[manifeste du Forum social libertaire FSL-SLA]
de l'hiver 95 au récent mouvement social du printemps et de l'été 2003 ;
des luttes anti-mondialisation (G8 à Évian), aux luttes pour la liberté de circulation et d'installation aux côtés des sans-papiers ;
les mouvements de chômeurs, la lutte contre le patriarcat ou pour la gratuité des transports, les luttes écologistes, etc.
Les libertaires construisent une alternative sociale au système. Ils et elles mettent en place aujourd'hui des expériences, bases possibles à la société de demain. Les libertaires proposent des revendications immédiates en rupture avec le capitalisme, le patriarcat, l'étatisme, le nationalisme xénophobe, le militarisme, le sexisme, le productivisme et la religion. Les libertaires participent à la mise en place de pratiques autogestionnaires fondées sur l'action directe, la gestion directe des luttes, les comités de grèves, le mandatement et le contrôle des délégués (mandat révocable). Il y a en effet urgence à faire entendre à celles et ceux qui ont aujourd'hui le sentiment de se heurter à un mur que subsiste l'espoir d'une société différente. Ce mur, personne ne l'abattra à notre place. Les partis politiques sont englués dans la gestion plus ou moins sociale de ce système. Ils rêvent d'un capitalisme à visage humain où la misère et l'injustice ne seront pas supprimées. Ce mur, nous pouvons l'abattre. D'autres mondes sont possibles, c'est à présent une idée communément admise, et c'est en soi une victoire. Un autre monde, oui, mais lequel ?
Comment imaginer une société où l'individu est au centre de l'organisation sociale, où la satisfaction des besoins et le partage égalitaire des richesses remplacent le profit, où l'entraide et la liberté remplacent le pouvoir et la coercition ?
Nous vous donnons rendez-vous du 11 au 16 novembre 2003 pour le Forum social libertaire et le deuxième Salon du livre anarchiste.