Météo syndicale

mis en ligne le 14 mars 2013
Le tout nouveau front commun syndical contre l’accord félon ne pourrait pas aller beaucoup plus loin que les premiers frémissements du printemps. Voilà ce que des observateurs pessimistes pourraient avancer. Le tout sans nécessairement brandir la menace antique de l’examen des entrailles d’une antilope mâle !
En fait, entre l’acceptation de couleuvres patronales à Renault par Force ouvrière et l’action directe des travailleurs de Goodyear, où est le lien ? 1
On laissera, d’une part, aux camarades militants de la confédération syndicale sise à Paris, avenue du Maine, le soin de répondre. Pour l’autre volet, le Premier ministre a déjà répondu… Comme quoi, quand le syndicalisme revient à sa vigueur première, il fait peur et doit être criminalisé.
Avec en fond de paysage le chômage qui « chemine vers les sommets », on cherche encore le fil conducteur qui amènera à l’unité dans les luttes. Jusqu’ici, les défaites annoncées se confirment sans qu’on aperçoive un inversement substantiel de la tendance. Prenons juste le cas de Florange… Où en est-on ? Que devient le combatif délégué syndical CFDT dans la tourmente actuelle ?
Les pouvoirs publics et le Medef orientent maintenant les « pressions » sur les retraités… Selon les gazettes, on devrait y voir plus clair (sic) courant juin. Encore une nouvelle pomme de discorde entre les syndicats ? Sur le dos des anciens actifs, bien sûr !
Ce n’est pas le tout proche congrès de la CGT qui nous remontera le moral. Les annonces rampantes de changements dans les structures atterrissent toujours dans le renforcement de la direction qui a besoin d’adhérents mais pas de militants qui ruent dans les brancards. Ce qui s’est passé avant-hier à la CFDT arrive maintenant à la CGT.
CQFD ?
Mais en attendant des jours meilleurs pour le syndicalisme, gardons l’espoir en nous pour un autre futur. Haut les cœurs.






1. On rappelle : un « accord compétitivité » FO-CGC-CFDT signé à Renault la semaine dernière et des « échauffourées » entre police et manifestants devant le siège de Goodyear dans la banlieue parisienne à Rueil-Malmaison.