Le façonnage des cerveaux
Etienne de la Boétie
Non le système scolaire n’est pas ce qu’il prétend être. Il n’est pas ce que le discours dominant prétend, un outil pour faire des enfants et ce dès la maternelle en passant par l’école primaire, le collège le lycée et l’université des adultes responsables. C’est exactement le contraire. Le système scolaire prépare la majorité des futurs adultes de demain à être des individus soumis et obéissants.
L’écrémage se fait dès la maternelle.
Les classes sont surchargées, certaines classes de maternelle peuvent accueillir entre 35 et 40 enfants. Le bruit est insoutenable. Les enseignants passent le plus clair de leur temps à demander aux enfants (de 3 à 5 ans) de se taire et parfois à crier pour se faire entendre et punir. Bonjour la pédagogie. Mon propos n’est pas d’accuser les enseignants (es), de mal faire leur travail. Mais de dénoncer leurs conditions de travail et la casse du système public de l’éducation. Depuis plusieurs décennies « l’État », dont les gouvernements et les différents ministres de l’éducation ont mis le système scolaire dans un tel « état » de délabrement que les enseignants (es) sont dans l’incapacité de faire leur travail. On ne compte plus les enseignants (es) en arrêt maladie pour dépression et fatigue.
Comment dans ces conditions exercer ce beau métier d’éducateur et d’éducatrice ?
Lorsque l’on lit l’article sur l’école paru dans le magazine de l’ APEL, de mai/juin 2021, (association des parents d’élèves de l’enseignement libre), sic ! On ne peut être que sidéré. Car, cet article fait abstraction des inégalités sociales et des origines des enfants. Il est évident que si les enfants ont des parents : patrons, cadres, richissimes, les chances de « réussite » pour leurs rejetons seront nettement supérieures à celles d’un enfant d’immigrés, d’ouvriers ou de chômeurs.
Ainsi, on peut lire des évidences et surtout, une déconnexion totale de la réalité sociale et de l’école avec la vie familiale comme : Parler n’est pas inné.
Et d’expliquer que : la langue est un code. Ce code s’apprend pour comprendre et se faire comprendre. Il est donc essentiel d’accompagner son enfant. Seulement, comment faire lorsque l’on a des parents en échec scolaire, analphabètes, illettrés ou qui ne parlent pas le français.
Le langage oral construit une pensée et permet de mieux communiquer avec l’autre et d’expliquer que la maternelle aide l’enfant à sortir des pleurs qui sont l’expression de toutes les insatisfactions personnelles. L’enfant apprend progressivement à mettre des mots sur ses frustrations : il entre alors en communication et découvre l’autre.
Là encore, l’auteur de cet article est aux antipodes de la réalité, il fait abstraction que de nombreux parents du fait de leur pauvreté financière et intellectuelle sont exclus ou s’excluent de la vie sociale.
Imposer incite à la désobéissance
Les classes surchargées ne permettent pas aux enseignants (es) d’apprendre aux enfants le langage oral et de communiquer. Ils/elles passent leur temps à réclamer le silence. Il y a un tel brouhaha que l’on ne s’entend pas. Il est difficile à des enfants de trois ans d’être attentifs si ce n’est en leur imposant des interdits comme ; de ne pas se déplacer sans autorisation, de demander la parole en levant le doigt et s’il continue à parler sans qu’il lui soit donner la parole il sera puni. On constate que ce n’est pas la bonne méthode. Tout cela est contraire à toute pédagogie et à l’émancipation des enfants.
C’est l’école des interdits
Chaque jour les mêmes interdits sont répétés et plusieurs fois :
C’est « silence dans les rangs » ;
C’est « avancez lorsque je vous en aurai donné l’ordre » ;
C’est « avant de vous asseoir, attendez que je vous le dise » ;
C’est « on dit bonjour maître ou maîtresse » ;
C’est « on ne se déplace pas sans autorisation » ;
C’est « pour parler, on lève le doigt pour demander la parole » ;
C’est « on ne parle pas sans autorisation » ;
C’est « on ne sort pas de la classe pour aller faire pipi, sans être accompagné … »
Pour un peu que ceux et celles qui font preuve de trop de personnalité n’obéissent pas aux ordres et injonctions, c’est la punition assurée. Parfois même, les parents sont convoqués et leurs enfants sont désignés et classés comme étant des perturbateurs et leurs dossiers les suivront toute leur scolarité.
On peut comprendre que dès la maternelle la plupart des enfants ont en horreur l’école et cela s’aggrave lors du passage en primaire. C’est ainsi que plus 20% d’entre eux sont incapables de raconter un événement, un récit, une information en se faisant clairement comprendre, d’expliquer son point de vue, de développer son sens critique, son jugement, en argumentant avec le langage approprié.
