Crise de foi : va mourir pour mes idées !
Outre le fait que les notions de « bon » et de « mauvais » sont subjectives et simplistes, nous assistons à une véritable propagande : dès qu'un imam parle de paix, les médias relayent l'information ; dès qu'un imam parle de guerre sainte, les médias passent sous silence l'information. Et, pourtant, il s'en passe des choses qui prouvent que l'islam est loin de respecter les individus, la liberté de conscience et d'opinion.
Ainsi, le rassemblement des ulémas, qui a regroupé au Liban 120 chefs religieux, chiites et sunnites, venus de 35 pays (ce qui n'est pas rien), a légitimé dans son communiqué final « les opérations suicides contre les ennemis sionistes, (qui) se fondent sur le Coran ». Pour eux, les attentats-suicides ont un caractère sacré : tu tues, tu meurs et te voilà au paradis. Tel est le message qu'ils délivrent au peuple palestinien qui vit dans une pauvreté économique et sociale et un manque de perspective politique. Cette misère, ce manque de projet creuse le lit de l'idéologie fanatique des chefs religieux qui encensent l'attentat suicide du kamikaze du haut de son minaret, mais qui, rassurons-nous, ne montrera pas l'exemple. À croire que ces chefs religieux qui soufflent sur les braises sans jamais périr dans l'incendie qu'ils provoquent ne sont pas pressés d'aller au paradis.
Chacun son rôle, les chefs commandent, les pauvres obéissent et meurent, au nom de Dieu, du Coran, de la Patrie, de la Bible. Tant de morts pour rien.
Régis Boussières