Le Métèque a tiré sa révérence

mis en ligne le 30 mai 2013
Jeudi dernier, le 23 mai, le camarade Georges Moustaki s’en est allé rejoindre le petit facteur. À 73 ans, celui que l’on surnommait le Métèque a succombé, à Nice, à une grave maladie des bronches qu’il trimballait, avec sa liberté, depuis quelques années. Il aura donné son dernier concert dans la Rose de feu, le 8 janvier 2009. Introduit par Georges Brassens (à qui il emprunta le prénom pour son nom de scène), Moustaki dut sa notoriété aux nombreuses chansons qu’il écrivit pour Édith Piaf (dont il fut un temps l’amant), Yves Montand, Serge Reggiani, et à toutes celles qu’il interpréta lui-même (Le Métèque, Ma Liberté, Ma Solitude, Trop tard, Le Facteur, etc.). Chanteur engagé de sensibilité trotskiste (il se réclamait aussi parfois d’un anarchisme tendance douce !), Moustaki n’en resta pas moins un homme libre, préférant sa solitude et sa guitare aux cartes des partis politiques. Il y a quelque dix ans, c’est lui qui me présenta pour la première fois celle qu’il ne veut pas nommer.