« Ils sont à table, ils ne mangent pas, Ils ne sont pas dans leur assiette et leur assiette se tient toute droite verticalement derrière leur tête. »
Cette satire de Jacques Prévert au sujet de la religion où il s’emploie à tourner en ridicule les saints, les apôtres et le Christ qui a assisté à son dernier repas. Jacques Prévert dépeint une caricature de l’un des tableaux de l’iconographie chrétienne : La Cène. Elle peut s’appliquer avec beaucoup d’ironie et un peu d’imagination à la scène qui s’est déroulée dans la galerie des glaces du château de Versailles, le mercredi 20 septembre 2023.

Quand la galerie des glaces du château de Versailles accueille une galerie de personnages grotesques. Ils/elles sont venus (es) environ 160 vieilles et jeunes caricatures à l’invitation de celui qui se prend pour un monarque, voire un empereur (le divin Macron et sa chocolatière) pour honorer un autre monarque, l’Anglais Charles III et la reine consort.
Macron, le frustré de la couronne juge que l’Elysée manque de lustre pour recevoir ses invités. C’est pourquoi il fait du château de Versailles le lieu des réceptions pour « les grands, les rois, les dictateurs... » qui pullulent dans le monde.
Le farfadet qui se prend pour le « roi soleil » veut éblouir ses invités. Seulement la galerie des glaces lui renvoie une image plutôt croquignolette. Quel mauvais comique !
Des bouffons, des amuseurs, des fous du roi, des journalistes, des chanteurs, des artistes, des sportifs présents n’avaient pas coiffé leur marotte (cet attribut qui signifie la folie). Mais tous et toutes se vautraient dans le cirage de pompe et une attitude obséquieuse et servile.

Quand l’indécence et l’écœurement sont érigés en art de vivre

La fine fleur de la politique, les chevaliers d’industrie, les représentants du vieux monde étaient également présents pour se faire péter la sous-ventrière sur le compte du peuple.
Il y avait là pêle-mêle des vieux et des vieilles décatis (es) même ripolinés (es) les stigmates de la vieillerie se voyaient (n’est-ce pas Messieurs Lang, Fabius, Bern, Arnault, Bolloré... et Mesdames Pégard, Borne, Bouquet qui n’avaient rien à envier à la première dame de France ni à la reine d’Angleterre... et que dire de ces jeunes ganaches infatuées dignes de duègnes aussi serviles qu’ambitieuses comme la Gainsbourg, le Kohler, la Yael Braun-Pivet... Tous ces vieux et vieilles décadents et jeunes intrigants (es) tous et toutes infatués (es) sont venus (es) se goinfrer sans aucune gêne aux frais du peuple. Alors que le pays compte plus de 12 millions de Français pauvres et que près de 10 millions d’entre eux ne mangent pas à leur faim et ont recours à l’aide alimentaire.

Une insulte au peuple

La palme de l’abject revient sans conteste au photographe Yann Arthus-Bertrand.
Ce dernier dit avoir passé un moment extraordinaire et qu’il n’aurait raté cette invitation pour rien au monde. Il faut profiter de ça ! La nourriture était vraiment invraisemblable.
Ce n’est pas sa saillie concernant l’absence de « vrais Français » aux agapes royales qui fera de lui un soutien envers les pauvres du pays. Il n’a surtout pas décliné l’invitation.
Certes, les ouvriers, les chômeurs, les smicards... brillaient par leur absence. L’hypocrisie de ce photographe est à la hauteur de son ego ! Il pourrait faire un montage photos pour créer l’illusion que le peuple de France était bien présent.

C’est scandaleux

Vraiment, le peuple est bien docile. Que n’a-t-il pas saisi cette occasion pour s’inviter et profiter de cette tambouille « si raffinée » et rappeler à ces personnages de mauvais romans le coût de ce festin et pourquoi pas les sortir de cet endroit par la peau des fesses. D’autant que ce château représente la toute-puissance et le pouvoir absolu. Il n’y a pas de quoi à être fier.
Pendant que le peuple tire le diable par la queue et que pour des millions de Français la fin du mois c’est le 15, les 160 invités vont s’empiffrer un repas qui a coûté en moyenne 40 000 euros par personne, soit pour une seule soirée 6 400 000 euros.
C’est l’équivalent de 4 571 SMICS, (1300 euros par mois), de 6 808 personnes vivant sous le seuil de pauvreté avec (moins de 900 euros par mois) et de 10 666 citoyens qui tentent de survivre avec le RSA (600 euros par mois).

Un exemple à suivre

Mesdames, Messieurs cessez de jouer les vierges effarouchées, vous vous foutez du tiers comme du quart du peuple et ce dernier ferait bien de se souvenir des 5 et 6 octobre 1789 lorsque plus de 6 000 femmes en colère marchèrent sur Versailles pour réclamer du pain car tiraillées par la faim. Alors qu’elles avaient appris qu’un banquet était offert à Versailles au régiment des Flandres qui venait d’arriver, leur colère à monter d’un cran. Elles ramenèrent le roi et sa famille à Paris et l’enfermèrent aux Invalides afin d’avoir un contrôle sur ses faits et gestes...
Cessons de bader devant cette débauche de luxe et occupons tous ces lieux qui incarnent le pouvoir jusqu’à ce que tous ces encombrants laissent place vide. Pratiquons le harcèlement, la désobéissance, la grève du zèle, le sabotage... Il faudra bien qu’un jour tous ces malfrats rendent des comptes. Prenons notre destin en main.

Justhom,
Groupe de Rouen