En cette fin d’après-midi de ce samedi 18 octobre, vent mauvais sur Rouen : s’y déroulait la « Marche des Normands » , organisée par les « Normaux » (ça ne s’invente pas) plus ou moins ex-Génération identitaire... Un ramassis haineux de fachos, de nazillons, de roicos et autres racistes suprématistes divers et (a)variés, venus de toute la région et d’autres coins de l’Hexagone. Ces 150 à 200 (selon les médias) abrutis tarés ont paradé dans les rues de Rouen sous haute protection policière. Ces « fiers guerriers vikings autoproclamés » ont terminé leurs éructations devant la statue de Rollon, érigée dans les jardins de l’hôtel de ville. Rollon, chef viking considéré comme le 1er Duc de Normandie et ancêtre d’un certain Guillaume le Conquérant… Tout un symbole de merde !

Du côté antifa

Une contre-manifestation (plus de 600 participant.e.s) de dénonciation et de protestation a eu lieu parallèlement. Manifestation, elle, sous haute surveillance policière : les gardes mobiles barraient toutes les rues pour l’empêcher de s’approcher du troupeau identitaire…

De l’autre côté du mur

Arrivé en retard au rendez-vous antifa, un petit malin s’est retrouvé coincé entre deux rangs de CRS.

Le premier bloquant l’accès au parc de l’hôtel de ville où nationalistes et identitaires étaient rassemblés sous la statue de Rollon et l’autre, bloquant l’accès aux rues où contre-manifestaient les antifas. Le petit malin a alors décidé puisqu’il était là, de jouer au petit reporter (genre Tintin) et a assisté avec quelques personnes enclavées devant les grilles à une étonnante prestation. Certaines de ces personnes demandaient simplement aux CRS pourquoi les grilles étaient fermées.

Un autre petit groupe de maghrébins inquiets par les raisons du rassemblement, ont cependant confié au petit reporter que certaines « choses » revendiquées par les nationalistes lors de la marche avaient un sens : notamment en ce qui concernait les petits délinquants : trafiquants, voleurs et casseurs !...
Difficile alors pour le petit reporter de demander plus de précisions à ces jeunes car un petit groupe de jeunes nationalistes venait de sortir du parc, plutôt bon chic bon genre, dont deux des Hauts de Rouen et deux autres venus spécialement de Lyon... Alors, un autre jeune qui n’avait vraiment pas froid aux yeux s’est présenté à eux comme étant de mère marocaine et de père algérien et a demandé « naïvement » au club des quatre quelles étaient les différences entre nationalistes et identitaires. Ils répondirent (globalement) qu’eux étaient nationalistes et royalistes et défendaient des « valeurs sociales, n’étaient pas « vraiment » racistes, alors que les identitaires étaient focalisés sur l’immigration, ce qui les différenciaient ». (Seulement ???!!!!...).
Là-dessus, le grand chef baraqué des identitaires ayant repéré le petit attroupement qui venait de se former, demanda s’il y avait un problème… Nous avons répondu de concert « non on s’informe »…
Pensant que le rôle d’informer lui revenait en propre, il s’est alors lancé dans un discours bien rôdé, mais tellement hallucinant que le petit reporter a envie de vous en donner quelques bribes. Il commencé par nous dire que les identitaires « cherchaient à rétablir la véritable histoire de France, nia, nia, nia, puis a commencé une longue logorrhée sur le fait qu’ils avaient toujours été « mal compris de tout le monde, de l’Etat et des gens en général », qu’ils « n’étaient pas violents » (!), mais que c’est le fait d’être agressés en permanence qui avaient constitué leur sale réputation ! Et sous nos oreilles abasourdies il a commencé à expliquer que cinq (!) des membres de sa famille s’étaient suicidés à cause de cela et aussi parce qu’ils avaient été empêchés d’exercer des fonctions dans la fonction publique. Pris dans son élan, il a continué sur le même rythme, parlant de membres de sa famille déportés (!).
Bon, le petit reporter vous épargne le reste que d’ailleurs il n’avait plus la force de supporter entre le mal au bide et l’envie d’hurler ou de gerber, voire… Mais le petit reporter a décidé de rester jusqu’au bout, non seulement parce qu’il n’avait jamais assisté en live à un tel délirium tremens, mais surtout pour ne pas laisser seuls les jeunes maghrébins, tandis que le cortège facho commençait à s’ébrouer sous l’extrême vigilance policière et aurait certainement adoré nous prouver combien ils étaient non-violents !
Une fois la cohorte nauséabonde éloignée, notre petit groupe de « dégénérés multiraciaux » a continué d’échanger, paniqués par la tonne d’absurdités étendues mais ne voulant se disperser avant de se rassurer un peu et d’être certains de ne pas avoir rêver la scène !
C’est le genre d’expérience que le petit reporter ne ferait pas tous les jours !...

Alpha et Vita, du Groupe de Rouen FA