Ordre de baver !
Le plus cocasse est bien quand cette police politique prend le pouvoir qui l'a armé à son propre piège. Le Canard enchaîné du 23 octobre 1996 rapporte que «"Halphen demande [à Yves Bertrand] l'intégralité des notes blanches versées par Brigitte Henri en relation avec Jean-Claude Méry et ses relations avec l'OPAC et la ville de Paris"... Le refus poli est déjà prêt : Yves Bertrand, sur ordre de Debré, devait jurer que tous ces petits papiers ont malheureusement été détruits». En effet, le ministre de l'Intérieur, qui est le chef suprême de toute cette canaille policière, doit être bien marri d'être quasiment obligé de créer un précédent en laisant un juge pénétrer dans l'antre du pouvoir gouvernemental.
Le politique est-il réellement celui qui détient le pouvoir ou bien les R.G. sont-ils une machine échappant à tout contrôle et passant au travers de toutes les lois, même l'article 40 du code pénal qui oblige tout fonctionnaire ayant connaissance de faits délictueux à en informer les autorités judiciaires ? Mais les R.G. font de la rétention d'informations quand bon leur semble. Le monstre politique a bien engendré un monstre policier. Pour une fois qu'on n'est pas atteint par la bave, on peut bien rigoler du crapaud... licier. Quoi, j'ai dit une connerie ?
Allez, à la semaine prochaine pour de nouvelles aventures, en direct des fonctionnaires «baveurs».