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par Frédéric Pussé • le 8 août 2022
Du néolibéralisme au néofascisme
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Article extrait du Monde libertaire n° 1840 de juin 2022
À droite toute !
Cela semble être le mot d’ordre de la majeure partie de la classe politique et de la population depuis plus de dix ans, c’est indéniable .
Du coup, essayons de nous pencher un peu sur les causes et les conséquences de cet effroyable phénomène qui nous plonge tout droit dans les abîmes.
Deux doctrines mortifères
Le libéralisme économique apparaît dès les débuts de la révolution industrielle, à la fin du XVIIIe siècle. Celui-ci considère que les libertés économiques les plus vastes possibles sont nécessaires et que l’intervention de l’État doit être strictement limitée.
À partir de la fin des années 1970, cette doctrine se radicalise et supplante le keynésianisme, par trop interventionniste pour les nouveaux chasseurs de profit, et devient le parfait avatar du capitalisme : c’est le néolibéralisme. Celui-ci dénonce le poids de l’État-providence et de l’accroissement des interventions publiques dans l’économie, fait la promotion de l’économie de marché au nom de la liberté de l’individu et du développement économique, favorise la dérégulation des marchés par le jeu de la concurrence et l’absence d’interventionnisme politique et étatique, et surtout, encourage la disparition progressive du secteur public au profit du privé.
Pour résumer, le néolibéralisme aujourd’hui, c’est la compétition, le chacun pour soi, la loi du plus fort, la poursuite de l’exploitation de l’humain par l’humain tout en laissant sur le bord de la route celles et ceux qui ne peuvent pas suivre, et un besoin d’autoritarisme pour s’imposer.
Le fascisme apparaît en Europe à la faveur des circonstances économiques et politiques particulières de l’Après-Première Guerre mondiale. Celles-ci lui permettent très vite d’atteindre son apogée et d’accéder au pouvoir, d’abord en Italie dans les années 1920 avec la dictature mussolinienne, puis en Allemagne dans les années 1930 avec le nazisme hitlérien, ainsi qu’en Espagne avec le totalitarisme franquiste.
Ce régime politique s’appuie sur un pouvoir fort, un État sécuritaire et des principes réactionnaires, et associe populisme, nationalisme et totalitarisme. Le fascisme était alors un mouvement d’extrême-droite révolutionnaire, opposé à la démocratie et au libéralisme classique.
C’est après la Seconde Guerre mondiale, et l’effondrement des régimes fascistes en Italie et en Allemagne, qu’apparaît le néofascisme. Trouvant son inspiration dans le fascisme originel, italien surtout, le néofascisme regroupe l’ensemble des mouvements se revendiquant plus ou moins de cette idéologie.
Dans un but électoral avant tout, le terme néofasciste, tout comme ceux de fasciste et d’extrême-droite, ne sont généralement pas explicitement revendiqués par les mouvements rangés dans cette catégorie. Et toujours dans le même but de conquête du pouvoir, ces derniers ont mis, de nos jours, de l’eau dans leur vin, en s’accommodant de la démocratie représentative et du néolibéralisme par exemple, et présentent une façade semblant plus respectable et moins effrayante.
Pour résumer, le néofascisme aujourd’hui, c’est une idéologie réactionnaire, le démantèlement des libertés, la négation de l’individu, l’exaltation du nationalisme, le racisme, le totalitarisme, et le rapprochement avec le néolibéralisme, donc avec le capitalisme.
Le besoin autoritaire du capitalisme
Depuis toujours, le régime capitaliste repose sur l’accaparement des richesses par une poignée au détriment de la masse. La poignée domine, exploite et dépossède la masse, qui n’a d’autre choix pour vivre que de travailler pour la poignée, qui elle s’enrichit, mais pas la masse. La poignée a divisé la masse en classes sociales inégalitaires pour qu’elles se battent entre elles et pas contre la poignée. De surcroît, afin d’être certain que la masse continue à se chamailler avec elle-même et ne se retourne pas contre la poignée, cette dernière a dessiné, partout sur le globe, des frontières exacerbant le sentiment nationaliste, et a jeté à la masse différentes religions incompatibles les unes avec les autres.
