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Dans un sale État
par Justhom le 29 mars 2020

Urgence sanitaire

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« Le vieil océan est lui-même indifférent à la pollution ; mais l’histoire ne l’est pas. Elle ne peut être sauvée que par l’abolition du travail-marchandise. Et jamais la conscience historique n’a eu tant besoin de dominer de toute urgence son monde, car l’ennemi qui est à sa porte n’est plus l’illusion mais sa mort. »
In La planète malade de Guy Debord (écrivain, cinéaste, militant révolutionnaire, 28 décembre 1931 - 30 novembre 1994.)




La lutte de classe est aujourd’hui confrontée à deux éléments, ce qui prouve que la mondialisation de la production a de grandes incidences sur la vie sociale et la santé des citoyen.ne.s du monde. La pandémie (le Covid-19) qui s’abat sur la planète actuellement en est l’illustration.

Le premier élément

Le premier élément est connu des travailleurs, il est permanent et ce, depuis l’instauration du système capitaliste où les travailleurs et le patronat s’affrontent souvent violemment, car, ils ont des intérêts diamétralement opposés. Les travailleurs possèdent une marchandise rare, leur force de travail manuelle et intellectuelle, qu’ils sont contraints de vendre au patronat pour tenter de survivre ; ce dernier possède l’argent, les usines, les outils de travail et les matériaux.
Or, sans cette force de travail le capitaliste ne peut pas faire fonctionner son usine. Et c’est là que l’exploitation capitaliste prend naissance. Le but du patronat est de s’enrichir sur le dos des travailleurs et pour cela, pour fabriquer des biens de consommation, il doit mettre en synergie la force de travail collective de plusieurs travailleurs voire de centaines et de milliers. Cette force de travail qu’il s’approprie et ne paie pas, c’est cette escroquerie que Proudhon avait qualifiée de « vol ». Pendant que le patron s’enrichissait le travailleur lui avait et a toujours un salaire de misère. Il est donc contraint de lutter, de faire grève, de manifester pour tenter d’améliorer son sort et ses conditions de travail. C’est la lutte des classes !

Le deuxième élément


A côté de la lutte de classe apparaissent des phénomènes climatiques générés par le système capitaliste qui, depuis plusieurs années, sont devenus permanents et inquiétants. Ces phénomènes sont dus à l’évolution des technologies et également aux pays les plus industrialisés comme les États-Unis, la France mais aussi des pays dits émergents comme la Chine et à l’Inde qui sont les principaux ateliers du monde capitaliste dans lesquels sont exploités comme des esclaves des millions d’êtres humains. Ces pays sont les principaux pollueurs de la planète. C’est ainsi que les dérèglements climatiques montent en puissance et touchent l’ensemble des pays du monde.
Apparaissent des phénomènes occasionnels comme cette irruption du coronavirus en Chine envahissant la planète et faisant des morts par centaines de milliers.
La propagation de ce virus et son expansion aura et a des conséquences sur le processus d’exploitation capitaliste : fermetures d’entreprises, problèmes d’approvisionnement… Mais plus grave et inquiétant, expansion des méthodes de contrôle des populations, fermetures des frontières et exploitation drastique de la force de travail.
Les dirigeants politiques et capitalistes vont-ils sciemment laisser mourir des millions d’individus en ne se donnant pas les moyens d’endiguer rapidement cette pandémie ? Ont-ils trouvé là, l’occasion de diminuer le nombre d’habitants car demain la planète ne sera plus en mesure de les nourrir, tant ils ont contribué à piller ses ressources ?
Messieurs les capitalistes et vos serviteurs les politicards, il est temps que vous preniez conscience et fassiez preuve d’humilité et de moins d’arrogance car, vous ne serez jamais les maîtres de la Terre.
Le monde est en train de se transformer sous vos coups de boutoirs destructeurs, avides que vous êtes de profits. 60 % des terres agricoles sont inexploitables du fait de la surexploitation et de la toxicité des produits utilisés, les richesses fossiles s’épuisent, là où vous passez tout trépasse.

Dans quel monde nos descendants vont-ils vivre dans cinquante ans ?


« Nous sommes arrivés à un moment de l’histoire où nous devons d’urgence redéfinir le sens de la civilisation. »
Hayao Miyazaki (réalisateur et dessinateur japonais né le5 janvier 1941)

Il y a urgence à ce que dès maintenant les peuples prennent leurs affaires en main, ce n’est pas encore trop tard mais, il faut faire vite…
Non, ce n’est pas utopique de dire que nous pouvons passer de la mondialisation à la municipalisation. Pour cela, il nous faut remplacer le pouvoir par le fédéralisme autogestionnaire et le chèque en blanc que sont les élections. Il nous faut donc nous approprier les moyens de production qui ne doivent plus relever de la propriété privée mais de la possession collective. Mais également la gestion économique et sociale des entreprises et des communes. Ce qui permettra à tous les membres de la société qui le souhaiteront d’être partie prenante de l’organisation de la société. Car, il faudra se protéger contre le chiendent capitaliste dont ses représentants n’auront de cesse que de reprendre la gestion des affaires. C’est pourquoi, le fédéralisme autogestionnaire devra être mis en place de bas en haut et de haut en bas pour être mis en application par la base et également de façon transversale.
Le communalisme devra être l’épine dorsale de la société de demain, le système de coopérative et d’entraide devra être la priorité. Tout devra être décidé et fait en commun afin que tous les individu(e)s puissent avoir accès à des biens selon leur besoins en toute égalité et que les richesses créées par eux soient partagées équitablement.

Justhom (Groupe de Rouen)
PAR : Justhom
Groupe de Rouen
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