Avec le passage au collège puis au lycée, l’échec scolaire grandit et les adolescents qui quittent le système scolaire sans pouvoir analyser un texte, sans s’exprimer correctement, sans interpréter une image et des situations qu’elle suggère dépassent largement les 20%.
Comme on peut le constater, le système scolaire totalement au service du système capitaliste n’a plus la vocation de former des individus indépendants mais totalement dépendants du système.
Le pouvoir politique ne se trompe pas, dès la maternelle, il fait en sorte que les cerveaux soient conditionnés, d’autant que pendant la petite enfance ils sont malléables. Inculquer l’obéissance et la servitude est un jeu d’enfant ! Façonner les cerveaux pour qu’ils ne soient plus aptes à réfléchir et à développer le sens critique est une monstruosité, c’est comme le dit si bien Étienne de la Boétie, habituer les individus à la servitude volontaire. Je dirais dès le plus jeune âge et cela va continuer à chaque étape de leur vie, il n’y a même plus besoin de rappeler les personnes à l’obéissance, elles le font tout naturellement. C’est tellement ancré dans les têtes. D’ailleurs n’est-il pas courant d’entendre dire de la part de nos concitoyens et concitoyennes, « il y a toujours eu des chefs, des patrons et des ouvriers » ou encore, « il y a toujours eu des riches et des pauvres. »
Le constat est que la résignation s’installe durablement. C’est le but des politicards rendre docile les citoyens et les citoyennes pour se maintenir au pouvoir et servir le système capitaliste. En pratiquant un véritable décervelage et cela passe par le système éducatif.
Mais, qu’ils se méfient car les ouvriers et les pauvres pourraient bien se révolter. On n’abuse pas impunément le peuple. L’histoire pas si lointaine (La Commune de Paris), la République Espagnole, 1936) et d’autres encore nous a montré que le peuple est capable de prendre son destin en main et que fort de ces exemples, il sera vigilant et mettra tout en œuvre pour que cette révolution et qu’il n’en soit pas dépossédé...
Le théâtre de l’absurde
A trop ménager la chèvre et le chou... Il risque l’écartèlement !
Quand les autoritaires s’unissent
C’est à vomir !
MIRACLE MARSEILLAIS
Bonjour la dignité !
Il n’y a pas de hasard !
Colère
Vendredi noir aux États-Unis
Un non événement
Du respect, Monsieur Macron
Justice patriarcale
Des ânes instruits
Quelle fumisterie, quelle hypocrisie et quelle insulte envers les peuples et surtout les femmes !
Du rififi dans la multinationale Bon Dieu
Soeur Marie ou Valérie !
Une insulte aux femmes iraniennes et du monde entier
Connaissez-vous Klaus Mann ?
Voyage en Absurdie
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Vous avez dit CRISES ! ?
Alors que le Covid-19 continue ses ravages C’est la peste kaki qui nous menace…
Tu parles d’un bouclier social !
A défaut…
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Si Dieu est amour
L’auguste d’en haut et les séraphiques d’en bas
Alors que la « mort » est à pied d’œuvre !
Urgence sanitaire
La contagion des luttes est un impératif
Macron un intrigant
Qu’ils soient de droite ou de gauche, ils sont inféodés aux banquiers
Macron, le troisième larron
De chez Rothschild à la présidence de la République
D’où vient Macron ?
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Le service national universel, plus qu’un dérapage !
La révolte de mai refleurira ! Cette révolte, sera-t-elle la bonne ?
L’Arc de triomphe
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Supprimer les armées, c’est possible !
L’État est une construction théorique
Ode à la guerre
Banalisation du fascisme - Danger!
1 |
le 24 mai 2021 19:00:51 par gilles et john |
Depuis la Commune ,c’est l’Ecole de la bourgeoisie qui maintient ses privilèges en
fabriquant des soumis infectés par "l’égout" de la bourgeaille et des castes de
possédants devant augmenter leurs patrimoines pour affirmer leur "réussite "
En pratiquant un véritable décervelage comme jamais ,les grands criminels se
protègent en annihilant tout désir de révolte et réussissent à embourgeoiser
les pauvres en leur donnant l’envie de ressembler à leurs maîtres
2 |
le 25 mai 2021 06:33:00 par Luisa |
On ne peut transmettre que ce que l’on possède.
« Les enseignants sont des élèves qui ne sont jamais sortis de l’école. » Les préjugés ancrés font le reste. « Les hussards de la République . »
Il y a quelques dizaines d’années, mais c’est toujours valable, essayez vous verrez par vous-mêmes, on s’amusait avec mes enfants à repérer dans la rue les enseignants et à trouver exactement la matière enseignée ! Et bingo à tous les coups ! Il y a un mimétisme jusque dans l’habillement ! Toute leur vie on leur a demandé de recracher mot à mot ce qu’on leur a inculqué, dans ces conditions, il ne faut pas s’attendre à autre chose qu’à un triste individu sorti du moule !