Pour que ce système perdure, il faut que la masse puisse survivre et au mieux, obéisse, sinon au moins, se tienne tranquille. C’est pourquoi la poignée lui lâche quelques récompenses, bien sûr inégales selon les époques, les lieux et les classes sociales : un bol de soupe, un lopin de terre, un bon point, un salaire, de l’avancement, de quoi consommer pour se sentir exister ! La poignée sait aussi endormir la masse, en lui lançant, par exemple, que de travailler sur une ligne de production... c’est la magie !
Ainsi, le plus gros de la masse se soumet et reste dans le rang, sauf…
… Sauf lorsque les contestataires, toujours plus ou moins présents, prennent le dessus.
Dans ce cas, afin de pouvoir conserver ses privilèges, la poignée doit sévir. Là aussi, selon les époques, les lieux et les classes sociales, les punitions sont inégales : le fouet, la famine, le licenciement, les représailles, la prison, la mort ! Puis, comme la poignée ne peut et ne doit pas tuer toute la masse et aspire à la paix sociale afin d’être sereine, elle lui balance, de temps à autre, des « avantages » sociaux, qui feront tenir le système jusqu’à… la prochaine contestation !
On le voit bien, par cette petite démonstration très simple, et surtout, au regard de l’Histoire, le capitalisme, aujourd’hui mondialisé et économiquement façonné par le néolibéralisme, doit se faire, s’il veut perdurer, de plus en plus autoritaire car il n’est pas réformable. Les inégalités toujours plus criantes qu’il engendre et les dommages irréversibles et inacceptables qu’il cause à notre environnement et au vivant, entraînent immanquablement un accroissement de la contestation. D’où, la répression sans cesse plus disproportionnée envers celles et ceux qui luttent, et les mesures constamment plus liberticides.
Même si ses dirigeant.es le nient, les politiques sécuritaires, autoritaires et totalitaires qu’iels instaurent s’apparentent toujours plus aux doctrines néofascistes. Voilà pourquoi, nos démocraties représentatives, qui ne sont déjà pas de véritables démocraties puisque seule la démocratie directe peut revendiquer cette appellation [note] , sombrent progressivement vers le néofascisme.
La droitisation de la société
Les gouvernances successives de la gauche permettent certes l’adoption de mesures sociales, mais finissent toujours par se ranger aux côtés des lois du capitalisme, puis du néolibéralisme.
Lorsque la gauche arrive au pouvoir, elle n’est déjà plus vraiment de gauche puisqu’elle se trouve obligée de trahir ses valeurs pour gouverner et espérer rester en place. Nous parlons là des valeurs originelles de la gauche, celles qui prennent racine dans la Révolution de 1789, puis dans les premiers socialistes. À cette époque, la gauche c’était les républicains, et la droite, les monarchistes et les bonapartistes. Avec la révolution industrielle, le capitalisme et le libéralisme, petit à petit, se répandent par-delà les frontières, et finissent par triompher avec la chute du bloc communiste au début des années 1990. Les véritables politiques de gauche ne sont dès lors plus possibles puisque la gauche se doit d’obéir aux lois du marché et à l’oligarchie pour survivre.
Les crises successives du capitalisme, charriant avec elles leur lot de misère, amènent à chaque fois plus de repli sur soi et d’austérité, empêchent l’ouverture aux autres et la solidarité, et s’accompagnent toujours de mesures encore plus libérales et encore moins sociales. Ainsi, elles encouragent le libéralisme et le nationalisme, au détriment du social.
Nous ne pouvons par conséquent que constater le glissement vers la droite de la quasi totalité du bloc politique, suivi immanquablement de celui de la majorité de la population, les lambdas conditionné.es depuis le berceau à épouser la pensée dominante et à suivre ses dirigeants.es.
De nos jours, la droitisation de la société se trouve encore accentuée par le rôle incontestable que jouent les médias.
