La lutte c’est dans la rue, vers la grève générale
mis en ligne le 13 octobre 2011

Ces derniers mois ont vu se succéder coupes budgétaires, privatisations et « réformes » destinées à préserver les intérêts des « marchés » au détriment des droits sociaux. Le mirage entretenu par les bulles spéculatives se dissipe et de nombreux secteurs commencent à réagir devant la dure réalité du capitalisme (libéral ou pas). Parmi ces protestataires, en premier lieu : les travailleurs de l’Éducation et de la Santé qui subissent les attaques les plus rudes de la part, non seulement du gouvernement central, mais aussi de tous les gouvernements autonomes et de leurs administrations, ce qui provoque résistance, révolte et mobilisation contre le pacte social passé entre le gouvernement et les syndicats institutionnels (CCOO et UGT) qui poursuivent leur oeuvre de démobilisation de la classe laborieuse.
Dans la foulée de cette journée du 29 septembre, le corps enseignant s’est mis en grève (depuis quatre jours au moment où j’écris ces lignes) également pour rejeter le plan d’austérité et les coupes budgétaires qui en découlent. 60 % des enseignants ont cessé le travail à Madrid et ils étaient 68 000 en tee-shirts verts à défiler avec élèves et parents aux cris de « l’Éducation n’est pas une dépense, c’est un investissement », « le pays est en deuil, l’Éducation agonise », et renvoyant la déléguée à l’Éducation pour la communauté de Madrid (accessoirement membre du Parti populaire) : « Lúcia Figar, au coin ! » Cette manifestation s’est bien sûr terminée à la Puerta del Sol en revendiquant une « école publique de tous pour tous ».
Et ce ne sont pas les chiffres du chômage pour septembre (+ 95 817) qui risquent de calmer la colère grandissante dans ce pays.