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Groupe Delgado-Granado - La Grand-Combe - Gard

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Île-de-France

A ceux qui se mobilisent pour le 10 Septembre

Nombreux sont ceux (les anarchistes en font partie) qui contribuent à ce que le 10 septembre aboutisse à une mobilisation massive, déterminée… et durable. Et si, celleux qui bossent dans les petites ou grosses boites et dans la fonction publique se mettent aussi en grève, alors, oui, c’est sûr, certains oui, pourraient trembler !

Partout, des réunions s’organisent. On parle, échange, discute, espérant peut-être ébrécher un peu, ce monde pitoyable, malheureux, profondément injuste que nous subissons tous. D’autres, espèrent simplement qu’à la suite de cette journée, les princes qui nous gouvernent trembleront pour leurs privilèges…

Nous, nous serons de ce mouvement, présents là où l’on peut l’être et vigilants à son indépendance. Aussi, nous disons à ceux qui mercredi 10 septembre seront là pour exprimer leur révolte face aux injustices et aux exploitations… d’être attentifs à tout… Car, certains déjà, listent des revendications, affutent leurs stratégies…

Mais nous voyons aussi se mettre en place d’authentiques pratiques qui sont justement celles que les anarchistes préconisent ! Comme « Monsieur Jourdain » et sa prose, certains font de l’anarchisme sans le savoir et d’autres qui n’assument pas leurs idées, font de l’anarchisme… sans oser dire ! Mais bon sang, osez !

Alors, nous, on dit merci et bravos aux rageux qui, comme nous :

• Savent que chaque personne est libre de mener les actions qu’elle veut le 10 septembre ! Personne parmi ceux qui organisent, n’est légitime pour interdire l’action que vous envisagez.
• Se méfient des décisions « prise à la majorité » et qui s’imposent à la minorité (on le sait, des décisions idiotes ou manipulées sont aisément possibles dans ce système). Privilégions la discussion, cherchons avec hon nêteté la décision qui puisse satisfaire le plus grand nombre, le consensus.En bref, prenons le risque de nous faire confiance ! Et enfin, vous n’êtes pas d’accord avec la décision prise ? Eh bien, faites ce que vous aviez prévu de faire, regroupez-vous avec ceux qui étaient d’accord avec vous !
• Sont attentifs aux hiérarchies qui déjà s’installent. Évidemment, ceux qui font plus et parlent mieux peu à peu accaparent les décisions et c’est naturel : aidez-les à revenir les pieds sur terre et empêchez-les d’avoir la tête qui enfle ! Nul ne doit concentrer ou s’octroyer le pouvoir.
• Tentent de préserver notre droit à réfléchir et à décider : si des représentants des AG sont désignés, il faut qu’ils le soient sur des projets, des mandats, précis, clairs. Et que ceux qui sont désignés doivent être révocables immédiatement si cela s’impose.
• Se méfient, comme la peste, du « rassemblement » de ces représentants dans des assemblées « supérieures » qui sont à leur tour décisionnaires. Ça, c’est le début de la fin… quelqu’un bientôt, prendra tout seul une décision… discutera avec un politique... (se coordonner : oui, mais sans hiérarchie !)
• Et si, un jour, une réunion avec un représentant de l’État est organisée… on la veut ouverte, contrôlable… Personne ne doit discuter avec les représentants de l’État sans qu’on puisse s’avoir ce qui est dit
• Certains dans les AG rappellent la nécessité de la rotation des rôles, la transparence des décisions… eh oui, c’est indispensable !

En tout cas, nous, on se réjouit de cette mobilisation, on y participe et on fera tout pour qu’elle soit d’un haut niveau de mobilisation et qu’elle continue ensuite !

Allez, on verra bien !
Fédérons les luttes, dans la rue, dans les entreprises, dans les quartiers et les communes.

Et oui, Nicolas... la commune n’est pas morte !

Jeudi 4 septembre 2025
Quelques anarchistes d’Île-de-France, fédérés à la Fédération Anarchiste

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Liaison Calvados

En ce 10 septembre 2025 et pour les temps qui suivront, la question n’est pas de savoir si le premier sinistre va dégager ni comment. La scène politique, théâtre guignolesque d’une caste bien nourrie de parlementaires dont la voix est niée systématiquement par un exécutif illégitime digne des putschs les plus éhontés, n’est pas le terrain où se jouera l’avenir des uns et des autres.

