« J’ai vu des démocraties intervenir contre à peu près tout, sauf contre les fascismes. » André Malraux

L’autocratie progresse dans le monde et les dirigeants (usurpateurs) des pays prétendument démocratiques font amis/amis avec eux. Ils se reçoivent en grande pompe, distribuent une quincaillerie à vomir (légion d’honneur), déploient le tapis rouge et organisent de grands raouts y compris au château de Versailles, au fort de Brégançon et à l’Elysée.

Et, au nom de la diplomatie, il ne faut surtout pas choquer « ces grands défenseurs des libertés et des droits de l’homme », alors que l’on passe les plats, on passe sous silence et quel silence tous leurs forfaits ( emprisonnement, tortures, assassinats, privations de liberté...)
L’ignominie fait qu’il arrive que ces tortionnaires se voient décerner par des chefs d’Etat qui se prétendent défenseurs des droits de l’homme des satisfecit en matière de défenseurs des libertés. Alors que dans leur pays le droit à la parole est bâillonné, le droit à l’éducation pour les femmes est proscrit, le droit de manifester est interdit et que l’on tue sans état d’âme car les êtres humains sont moins considérés que les animaux.

Ils réduisent les peuples au silence

La politique ne sert qu’à servir et préserver les intérêts des marchés au détriment des intérêts et des promesses électorales faites aux peuples pour obtenir et accéder au pouvoir. Une fois ce vol effectué, le peuple est ferré. Il a les mains et les pieds liés.
Quels que soient les représentants des partis politiques au pouvoir, ils sont toujours là pour servir les intérêts du grand capital et des capitaines d’industrie au nom de la concurrence commerciale et de leurs sacro-saint « profits».
Qu’ils soient de gauche ou de droite, du centre ils sont de plus en plus décomplexés.
Face aux différentes crises récurrentes, ils s’emploient à faire le lit de l’extrême droite et contribuent à la montée du fascisme. Ils attisent la haine, la xénophobie, le racisme, violence... Ils s’emploient à diviser les êtres humains entre eux.
Le peuple pense trop souvent que voter à gauche est un rempart contre la montée de l’extrême droite. Il se trompe. Comme le dit Léo Ferré :
« La gauche est une salle d’attente pour le fascisme. »

Les autoritaires de tous les pays collaborent

« Se rebeller est juste, Désobéir est un devoir, Agir est nécessaire. » Oscar Wilde

Aujourd’hui, ce sont 57 pays sur 167 qui subissent le joug des régimes autoritaires et 70% de la population mondiale qui vit sous une dictature.
Il n’y a pas de fatalité à vivre et à accepter le diktat. Tout individu qui a encore un peu de dignité doit impérativement s’organiser et refuser de subir l’humiliation.
La résignation, la peur, la terreur ne sont pas de mise.
Il y a urgence à la désobéissance. Quand la désobéissance est éminemment révolutionnaire, l’heure est à la fraternité, au courage. La prise de conscience montre que c’est possible de faire échec à la violence politique, policière, militaire, aux mitrailleuses, à la prison, aux matraquages. Il est possible de faire taire les armes à condition que tous les citoyens et citoyennes de France, d’Europe, du monde collaborent et s’unissent comme un seul homme.
C’est de l’intérieur et du bas de l’échelle que viendra la solution. Nous ne sommes rien, soyons tout !
C’est possible, désobéir est si simple et responsable.

Voici deux exemples :
C’est Oskar Schindler, cet industriel allemand, membre du parti nazi, qui à la fin de la seconde guerre mondiale décida de sauver de la Shoah les 1200 ouvriers (es) juifs (ves) survivants (es) qui travaillaient dans ses usines. Quand les soldats de la Wehrmacht reçurent l’ordre de tous les mitrailler, il se tourna vers les soldats en leur disant qu’ils avaient le choix d’ouvrir le feu, comme on leur ordonne, soit de rentrer chez eux. Les mitraillettes se turent et ne tuèrent point.

A Béziers, le 18 juin 1907, les soldats du 17e, un régiment d’infanterie, refusent de tirer sur une manifestation de vignerons et mettent crosse en l’air.
Ils seront tous déportés au bataillon disciplinaire de Gafsa en Tunisie.
D’où cette magnifique chanson qui devrait nous donner l’espoir et nous inciter à lutter face aux injustices et à l’exploitation. Les paroles de cette chanson antimilitariste, Gloire au 17ème, composée à l’occasion de la révolte des vignerons du Languedoc sont de Gaston Montéhus. En voici un couplet et le refrain :

Légitim’ était votre colère,
Le refus était un grand devoir.
On ne doit pas tuer ses père et mère
Pour les grands qui sont au pouvoir.
Soldat votre conscience est nette,
On ne se tue pas entre Français,
Refusant d’ rougir vos baïonnettes
Petit soldats, oui, vous avez bien fait.

Refrain

Salut, salut à vous
Braves soldats du 17e ;
Salut, braves pioupious,
Chacun vous admire et vous aime
Salut, salut à vous,
A votre geste magnifique ;
Vous auriez en tirant sur nous
Assassiné la République.

Justhom
Groupe de Rouen