Paroles et musique pour Frédéric

mis en ligne le 14 juin 2004

Évreux

Le Monde libertaire dans son édition du 13 février (n° 1071) a déjà tenu ses lecteurs informés de la situation de Frédéric Nzau Nsumbu et sur la lutte que mène actuellement le collectif de soutien réuni à Evreux pour obtenir sa régularisation. Rappelons en quelques lignes que Frédéric Nzau Nsumbu est zaïrois, qu'il rejoint en 1989 sa famille encore vivante, en France. Au Zaïre, le reste de sa famille a été décimée après la prise du pouvoir par Mobutu. Il demande, en vain, le statut de réfugié politique.

Un jour de septembre 1996, sa vie bascule. Une place lui est réservée dans un charter de Debré, destination : le Zaïre. Il refuse de suivre les policiers venus l'appréhender. Il est traité avec violence et se retrouve à l'hôpital.

Aujourd'hui, six mois après, il souffre encore des traitements des policiers et ne se déplace qu'avec un déambulateur... Son moral est aussi gravement atteint. Depuis un mois et demi, des délégations se succèdent chaque jeudi à 17 heures à la préfecture de l'Eure pour rencontrer le préfet, lui demander la régularisation de Frédéric et lui remettre en main propre les quelque 2 000 signatures recueillies par la pétition en sa faveur sans succès.

Avant d'envisager de nouvelles actions, le collectif de soutien organise le jeudi 3 avril, de 18 heures à 23 heures, à L'Abordage - MJC d'Évreux - une soirée intitulée " Paroles et musique pour Frédéric ". Au programme, deux débats ponctués par des intermèdes musicaux de la chorale zaïroise d'Évreux. Premier débat : la situation particulière de Frédéric ; second débat : la lutte des sans-papiers en général. La restauration sur place sera assurée par des cuisiniers africains. À partir de 22 heures, clôture de la soirée avec un concert d'un groupe rock : les Black Maria. L'entrée sera laissée à l'appréciation du public. Notons que les techniciens de l'Abordage, intermittents du spectacle, assureront la régie bénévolement montrant par là que " Tous ensemble " n'est pas qu'un slogan.