éditorial du n°1552
Et tout ce joli monde de condamner la prétendue violence des séquestrations de patrons. Comme si perdre son emploi n'était d'une violence insupportable.
En attendant, n'en déplaise à ces tartuffes offusqués, les séquestrations débouchent sur des améliorations substantielles de licenciement. Vive donc la lutte, tous les moyens sont bons, pas de pitié pour les profiteurs et les patrons félons. La preuve, Arcelor-Mittal, prévoyant comme tous les chefs d'entreprise, prépare un train de 1000 chômedus en Lorraine. Et les commentateurs économiques -- spécialistes autoproclamés -- de psalmodier, en extase et les yeux blancs : « C'est le prix à payer pour la reprise. » La reprise, la reprise ! Tous à genoux, précaires et chômeurs !
Pendant ce temps, elle est pas belle la vie ? Agnès Bonfillon (!), aigrelette lèche-train aux infos du matin sur Radio-Paris (France Inter, quoi), assure en avoir marre des pleurnicheries sur la crise et les licenciements. Sans rire, elle insinue que la vilaine crise est aussi l'occasion d'une recrudescence des activités de proximité et de l'industrie culturelle : d'un côté, elle a raison ; quand on pointe à Pole Emploi, ça laisse du temps pour bader dans les musées ou fraterniser sous les ponts avec ses voisins de boîtes en carton ! Croit-elle ainsi plaire à Hees ou même à Val, huiles pressenties de Radio-France ? Elle prépare son avenir, la mignonne. Espérons qu'elle a fait le bon choix, car il n'est de Vichy qui n'ait ses tondu(e)s.
À noter aussi la farce à rebondissements du projet Hadopi. Il s'agissait, pour mémoire, dans l'idée folette de nos élus moralistes, de sévir contre les contrevenants à la sainte propriété intellectuelle sur internet : Quelques « flibustiers » sociauxtraîtres, crânement planqués derrière les rideaux rouges de l'Assemblée nationale, s'envolent pour un audacieux vote de nuit. Ça n'a pas réussi à passer l'éponge sur les tintouins du maire socialo d'Hénin-Liétard mis en examen pour concussion et détournements de fonds : À sa sortie de taule un petit stage de remise à niveau chez Balkany (monsieur et madame) s'impose ! Ah, démocratie chérie quand tu nous tiens !