Rappelons que pratiquement tous les grands médias appartiennent à des milliardaires et aux plus grandes fortunes de la planète. Rappelons aussi que leur but n’est plus vraiment d’informer mais de divertir et de dévoyer. Et rappelons encore qu’ils sont des machines à fric. Pour vendre et faire de l’audience, il faut rester dans les clous, ceux de la pensée dominante, et non pas ceux de la pensée libre et critique. Les oligarques qui dirigent les grands médias ont plutôt intérêt à ce que rien ne change, tout comme leurs complices des gouvernements.
Aujourd’hui, nous avons même des grands médias de droite et d’extrême-droite. Aujourd’hui, presque tous les grands médias ouvrent majoritairement leur temps d’antenne et leurs colonnes aux idées et aux hommes et femmes politiques de droite et d’extrême-droite. Aujourd’hui, on peut tenir des propos sur les grandes chaînes de télévision et écrire des lignes dans les journaux les plus en vue qui auraient scandalisé l’opinion publique il y a encore une quinzaine d’années. Aujourd’hui, on peut faire la promotion de l’ultra-libéralisme, du pétainisme et du néofascisme dans les grands médias, et faire passer du coup plus facilement des mesures détruisant les avancées sociales et des lois liberticides, sans que cela ne choque quasiment plus personne ! Et surtout pas les lambdas, abruti.es par le divertissement et la consommation, et exclusivement concentré.es sur leur petit nombril.
Parallèlement, émergent heureusement, une quantité toujours plus importante et plus forte de médias indépendants et alternatifs, mais qui doivent lutter, non seulement contre leurs confrères plus gros, mais aussi contre les gouvernants qui font tout pour les museler.
Le capitalisme et son parfait avatar, le néolibéralisme, recherchent encore et toujours une croissance exponentielle qui ne peut pourtant continuer indéfiniment dans un monde fini. C’est pourquoi, sentant le vent tourner, et afin de pouvoir tirer encore les derniers marrons du feu, les capitalos se tournent indéniablement vers le néofascisme.
Ne laissons pas ce schéma funeste se poursuivre, car il ne nous apportera que conflit et austérité, mais opposons-lui dès à présent une logique de décroissance politique, économique et sociale, une décroissance choisie et fondue dans le fédéralisme/municipalisme libertaire, qui seule pourra garantir l’amélioration des conditions de vie de l’humanité.
Frédéric Pussé - Fédération Anarchiste, Moselle/Luxembourg
Cela semble être le mot d’ordre de la majeure partie de la classe politique et de la population depuis plus de dix ans, c’est indéniable .
Du coup, essayons de nous pencher un peu sur les causes et les conséquences de cet effroyable phénomène qui nous plonge tout droit dans les abîmes.
Deux doctrines mortifères
Le libéralisme économique apparaît dès les débuts de la révolution industrielle, à la fin du XVIIIe siècle. Celui-ci considère que les libertés économiques les plus vastes possibles sont nécessaires et que l’intervention de l’État doit être strictement limitée.
À partir de la fin des années 1970, cette doctrine se radicalise et supplante le keynésianisme, par trop interventionniste pour les nouveaux chasseurs de profit, et devient le parfait avatar du capitalisme : c’est le néolibéralisme. Celui-ci dénonce le poids de l’État-providence et de l’accroissement des interventions publiques dans l’économie, fait la promotion de l’économie de marché au nom de la liberté de l’individu et du développement économique, favorise la dérégulation des marchés par le jeu de la concurrence et l’absence d’interventionnisme politique et étatique, et surtout, encourage la disparition progressive du secteur public au profit du privé.
Pour résumer, le néolibéralisme aujourd’hui, c’est la compétition, le chacun pour soi, la loi du plus fort, la poursuite de l’exploitation de l’humain par l’humain tout en laissant sur le bord de la route celles et ceux qui ne peuvent pas suivre, et un besoin d’autoritarisme pour s’imposer.
Le fascisme apparaît en Europe à la faveur des circonstances économiques et politiques particulières de l’Après-Première Guerre mondiale. Celles-ci lui permettent très vite d’atteindre son apogée et d’accéder au pouvoir, d’abord en Italie dans les années 1920 avec la dictature mussolinienne, puis en Allemagne dans les années 1930 avec le nazisme hitlérien, ainsi qu’en Espagne avec le totalitarisme franquiste.
