Pascarel
Le rat noir, fin juin, toujours le museau dans les livres
Un bon juin, de bons livres, voilà le rat
On est encore en mai, le rat lit encore ce qui lui plait
En mai le rat lit ce qui lui plait
Fin avril, le rat noir s’est découvert au fil de la lecture
Un rat noir, mi-avril
Une nouvelle Casse-rôle sur le feu !
Qu’est Exarcheia devenue ?
V’là printemps et le rat noir en direct d’Athènes
Le rat noir de la librairie. Mois de mars ou mois d’arès ? Ni dieu ni maître nom de Zeus !!!
Librairie athénienne. un message du rat noir
Le rat noir de la librairie athénienne. Février de cette année-là.
Le rat noir d’Athènes mi-janvier 2021
Volage, le rat noir de la bibliothèque change d’herbage
Octobre... Tiens, le rat noir de la bibliothèque est de retour...
Le rat noir de la bibliothèque pense à nous avant de grandes vacances...
Maurice Rajsfus, une discrétion de pâquerette dans une peau de militant acharné
Juin copieux pour le rat noir de la bibliothèque.
Juin et le rat noir de la bibliothèque
Mai : Le rat noir de la bibliothèque
Séropositif.ves ou non : Attention, une épidémie peut en cacher une autre !
Mai bientôt là, le rat de la bibliothèque lira ce qui lui plaira
Toujours confiné, le rat de la bibliothèque a dévoré
Début de printemps, le rat noir de la bibliothèque a grignoté...
Ancien article Des « PD-anars » contre la normalisation gay !
mars, le rat noir de la bibliothèque est de retour
Janvier, voilà le rat noir de la bibliothèque...
Vert/Brun : un "Drôle de couple" en Autriche !
Ancien article : Stéphane S., le poète-philosophe libertaire au « Sang Graal »
Algérie : l’abstention comme arme contre le pouvoir
Décembre 2019 : Le rat noir de la bibliothèque
1er décembre, journée mondiale contre le sida : les jeunes de moins en moins sensibilisés sur la contamination
A Paris, bientôt de la police, partout, partout !
Les Bonnes de Jean Genet vues par Robyn Orlin
N° 1 du rat noir de la bibliothèque
En octobre et novembre le ML avait reçu, le ML avait aimé
Razzia sur la culture en Turquie
Ces GJ isolés qui en veulent aux homos !
Service national universel pour les jeunes : attention, danger !
Vers l’acceptation de la diversité des familles dans la loi ?
Une petite info venue de Grèce
Le philosophe à l’épreuve des faits
La Madeleine Proust, Une vie (deuxième tome : Ma drôle de guerre, 1939-1940)
Loi sur la pénalisation des clients : billet d’humeur
Les anarchistes, toujours contre le mur !
Le Berry aux enchères
Réagir à cet article
Écrire un commentaire ...
Poster le commentaire
Annuler
1 |
le 6 janvier 2021 10:12:43 par Ilios |
Magnifique article sur les poèmes érotiques de Cavafis. Poèmes profonds qui hélas sont peu connus même par les grecs.