Météo syndicale brûle le dur…

mis en ligne le 13 octobre 2011
La nouvelle de l’agression d’un contrôleur de la SNCF a laissé au second plan une autre aventure syndicale. Certes, cela a permis aux divers médias de mettre sous le boisseau l’initiative de la CGT cheminots à la gare Saint-Lazare dans le nord de Paris. Comme le disait un militant syndicaliste : « La direction veut nous faire croire qu’elle ne parvient pas à recruter faute de postulants. » Revenir au contrôle de l’embauche, à la fonction de contre-société des Bourses du Travail, chères à Fernand Pelloutier, au syndicalisme du début du XXe siècle ? Chiche !
Celle-ci, et j’assume, relève plus de l’époque de Pelloutier que de la conception actuelle du marche-pied dévouée à ce qui reste de syndicalisme dans notre belle France.
On verra bien ce que donnera la journée de mobilisation du mardi 11 octobre, mieux que les retraités du 6 octobre. Il vaudrait mieux pour l’avenir du syndicalisme que dans le futur on batte tous ensemble le pavé, non ?
« Salariés, retraités, tous ensemble » devrait être le leitmotiv de la base confédérale, toutes boutiques confondues !
Moulinex n’a jamais eu droit à l’appellation contrôlée de citadelle ouvrière. Personne n’a eu la chance des Lip de posséder un trésor de guerre. Comme l’a dit un quotidien hexagonal de l’après-midi : « Avec le dépôt de bilan de l’entreprise d’électro-mécanique il y a dix ans, près de 3 800 personnes ont perdu non seulement leur emploi, mais aussi tout un pan de leur vie. Et la mécanique du reclassement n’a pas fonctionné pour tout le monde. »
Dans le Calvados, à Cormeilles-le-Royal, dans la banlieue de Caen, les anciennes et les anciens se retrouvent régulièrement pour avoir des informations, des contacts.
Comme on dit dans le jargon du management quand ils causent de krach industriel : « le personnel féminin, âgé, peu diplômé et peu qualifié » a particulièrement souffert. Libérer la femme était le slogan de la marque « aux lettres rouges ». Elle a aussi ouvert des plaies qui ne se sont pas refermées. Nous y reviendrons.
« Les principes de l’économie socialiste, telles que nous les concevons, nous autres anarchistes, sont clairs. Ils supposent l’abolition d’un système économique basé sur le profit, la plus-value et l’accumulation du capital, la collectivisation des moyens de production et d’échange, la suppression des différenciations de classe, l’abrogation de la centralisation étatique, agent de coordination et de coercition du système capitaliste, la limitation de l’autorité aux accords passés librement, entre les participants à l’élaboration d’une économie socialiste. » Ainsi s’exprimait Maurice Joyeux, en 1973, dans la revue Autogestion et socialisme (n° 22/23). Le reste, on me pardonnera, ce sont des propos de bistrot.

Torrent Impétueux