Ce régime politique s’appuie sur un pouvoir fort, un État sécuritaire et des principes réactionnaires, et associe populisme, nationalisme et totalitarisme. Le fascisme était alors un mouvement d’extrême-droite révolutionnaire, opposé à la démocratie et au libéralisme classique.
C’est après la Seconde Guerre mondiale, et l’effondrement des régimes fascistes en Italie et en Allemagne, qu’apparaît le néofascisme. Trouvant son inspiration dans le fascisme originel, italien surtout, le néofascisme regroupe l’ensemble des mouvements se revendiquant plus ou moins de cette idéologie.
Dans un but électoral avant tout, le terme néofasciste, tout comme ceux de fasciste et d’extrême-droite, ne sont généralement pas explicitement revendiqués par les mouvements rangés dans cette catégorie. Et toujours dans le même but de conquête du pouvoir, ces derniers ont mis, de nos jours, de l’eau dans leur vin, en s’accommodant de la démocratie représentative et du néolibéralisme par exemple, et présentent une façade semblant plus respectable et moins effrayante.
Pour résumer, le néofascisme aujourd’hui, c’est une idéologie réactionnaire, le démantèlement des libertés, la négation de l’individu, l’exaltation du nationalisme, le racisme, le totalitarisme, et le rapprochement avec le néolibéralisme, donc avec le capitalisme.
Le besoin autoritaire du capitalisme
Depuis toujours, le régime capitaliste repose sur l’accaparement des richesses par une poignée au détriment de la masse. La poignée domine, exploite et dépossède la masse, qui n’a d’autre choix pour vivre que de travailler pour la poignée, qui elle s’enrichit, mais pas la masse. La poignée a divisé la masse en classes sociales inégalitaires pour qu’elles se battent entre elles et pas contre la poignée. De surcroît, afin d’être certain que la masse continue à se chamailler avec elle-même et ne se retourne pas contre la poignée, cette dernière a dessiné, partout sur le globe, des frontières exacerbant le sentiment nationaliste, et a jeté à la masse différentes religions incompatibles les unes avec les autres.
Pour que ce système perdure, il faut que la masse puisse survivre et au mieux, obéisse, sinon au moins, se tienne tranquille. C’est pourquoi la poignée lui lâche quelques récompenses, bien sûr inégales selon les époques, les lieux et les classes sociales : un bol de soupe, un lopin de terre, un bon point, un salaire, de l’avancement, de quoi consommer pour se sentir exister ! La poignée sait aussi endormir la masse, en lui lançant, par exemple, que de travailler sur une ligne de production... c’est la magie !
Ainsi, le plus gros de la masse se soumet et reste dans le rang, sauf…
… Sauf lorsque les contestataires, toujours plus ou moins présents, prennent le dessus.
Dans ce cas, afin de pouvoir conserver ses privilèges, la poignée doit sévir. Là aussi, selon les époques, les lieux et les classes sociales, les punitions sont inégales : le fouet, la famine, le licenciement, les représailles, la prison, la mort ! Puis, comme la poignée ne peut et ne doit pas tuer toute la masse et aspire à la paix sociale afin d’être sereine, elle lui balance, de temps à autre, des « avantages » sociaux, qui feront tenir le système jusqu’à… la prochaine contestation !
On le voit bien, par cette petite démonstration très simple, et surtout, au regard de l’Histoire, le capitalisme, aujourd’hui mondialisé et économiquement façonné par le néolibéralisme, doit se faire, s’il veut perdurer, de plus en plus autoritaire car il n’est pas réformable. Les inégalités toujours plus criantes qu’il engendre et les dommages irréversibles et inacceptables qu’il cause à notre environnement et au vivant, entraînent immanquablement un accroissement de la contestation. D’où, la répression sans cesse plus disproportionnée envers celles et ceux qui luttent, et les mesures constamment plus liberticides.
Même si ses dirigeant.es le nient, les politiques sécuritaires, autoritaires et totalitaires qu’iels instaurent s’apparentent toujours plus aux doctrines néofascistes. Voilà pourquoi, nos démocraties représentatives, qui ne sont déjà pas de véritables démocraties puisque seule la démocratie directe peut revendiquer cette appellation [note] , sombrent progressivement vers le néofascisme.
