souvenirs manosquins
Il raconte ses années d'apprentissage dans une imprimerie, ses émois amoureux, l'élection du député du Front populaire, ses rencontres avec Jean Giono d'abord par la lecture de Refus d'obéissance puis au cours de séjours dans la montagne, avec d'autres pacifistes. Giono leur fait la lecture de ses œuvres et de la traduction de Moby Dick d'Herman Melville; le jeune Pierre est émerveillé par le pouvoir de « l'imagination superbe qui sublime la réalité ». Il découvre la littérature, la musique, d'autres écrivains dont Thyde Monnier qui sera sa première amante.
Pierre Magnan n'est peut-être pas très optimiste sur l'avenir du genre humain, mais la lecture de ses Mémoires est passionnante et revigorante en ces temps où le pacifisme n'est pas encore une valeur bien cotée en Bourse.