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Le trumpisme est un mafiosisme
En se retirant de l’Accord de Paris, en détruisant l’US-AID ou en demandant aux États de retirer leurs crédits à la FEMA (1 ) , l’organisation des sauveteurs américains, en imposant unilatéralement des tarifs douaniers à l’ensemble des partenaires des États-Unis, Trump casse toute l’organisation précédente du monde. D’un coup apparaît ce qu’est vraiment le trumpisme : un mafiosisme.
L’Ukraine doit choisir : aide américaine contre 500 milliards de dollars de terres rares… Les fonctionnaires américains doivent choisir : quitter leur emploi ou se plier aux directives trumpistes et les appliquer intégralement, sous peine d’être dénoncés par leurs collègues, qui y sont encouragés par décret (2)… Ce sont des choix qui sont conformes aux règles fondamentales de la mafia : « Si tu veux ma protection, donne-moi ça » et « Tu ne sers à rien, dégage de mon horizon et ne mets plus les pieds ici ».
Illustration de Chester
Le site de la Maison Blanche, à la rubrique « Executive Actions », détaille les « Presidential Actions » et rien que celles-là, ce qui montre sans la moindre ambiguïté que le Président détient désormais la totalité, l’intégralité, du pouvoir exécutif. Trump, tel un parrain, est seul à diriger.
Si l’on considère qu’il a, de plus, le contrôle sur le pouvoir judiciaire par le biais de la Cour suprême, et qu’il tente de court-circuiter le Congrès en le soumettant à la surveillance du « DOGE » d’Elon Musk, le département chargé de l’efficience gouvernementale, on doit en venir à ce constat : Trump n’est pas tant le président des États-Unis d’Amérique que le parrain d’une mafia mondiale, constituée essentiellement d’industriels milliardaires, investis pour la plupart dans le monde digital, dans l’industrie de l’armement et de l’espace, ainsi que dans l’extractivisme des matières premières.
Le slogan « Make America Great Again », ou le « America is back » qui ouvre le site de la Maison Blanche ne sont destinés qu’à émouvoir le nationaliste moyen, l’Américain lambda fasciné par le pouvoir de son pays. Mais le nationaliste moderne, suprémaciste, adorateur de la violence et de la force, des armes et de la destruction des minorités, ne s’y trompe pas : il espère lui aussi faire partie de cette mafia, y jouer le rôle de petite frappe. Il espère bien, comme les « héros » de l’attaque du Capitole du 6 janvier 2021, être absous lorsqu’il descendra un Noir ou un Chicano ou une prostituée « hostile ».
Rappelons pour finir que l’assassin de Jean Jaurès, Raoul Villain, a été gracié en 1919, et que la veuve de Jaurès a été condamnée à payer les frais de justice.
Comme quoi, le trumpisme n’est pas né d’hier et peut se nourrir de « modèles » à travers l’histoire, pas seulement celle des États-Unis.
Élisée Personne, 14 février 2025
1 Voir leur site
2 L’ensemble de ces affirmations est à retrouver sur le site de la Maison Blanche, à la rubrique « Executive Actions » de la page d’accueil
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le 20 février 2025 16:27:47 par jean- jean de garrigue |
Comme je l’ai déjà écrit, nous sommes actuellement, petit à petit, sournoisement entrés dans le monde de la voyoucratie, des méprisants de la République, des politichiens et la suite naturelle et chronologique des " démocraties" représentatives c’est l’autoritarisme, la dictature et la prise de pouvoir par les groupes politiques mafieux. Ne pensez aucunement que ces gens là défendent leur nationalisme, c’est de la poudre aux yeux pour capter la bienveillance des peuples sous leurs jougs, ils défendent leurs finances, leurs sous sous et sont prêts à se partager par exemple l’Ukraine, toi tu prends le Dombas et moi les terres rares, ils en ont rien à cirer de la droite, de la gauche, ou des révolutions, des enfants, des peuples non plus, ils font des guerres pour leur fonds de commerce . Il n’y a que ça qui compte: ça s’appelle le capitalisme, la prédation, la mafia tous azimuts, c’est tout pareil et c’est à vomir...enfin pour ceux qui ont encore un peu d’humanité, les autres ils ferment les yeux et s’enferment dans l’entre soi