Sous couvert de financer une guerre annoncée et dont personne ne veut, l’offensive capitaliste est cette fois d’une violence inouïe pour les travailleurs, les chômeurs, les retraités… dans tous les secteurs publics et privés de la société.
Qu’on en juge : suppression de deux jours de repos, gel des retraites, augmentation du budget de l’armée et ponction de ceux de la santé et de l’éducation, loi Duplomb démentielle et écocidaire, application au trot de la loi Kasbarian favorisant les expulsions des squats, répression des manifestation anti-guerre et anti-génocide, protection des manifestations néo-nazies… la liste pourrait être interminable, couronnée par un effort financier extraordinaire sur les outils guerriers de contrôle et de répression policière.

Le ton est donné. La liste est longue des mesures liberticides et antisociales qui nous sont infligées, coupables que nous ne sommes pas, par la coalition autoritariste et raciste du parlement depuis le sacre du roi Macron 1er. La chanson de la dette (qu’ils ont créée, pas le peuple) et de l’effort guerrier qu’on essaie de nous faire avaler de force ne prend plus.

Le mouvement populaire qui prend forme ce jour sur des bases sociales, égalitaires, pacifistes, vient sur le seul terrain que le système redoute, celui du blocage de l’économie capitaliste et de la rue. Il vient sur ce terrain car tous ceux qui y participeront ont bien compris que demander gentiment, faire confiance à la représentation nationale, sont non seulement voués à l’échec mais annoncerait de surcroît des lendemains encore moins chantants.

Les anarchistes, attachés à l’égalité de toutes et tous, à la liberté, à la paix, à l’anti-patriarcat, à l’autogestion généralisée, à l’écologie, conscients aussi des paradigmes posés dans la lutte menée en ces temps nouveaux, ont une vision internationaliste de la lutte à mener où le système mondial tend à nous faire basculer dans un chaos global contre lequel toutes les forces de progrès doivent s’engager sans compter.

Nous soutenons sans réserve ce mouvement, nous y prenons part mais n’avons pas de leçon à donner, autre que veiller à en laisser l’initiative aux bases et ne pas se laisser entraîner dans des récupérations politiciennes ou des atermoiements des appareils syndicaux.

La justice est notre seul moteur. Elle est utopie en capitalisme et le pouvoir est vraiment maudit !

Il suffit

Il suffit, les fausses paroles, les vrais mensonges
Il suffit, les coups de force, la force publique
Il suffit, les politiciens véreux, la vérole médiatique
Il suffit l’arrogance sociale, la suffisance clanique
……
Il suffit de vouloir, d’y croire, de faire
Il suffit de se réunir, choisir, produire
Il suffit de s’autogérer, de s’instruire, de décider
Il suffit de prendre, répartir, distribuer
……
Les anarchistes l’ont dit et répété :
A chacun selon ses besoins, par chacun selon ses moyens
Tout est à tous, rien n’est à l’exploiteur

Dessin de Frédéric

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Groupe Henri -Laborit (85)

10 septembre – Et on ne s’arrête pas là !

Après avoir voulu surfer sur la colère populaire pour la détourner des profiteurs du capitalisme, l’extrême droite de vEndée a bien vite lâché l’affaire, se faisant jeter systématiquement des réseaux sociaux et des AG populaires.

Le mouvement de révolte du 10 septembre a bien vite été investi par les classes populaires qui n’en peuvent plus que leur territoire devienne un terrain de jeu pour millionnaires, mais aussi par les acteurices historiques de la lutte sociale et écologiste. Tirant les leçon du mouvement des Gilets Jaunes, certain·es ont mis de côté leur défiance envers les syndicats et collectifs de lutte pendant que ces derniers ne refont pas l’erreur du mépris de classe. Solidaires, FO, la CGT et la FSU du 85 appellent à rejoindre le mouvement du 10 septembre (on déduira ce qu’on voudra des autres OS).
Les collectifs de lutte sociale, écologiste, féministe et LGBT+ s’invitent aussi dans la révolte. Cette joyeuse convergence reflète l’ampleur de la colère populaire.

Alors le 10, mettons toute notre énergie pour bloquer le pays. Militant·es, zonnard·es, graffeureuses, étudiant·es, teufeureuses, banlieusard·es, paysan·nes, lycéen·nes, pirates, chômeureuses, non-valides, salarié·es du public ou du privé… Nous avons toustes un rôle à jouer !

Mais…

Qu’on se le dise, le 10 septembre 2025, ce ne sera pas le grand soir. Ni la veille du grand soir. Conquérir de nouveaux droits ne s’est jamais fait en une journée.
Cette affirmation n’est pas pour jeter le discrédit sur un mouvement populaire légitime, mais pour ne pas se bercer d’illusions.

