Nouvelles internationales > 1° mai 2023. Face à la guerre, la précarité et la répression
Nouvelles internationales
par Groupe Tierra de la Fédération Anarchiste Ibérique FAIb • le 16 mai 2023
1° mai 2023. Face à la guerre, la précarité et la répression
Lien permanent : https://monde-libertaire.net/index.php?articlen=7253
28.04. 2023
Après plus d’un an de conflit ouvert en Ukraine, ce n’est pas seulement que les conséquences désastreuses du militarisme et de la guerre se fassent sentir, elles ne cessent de s’amplifier. Et c’est nous, travailleurs et travailleuses, qui payons les conséquences de ce conflit, que nous soyons Européens, Ukrainiens ou Russes. Sur le plan social, des milliers de personnes sont obligées de servir de chair à canon dans la guerre, forcées à la fuite et au déracinement social. Sur le plan économique, le coût se traduit actuellement par la hausse des prix de l’énergie, des biens (principalement ceux de première nécessité) et des services alors que les salaires stagnent toujours. En clair, les travailleurs vont payer plus pour avoir moins, les pouvoirs économiques vont nous exploiter encore davantage pour en faire le moins possible les frais et plusieurs d’entre eux profiteront même certainement de la hausse de l’inflation et de la hausse de prix.
Le premier bénéficiaire de la guerre, c’est l’industrie militaire. L’OTAN exige d’accroître le financement de l’industrie de l’armement, ce qui implique que les entreprises, ainsi que les patrons et dirigeants relevant directement ou indirectement de ce secteur, feront des
milliards de profits en fournissant du matériel de guerre.
Le faible investissement dans la recherche scientifique pouvant être alloué à l’éradication des maladies, à l’autogestion énergétique ou à la connaissance et protection des écosystèmes de la planète sera à nouveau revu à la baisse pour autant que ce soit encore possible au profit du développement des technologies appliquées à l’industrie de guerre et leurs applications pour les conflits armés.
L’augmentation du budget de l’État pour répondre aux attentes de l’alliance militaire de l’OTAN implique moins d’investissements dans le maintien de « l’État-providence », la réduction des droits sociaux et l’accélération du démantèlement des services de santé et autres. Elle implique de réserver à une élite ces services de base, ce qui profitera aux lobbies privés au détriment des travailleurs et fera en sorte que seuls ceux qui en ont les moyens pourront accéder aux meilleurs services.
Cette "élitisation" entraîne l’appauvrissement, la précarité des travailleurs, l’augmentation de l’exclusion sociale et une augmentation significative des inégalités qui existent déjà par définition dans les sociétés capitalistes.
La montée du mécontentement social due à l’accélération des politiques néolibérales réclamées par l’Union européenne et portées par la guerre en Ukraine conduit les États à chercher des outils juridiques pour renforcer la répression contre les personnes travailleuses dans tous les domaines, comme on le voit en France avec les luttes contre le recul de l’âge de la retraite. Il n’est pas surprenant que le gouvernement du PSOE et Unidas Podemos n’aient pas osé abroger la fameuse "loi bâillon" (loi organique 4/2015 du 30 mars, pour la protection de la sécurité des citoyens), car elle est l’un des nombreux outils que l’État possède pour attaquer des organisations, groupes et individus organisés qui sont politiquement actifs hors partis politiques parlementaires et hors organisations soutenant l’appareil des pouvoirs politiques et économiques capitalistes.
En tant qu’anarchistes, nous prônons la démilitarisation et la dissolution des armées. Nous croyons en la pratique de la solidarité et de l’entraide entre toutes les personnes travailleuses et leur indépendance politique vis-à-vis des partis et des institutions parlementaires. Nous œuvrons pour une société horizontale de fédération libre de producteurs et de consommateurs basée sur le travail associé et coopératif. C’est pourquoi nous dénoncerons toujours les atrocités causées par les frontières, les États, les puissances économiques et politiques, et les guerres qui leur profitent tant.
Contre l’industrie de la guerre et de mort
Contre la paix sociale, pour la solidarité et l’entraide entre tous les travailleurs
Pour l’anarchie. Vive le 1er mai !
