Les Amap, des lieux à investir

Le Monde libertaire a déjà parlé, à plusieurs reprises, de cette initiative qui fédère sur le plan local des consommateurs et des producteurs.
Au-delà de l’intérêt de ce type d’« association de maintien de l’agriculture paysanne » supprimant les intermédiaires (transporteurs, grandes surfaces, etc.), ce qui est déjà l’essentiel, l’important est également dans les pratiques de gestion directe répondant à un besoin réel des adhérents.
Il s’agit tout simplement de se réapproprier sa capacité à choisir, à décider.
Très vite les femmes et hommes qui ont fait ce choix se rendent compte que « le pouvoir » leur appartient, qu’ils peuvent s’organiser avec d’autres, en solidarité, égalité de droits et de devoirs.
Sans formalisme exagéré, les tâches se distribuent, chacun souhaitant prendre part à l’organisation.
Tout simplement, par ce type d’expériences, on se rend compte que l’on peut gérer nos vies.
Les producteurs, aidés dans leur trésorerie par le paiement à l’avance des paniers, peuvent travailler sereinement, et les consommateurs se plaisent à répéter que l’on peut manger sainement, localement et pas plus cher que dans la plupart des commerces.
C’est aussi l’échange de produits entre consommateurs : « Je te file mon chou, passe-moi des patates » !
Ce n’est pas le grand soir, mais une initiative qui enrichit ceux qui y participent !
Rajouté à d’autres initiatives, ce type d’expérience ne peut que nous conforter dans notre capacité à gérer nos vies !

Pierre Noire, Fédération anarchiste du Cantal