La droitisation de la société
Les gouvernances successives de la gauche permettent certes l’adoption de mesures sociales, mais finissent toujours par se ranger aux côtés des lois du capitalisme, puis du néolibéralisme.
Lorsque la gauche arrive au pouvoir, elle n’est déjà plus vraiment de gauche puisqu’elle se trouve obligée de trahir ses valeurs pour gouverner et espérer rester en place. Nous parlons là des valeurs originelles de la gauche, celles qui prennent racine dans la Révolution de 1789, puis dans les premiers socialistes. À cette époque, la gauche c’était les républicains, et la droite, les monarchistes et les bonapartistes. Avec la révolution industrielle, le capitalisme et le libéralisme, petit à petit, se répandent par-delà les frontières, et finissent par triompher avec la chute du bloc communiste au début des années 1990. Les véritables politiques de gauche ne sont dès lors plus possibles puisque la gauche se doit d’obéir aux lois du marché et à l’oligarchie pour survivre.
Les crises successives du capitalisme, charriant avec elles leur lot de misère, amènent à chaque fois plus de repli sur soi et d’austérité, empêchent l’ouverture aux autres et la solidarité, et s’accompagnent toujours de mesures encore plus libérales et encore moins sociales. Ainsi, elles encouragent le libéralisme et le nationalisme, au détriment du social.
Nous ne pouvons par conséquent que constater le glissement vers la droite de la quasi totalité du bloc politique, suivi immanquablement de celui de la majorité de la population, les lambdas conditionné.es depuis le berceau à épouser la pensée dominante et à suivre ses dirigeants.es.
De nos jours, la droitisation de la société se trouve encore accentuée par le rôle incontestable que jouent les médias.
Rappelons que pratiquement tous les grands médias appartiennent à des milliardaires et aux plus grandes fortunes de la planète. Rappelons aussi que leur but n’est plus vraiment d’informer mais de divertir et de dévoyer. Et rappelons encore qu’ils sont des machines à fric. Pour vendre et faire de l’audience, il faut rester dans les clous, ceux de la pensée dominante, et non pas ceux de la pensée libre et critique. Les oligarques qui dirigent les grands médias ont plutôt intérêt à ce que rien ne change, tout comme leurs complices des gouvernements.
Aujourd’hui, nous avons même des grands médias de droite et d’extrême-droite. Aujourd’hui, presque tous les grands médias ouvrent majoritairement leur temps d’antenne et leurs colonnes aux idées et aux hommes et femmes politiques de droite et d’extrême-droite. Aujourd’hui, on peut tenir des propos sur les grandes chaînes de télévision et écrire des lignes dans les journaux les plus en vue qui auraient scandalisé l’opinion publique il y a encore une quinzaine d’années. Aujourd’hui, on peut faire la promotion de l’ultra-libéralisme, du pétainisme et du néofascisme dans les grands médias, et faire passer du coup plus facilement des mesures détruisant les avancées sociales et des lois liberticides, sans que cela ne choque quasiment plus personne ! Et surtout pas les lambdas, abruti.es par le divertissement et la consommation, et exclusivement concentré.es sur leur petit nombril.
Parallèlement, émergent heureusement, une quantité toujours plus importante et plus forte de médias indépendants et alternatifs, mais qui doivent lutter, non seulement contre leurs confrères plus gros, mais aussi contre les gouvernants qui font tout pour les museler.
Le capitalisme et son parfait avatar, le néolibéralisme, recherchent encore et toujours une croissance exponentielle qui ne peut pourtant continuer indéfiniment dans un monde fini. C’est pourquoi, sentant le vent tourner, et afin de pouvoir tirer encore les derniers marrons du feu, les capitalos se tournent indéniablement vers le néofascisme.
Ne laissons pas ce schéma funeste se poursuivre, car il ne nous apportera que conflit et austérité, mais opposons-lui dès à présent une logique de décroissance politique, économique et sociale, une décroissance choisie et fondue dans le fédéralisme/municipalisme libertaire, qui seule pourra garantir l’amélioration des conditions de vie de l’humanité.
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