Groupe Tierra de la Fédération Anarchiste Ibérique FAIb
Traduction de l’espagnol Monica Jornet Groupe Gaston Couté FA
Après plus d’un an de conflit ouvert en Ukraine, ce n’est pas seulement que les conséquences désastreuses du militarisme et de la guerre se fassent sentir, elles ne cessent de s’amplifier. Et c’est nous, travailleurs et travailleuses, qui payons les conséquences de ce conflit, que nous soyons Européens, Ukrainiens ou Russes. Sur le plan social, des milliers de personnes sont obligées de servir de chair à canon dans la guerre, forcées à la fuite et au déracinement social. Sur le plan économique, le coût se traduit actuellement par la hausse des prix de l’énergie, des biens (principalement ceux de première nécessité) et des services alors que les salaires stagnent toujours. En clair, les travailleurs vont payer plus pour avoir moins, les pouvoirs économiques vont nous exploiter encore davantage pour en faire le moins possible les frais et plusieurs d’entre eux profiteront même certainement de la hausse de l’inflation et de la hausse de prix.
Le premier bénéficiaire de la guerre, c’est l’industrie militaire. L’OTAN exige d’accroître le financement de l’industrie de l’armement, ce qui implique que les entreprises, ainsi que les patrons et dirigeants relevant directement ou indirectement de ce secteur, feront des
milliards de profits en fournissant du matériel de guerre.
Le faible investissement dans la recherche scientifique pouvant être alloué à l’éradication des maladies, à l’autogestion énergétique ou à la connaissance et protection des écosystèmes de la planète sera à nouveau revu à la baisse pour autant que ce soit encore possible au profit du développement des technologies appliquées à l’industrie de guerre et leurs applications pour les conflits armés.
L’augmentation du budget de l’État pour répondre aux attentes de l’alliance militaire de l’OTAN implique moins d’investissements dans le maintien de « l’État-providence », la réduction des droits sociaux et l’accélération du démantèlement des services de santé et autres. Elle implique de réserver à une élite ces services de base, ce qui profitera aux lobbies privés au détriment des travailleurs et fera en sorte que seuls ceux qui en ont les moyens pourront accéder aux meilleurs services.
Cette "élitisation" entraîne l’appauvrissement, la précarité des travailleurs, l’augmentation de l’exclusion sociale et une augmentation significative des inégalités qui existent déjà par définition dans les sociétés capitalistes.
La montée du mécontentement social due à l’accélération des politiques néolibérales réclamées par l’Union européenne et portées par la guerre en Ukraine conduit les États à chercher des outils juridiques pour renforcer la répression contre les personnes travailleuses dans tous les domaines, comme on le voit en France avec les luttes contre le recul de l’âge de la retraite. Il n’est pas surprenant que le gouvernement du PSOE et Unidas Podemos n’aient pas osé abroger la fameuse "loi bâillon" (loi organique 4/2015 du 30 mars, pour la protection de la sécurité des citoyens), car elle est l’un des nombreux outils que l’État possède pour attaquer des organisations, groupes et individus organisés qui sont politiquement actifs hors partis politiques parlementaires et hors organisations soutenant l’appareil des pouvoirs politiques et économiques capitalistes.
En tant qu’anarchistes, nous prônons la démilitarisation et la dissolution des armées. Nous croyons en la pratique de la solidarité et de l’entraide entre toutes les personnes travailleuses et leur indépendance politique vis-à-vis des partis et des institutions parlementaires. Nous œuvrons pour une société horizontale de fédération libre de producteurs et de consommateurs basée sur le travail associé et coopératif. C’est pourquoi nous dénoncerons toujours les atrocités causées par les frontières, les États, les puissances économiques et politiques, et les guerres qui leur profitent tant.
Contre l’industrie de la guerre et de mort
Contre la paix sociale, pour la solidarité et l’entraide entre tous les travailleurs
Pour l’anarchie. Vive le 1er mai !
Groupe Tierra de la Fédération Anarchiste Ibérique FAIb
Traduction de l’espagnol Monica Jornet Groupe Gaston Couté FA
PAR : Groupe Tierra de la Fédération Anarchiste Ibérique FAIb
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