Construire un monde nouveau va nous demander du temps. Et nous devons nous saisir collectivement de ces étapes importantes afin de tisser des liens et bâtir la démocratie à laquelle nous aspirons. Une démocratie directe, autogestionnaire, faite de mandats tournants, impératifs et révocables à tout moment.
Une démocratie sans chef·fe ni frontière. Sans patron·ne ni curé. Sans flic et sans armée. Une démocratie sans dieu ni maître !

Parce que l’extrême-droite et ses idées sont les ennemis des travailleur·euses,
ne laissons pas entrer dans nos cortèges le fascisme, le racisme, le sexisme, les LGBT+phobies ou les discours confusionnistes divisant le peuple.

ON BLOQUE TOUT !
ON LÂCHE RIEN !

Nous n’attendons rien des élections ni des partis. La chute d’un Bayrou ou d’un Macron ne sera qu’une étape. Pas la peine de vouloir les remplacer. Occupons-nous nous-même de notre présent et de notre avenir, et laissons au passé ce système mariant si bien le capitalisme avec le fascisme.
A bas l’état et vive l’anarchie !

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De Grèce, relayé par Yannis Youlountas

Chers camarades et compagnons de lutte du bout de l’Europe,

Nous suivons à distance votre nouvelle et grande mobilisation contre le pouvoir politique et économique. Comme nous et tant d’autres peuples à travers le continent et la planète, vous subissez le durcissement du capitalisme et la dérive fasciste qui l’accompagne pour le faire accepter, à la fois en désignant des boucs-émissaires, mais aussi en nous surveillant et nous réprimant toujours plus.

Le pouvoir cherche à nous faire peur, comme toujours quand il exige encore plus de la base sociale. Peur avec la dette. Peur avec les étrangers. Peur avec la répression.

Nous penserons à vous ce 10 septembre, durant votre première journée de grève générale, de manifestations et de blocages, et il y aura des actions de soutien en Grèce ce jour-là.

De notre côté, la grande journée de mobilisation en Grèce a eu lieu ce 6 septembre, un peu avant vous, car il fallait que ce soit un samedi. Notre mobilisation a été à nouveau très importante, de Thessalonique à Athènes, ou encore à Héraklion. Quelles que soient les raisons précises qui nous poussent ici et là à descendre dans la rue, le fond du problème est le même : la justice et le droit de vivre dignement et librement. Il n’est pas normal qu’en 2025, la société soit encore dominée par des professionnels de la politique et des patrons qui nous empêchent de nous organiser librement dans tous les domaines de la vie. Il est temps d’en finir avec ce fonctionnement archaïque et autoritaire venu d’un autre âge.

L’histoire des luttes, en France et en Grèce, et la mémoire de celles et ceux qui nous ont précédés, doivent nous encourager à persévérer. Dans toute la société, de plus en plus de gens ne supportent plus cette situation insupportable. Nous devons les aider à comprendre qu’il existe d’autres façons de vivre ensemble. Et surtout, ne plus avoir peur : ni de la dette, ni des étrangers, ni de la répression.

En Grèce, durant cet été 2025, nous avons combattu les incendies, dans l’autogestion et l’entraide, avec nos propres véhicules de pompiers. Nous avons redoublé d’efforts pour créer de nouvelles cuisines gratuites et des centres sociaux autogérés jusque dans des petites villes. Nous avons apporté notre soutien, autant que possible, aux migrants arrivés de Libye dans le sud de la Crète par une nouvelle route migratoire, comme auparavant en mer Égée. Nous avons mené des actions contre la tyrannie des patrons, par exemple ceux qui veulent licencier les femmes enceintes. Nous avons participé à des initiatives contre toutes les formes de barbarie et d’horreur, à commencer par ce qui se passe actuellement en Palestine. Dans beaucoup de régions du monde, le fascisme est le fléau de l’époque et son remède est dans l’horizontalité et l’entraide. Puisque le pouvoir se durcit, nous n’avons pas d’autre but que de nous libérer de lui et de nous organiser autrement.

Pour cela, il faut se mobiliser. Partout. Autant que possible. Voilà pourquoi nous suivons à distance ce que vous allez faire à partir du 10 septembre et nous vous apportons tout notre soutien, forts de nos liens construits au fil des années, des rencontres internationales et des convois solidaires.

Avec vous,

Des camarades et compagnons de lutte en Grèce
(Athènes, Thessalonique et Crète)

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Et puis, Radio libertaire, le 10 septembre, de 12 h 30 à 14 h 00, sur l’antenne et en direct, il y aura une émission spéciale...