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Chroniques du temps réel

par Frédéric Clère • le 18 octobre 2025
Le désordre républicain
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Depuis peu de temps, j’ai l’impression d’être sur un manège, qui accélère, qui repasse par les mêmes endroits, qui repart en arrière, en avant, en arrière. Un manège fou dont je ne peux pas descendre. Le décor est toujours le même, ce décor repasse encore et encore.
Désordre légal
Comme vous, j’ai lu, entendu, ce qui se passe au niveau du gouvernement qui existe puis qui n’existe plus, puis qui réexiste pour encore disparaitre. Une sorte de gouvernement à la Schrödinger ? J’arrive encore à suivre, mais pour combien de temps ?
C’est assez paradoxal tout de même, de reprocher aux anarchistes et à l’anarchisme la promesse d’un désordre incommensurable, alors que le président et la classe politique française en ce moment étant la preuve par l’exemple, orchestrent un chaos institutionnel. Certes, il y a des gouvernements et des ministres nommé-es, mais disparaissent avant d’agir ou contrés par des motions de censure du Parlement. Ce qui n’aboutit à aucune action réelle tant du gouvernement que des parlements.
Comme désordre on ne fait pas mieux, surtout de la part d’une république qui se dit garante de l’ordre.
Les dents longues
Spectacle affligeant de cette classe politique tous partis confondus. Affligeant, mais pas étonnant. Les ambitions se mettent à jour. Être la reine, le roi de la montagne. Prendre la place de celui qui y est. Ou accepter un poste de valet (ministre), tenter sa chance au jeu des élections des député-es. Le pouvoir pour le pouvoir, tout en sachant pertinemment que les votes ne permettront pas de faire apparaitre une majorité et que l’on retombera dans le même cas de figure ou à peu de choses près. Mais ils et elles auront leurs places assurées. On les entend de-ci de-là crier ‘’ démission’’. Oui moi je suis d’accord pour une démission définitive du système. Remplacé par le fédéralisme libertaire, et l’autogestion. Une sixième république ne serait pas plus opérante qu’une cinquième. Et finis les dents longues et les ambitions et les rois et reines de la montagne!
Pendant ce temps-là
Pendant ce temps-là. Nous vivons nos vies insatisfaisantes. Réduits à l’impuissance et au bon vouloir de cette classe politique qui nous enferme à l’inaction et à la dépendance de leurs médiocrités. Gare à nous si nous voulions prendre nos destins en main, en décidant de façon autogérée, de nos vies, de nos actions. Gare à nous si nous voulions les chasser de façon définitive du pouvoir et abolir de façon définitive toutes formes de pouvoirs. Ils et elles ne l’accepteraient pas et se ligueraient contre nous pour pouvoir continuer à nous commander. Ou il faudrait se méfier de tous politiciens et politiciennes qui nous promettraient une nouvelle république bla bla bla débarrassée de ses tares. En parlant de tares, les tares ce sont les politiciennes et politiciens et leurs systèmes politiques. Des tares que l’on se traîne depuis des millénaires.
Suspendu-es ?
Les partis politiques attendent un gouvernement pour d’agir, cette attente peut durer longtemps. Les syndicats attendent aussi. On parle de suspension de la réforme des retraites. Et personne pour revendiquer un retrait pur et simple de cette réforme. Et comme il y a un effet cliquet non-retour, une fois que les gouvernements ont fait entrer dans l’arène médiatique un chiffre, une idée, plus personne ne se souvient du passé récent. À une époque récente, la retraite se prenait à 60 ans. Mais remarquez bien ; plus aucune instance politique ou même syndicale ne parle plus de cet âge de départ à la retraite se soumettant à l’idée qui a cours en ce moment qu’on ne peut partir à la retraite à 60 ans. Donc si progressivement la durée légale du travail quotidien passait progressivement de 9 à 10, puis à 12 et finalement 13 heures, sans augmentation de salaire. Les partis politiques et syndicats militeraient, seulement pour un retour à 12 heures sans perte de salaire ? Cela laisse songeur et franchement navré, de ce que les partis politiques et les syndicats se soumettent et admettent les pertes progressives des acquis sociaux et se laissent convaincre par les discours ambiants sur la nécessité de rigueur budgétaire, de crises économiques, crises économiques uniquement valables pour les pauvres. Cette crédulité vis-à-vis du capitalisme dont l’argent n’a pas subitement disparu à jamais. Cette propagande capitaliste qu’ils et qu’elles ont avalée comme une vérité incontournable. Alors que ce ne sont des mensonges. Alors que le capitalisme cherche à toujours plus nous essorer pour toujours gagner plus sur notre dos.
Le capitalisme n’étant pas réformable pas plus que les Etats je souhaite leurs disparitions.
J’espère que
J’espère que cette mascarade politique, cette crise politique comme disent les médias, durera encore pas mal de temps. J’espère que cela ouvrira les yeux, les oreilles, les consciences politiques, sur un changement nécessaire et radical, de société. Ne plus être confiné à une soumission à une inactivité, délibérément décidée par un gouvernement de quelque nature qu’il soit.
Ne plus attendre, ne rien attendre de quelques gouvernements que ce soit. Agir, décider, penser, proposer, par nous-mêmes, pour nous-mêmes. Pour notre bien individuel et le bien collectif. Enfin, vivre librement et vraiment.
Frédéric CLERE Groupe Commune de Paris
PAR : Frédéric Clère
Groupe Commune de Paris
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