Les Copains et les coquins sont partout
ANPE
À défaut de pouvoir soigner cette vérole qu'est le chômage, le gouvernement n'en finit pas de tripoter le thermomètre. Le patron de l'ANPE, dans une circulaire de décembre 1996, envoyée aux 800 responsables d'agences locales, déplore «la diminution du nombre de radiations administratives prononcées par l'Agence depuis 1993» et exige que «cette situation [soit] corrigée rapidement». Quand on sait qu'en plus doit être appliquée la réforme obligeant les chômeurs à d'abord s'inscrire à l'ASSEDIC, alors qu'un jeune entrant sur le marché du travail n'y a pas droit, et qu'ainsi le rythme des radiations va augmenter, il ne faudra pas s'étonner si les chiffres du chômage s'améliorent alors qu'autour de soi grossit la cohorte des chômeurs. En préambule à cette note sont rappelés quelques points d'histoire, à savoir que le nettoyage statistique avait été impulsé par son prédécesseur en 1992, sous la houlette des socialos. Merci la gauche ! Et certains voudraient qu'on vote pour elle !
Plan Juppé (suite)
Afin de faire faire des économies à la sécu (entendre restriction des soins, fermeture d'hôpitaux ou de services, compression du personnel, etc.) le gouvernement, dans le cadre du plan Juppé, a mis en place les responsables des vingt-quatre agences régionales de l'hospitalisation, des super-préfets sanitaires chargé de sabrer sans états d'âme dans les budgets et les effectifs ! En ce qui les concerne, ce sera plutôt ceinture dorée car ces messieurs, outre la Safrane de fonction avec chauffeur toucheront pour le moins bien loti 460 000 F annuels (quasiment 40 000 F par mois) et pour le plus veinard 1 130 000 F soit près de 100 000 F mensuels, la moyenne se situant aux alentours de 622 000 F par an soit 50 000 F par mois. Des économies on vous dit, le travailleur se soigne trop, on vit au-dessus de nos moyens... En tout cas, certains se soignent bien et ont les moyens !
Eric
groupe de Rouen