Soyons honnêtes ! On peut compter sur les doigts d’une seule main les enseignants qui nous ont appris quelque chose ! En revanche, les coups de règle métallique jusqu’à éclater la chair des doigts ensanglantés, les fessées déculottées évidemment , les cheveux arrachés, les joues pincées , etc .... on est des millions à les avoir en mémoire !
Ma mère très âgée, nous a toujours dit les coups et les baffes qu’elle prenait pendant l’Occupation à cause de son nom, à chaque fois que les Russes gagnaient du terrain ! Aujourd’hui, les enseignants ne cognent plus et heureusement ! Mais les préjugés sont tenaces et les enfants paient très cher la suffisance des « hussards de la République ». Toute ma vie j’ai pris les transports en commun, et je ne peux compter les centaines de fois où je les ai vu « corriger » des copies sur le dos du sac , vite fait mal fait, tout de travers dans le parfait mépris des élèves ! Il y a pire qu’un bourgeois : il y a le petit-bourgeois ! Celui qui aimerait être mais qui n’y arrive pas ! Celui-là est un véritable danger pour tout le monde !
Et les « hussards de la République » sont infectés
On ne peut transmettre que ce que l’on possède !
3 |
le 25 mai 2021 06:37:47 par Luisa |
Un flic ne fera jamais autant de mal qu’un enseignant !
4 |
le 25 mai 2021 10:41:36 par Luisa |
À tout problème il y a une solution, il faut seulement choisir la meilleure. C’est ainsi qu’un jour, alors que l’un de mes fils en primaire, confiait à sa Mamie qu’il avait peur pour son examen, que ma mère lui recommandait vivement de se représenter, le moment venu, sa maîtresse assise sur la cuvette des wc, la culotte en bas des jambes, en train de déféquer !
De retour de son examen, mon fils s’exclamât :
- « j’ai fait comme mamie m’a dit et ça a marché ! J’ai même dû me retenir de rire ! »
À bon entendeur salut !
5 |
le 25 mai 2021 12:35:58 par bernard |
Bonjour Luisa,
tout d’abord, merci de suivre ce ML en ligne et d’y apporter tes commentaires.
Maintenant, un aveu... je suis instit à la retraite...
Pas simple de lire que j’étais pire qu’un flic.
Je te propose un peu de lecture d’un "pire qu’un flic" :
[LIEN]
[LIEN]
[LIEN]
[LIEN]
6 |
le 25 mai 2021 13:46:29 par Luisa |
Je ne doute pas un seul instant que tu fasses partie de ceux qu’on n’oublie pas et que l’on compte sur les doigts d’une seule main ! Amitiés
7 |
le 26 mai 2021 10:31:45 par gilles et john |
L’école de Gaston Couté par Bruno Daraquy
Le maître d’école ,un grand malfaiseux devant la nature
[LIEN]
8 |
le 27 mai 2021 10:17:57 par Luisa |
Merci pour Gaston Couté, surtout en cette fin d’année scolaire où les élèves vont être triés, sélectionnés, .... Les uns iront à l’usine, les autres au bureau, d’autres « décrocheront » comme ils disent, d’autres encore iront dans le privé, et quelques uns seront glorifiés par l’institution étatique en hommage à la « réussite sociale » des parents !
Pendant des années je me suis battue notamment en conseils de classes : j’ai vu la sélection, le tri fait sur des gosses par des gens complètement à la ramasse ! Parfois, et rarement, il arrivait qu’un prof s’insurge de l’extrême légèreté de ces gens-là.
Je me souviens d’une prof d’allemand ( et de nationalité allemande ) qui avait hurlé avec moi devant tant de gâchis ! Je me souviens aussi de cette élève particulièrement en-dessous de tout qu’il fallait laisser passer en classe supérieure uniquement parce que son grand-père était celui qui avait dit en 1936 « il faut savoir arrêter une grève » ( comprenne qui peut ). La pauvre gosse n’avait pas inventé l’eau chaude et j’espère que tout va très bien pour elle malgré tout !
En garde à vue, on peut y rester 24, 48 ou 72 heures et demander un avocat. Pas à l’école. On est exposés pendant des jours entiers, des semaines et des mois, avec le même individu.
Je pense à la très grande solitude qu’a connu Samuel Paty parce qu’il faisait partie de ces très rares enseignants qu’on n’oublie jamais !
Aucune solidarité, sauf de façade devant les caméras, et surtout ne pas faire de vague, ne pas inscrire son nom au fronton de l’institution, de l’école qui l’a laissé se faire décapiter !