« Devant les perspectives terrifiantes qui s’ouvrent à l’humanité, nous apercevons encore mieux que le paix est le seul combat qui vaille d’être mené. Ce n’est plus une prière, mais un ordre qui doit monter des peuples vers les gouvernements, l’ordre de choisir définitivement entre l’enfer et la raison. »
Albert Camus / Éditorial pour le journal Combat du 8 août 1945

Non, ce n’est pas l’ex-ministre des Outre-mer, pas plus que l’ex-secrétaire d’État auprès du ministre de la Transition écologique et solidaire, encore moins l’ex-ministre des Armées pas plus que le nouveau Premier ministre du président Macron, mais un Dieu Cornu, une figure clé dans les traditions païennes. Son nom signifie corne.
L’Église catholique a assimilé ce totem au diable, dans le but d’éloigner le peuple du culte païen. Il aurait, à entendre les mystificateurs, sur la tête une paire de cornes de cerf et serait entouré de bêtes à cornes.
Afin d’évangéliser le bon peuple, les moines ont fait de ce dieu païen un pape qu’il ont baptisé Cornely. Et affublé d’une tiare. Ils iront jusqu’à lui attribuer des miracles et en faire un saint.
Une des légendes que les moines nomment miracle est époustouflante et les habitants sont priés de croire dur comme fer en ces paroles d’Évangile :
Ce pape depuis Rome était poursuivi par les soldats païens. Il était accompagné de deux bœufs qui portaient ses bagages. Après une longue poursuite qui l’a amené au bord de la mer en Bretagne et plus précisément à Carnac, les soldats païens étaient sur ses talons. Pour leur échapper, Cornely se cacha dans l’oreille d’un bœuf, se retourna et changea tous les soldats païens en pierre.
Si vous ne le saviez pas, voilà selon les très saintes écritures l’origine des mégalithes de Carnac !

Les deux cornes, le mensonge et l’orgueil

Il deviendra le Saint patron de Cornely, des bêtes à cornes et de Carnac. Ville qui n’a rien à voir avec les bêtes à cornes mais qui sert les moines pour élaborer leur légende.
Ils se servent de tout pour mentir et tromper :
Carnac provient du celte cairn ou de carn qui veut dire butte ou élévation, tas ou amas de pierres. La ville elle-même culmine à 44 mètres au -dessus du niveau de la mer.
Les prêtres celtes du feu et de l’eau vénéraient un dieu Cernunnos ou dieu cornu dont le nom signifiait cerf. Il faisait l’objet de grands rassemblements païens au sein des mégalithes de Carnac. Ce sont les druides qui officiaient.
Quid des escargots comme disait le grand-père Justhom ?
C’est aussi une façon plus que malhonnête que de falsifier l’histoire et de prendre quelques libertés avec la vérité en niant une coutume païenne qui vénérait plusieurs dieux pour imposer une religion dite catholique et un seul Dieu.
C’est ainsi que la religion catholique s’est appropriée un dieu païen Cornely pour en faire un dieu chrétien. Il figure sur le fronton de l’église entouré de bêtes à cornes et coiffé de la tiare papale.
Et qui plus est, le Tumulus de Carnac a été construit entre 5 000 et 3 400 ans avant Jésus-Christ. C’est une immense sépulture païenne où plusieurs divinités ou personnalités païennes ont été inhumées qui a été accaparée par l’Église catholique. Pour montrer que ce tumulus n’a rien de païen, une chapelle a été bâtie au sommet. Encore un signe de domination.

« Même avec Dieu, il ne faut pas tenter le diable. »
Raymond Devos / La chute ascensionnelle

Avec un tel nom, Sébastien Lecornu n’avait aucune chance de devenir moine car l’Église catholique avait assimilé le dieu païen Cornu au diable.
Ce voyant dans l’impossibilité de devenir moine, il s’est tourné vers l’armée. Là encore, l’effort sportif était trop important, alors il renonça. Seulement tous ces renoncements ont généré chez cet ambitieux personnage une immense frustration.

Le sabre et le goupillon

Et cette frustration, il va y remédier en entrant en politique. Ce moine frustré, ce soldat empêché d’accéder à Saint-Cyr va pouvoir allier son sens du décorum, de la mise en scène, de la comédie religieuse à la discipline militaire.
C’est ainsi qu’après avoir servi religieusement et militairement son dieu Macron, il obtint de l’avancement. Lecornu fut nommé Premier ministre le 9 septembre 2025, une date qui coïncide avec cette fête religieuse à Carnac qui commémore un dieu Cornu !
Tout comme les simagrées processionnaires religieuses organisées par les curés pour vénérer le dieu Cornu faiseur de miracles. Lecornu l’homme politique ne fera pas plus de miracles que le saint Cornu inventé par les moines... Les cérémonies religieuses étaient orchestrées par un marguillier, membre du conseil de la fabrique (officier laïc chargé de la garde de l’église et de recevoir les offrandes au nom du saint), lors des différentes processions. Ces offrandes étaient de l’argent, du grain.
En ce qui concerne l’offrande des bestiaux, des bêtes à cornes, elle faisait l’objet d’une cérémonie spéciale qui avait lieu le deuxième dimanche de septembre. Les bêtes offertes étaient des vaches, des génisses, des veaux, quelques fois des chevaux et des porcs… mais pas d’escargots ! Elles étaient rassemblées au siège de la fabrique pour être conduites en procession à travers la ville, par le clergé en grande pompe avec croix et bannières jusqu’à la fontaine Saint-Cornely pour être bénies au nom du dieu Cornu.
Aussitôt la bénédiction donnée, le bétail est conduit, précédé de la bannière du clergé et des membres du conseil de la fabrique, au champ de foire où il sera vendu à l’encan par les marguilliers.
La considération de Lecornu et de Macron pour le peuple et les travailleurs est égale et parfois pire que celle que le monde noir (curés) affiche envers les animaux.

Ils regarderont avec un mépris crasse défiler sous la surveillance de leur police les travailleurs qui manifesteront pour l’amélioration de leurs conditions de vie et de travail.
Contrairement aux animaux, ils ne seront pas bénis mais aspergés à coups de gaz lacrymogène et molestés à coups de matraque. Il arrivera même que parfois certains seront blessés à vie dans leur chair. D’autre perdront la vie.
Bon, ils ne seront pas vendus à l’encan mais leur exploitation se fera encore plus prégnante.

Processions et/ou manifestations quelle est la différence ?

Invoquer les saints ou les politicards cela revient au même, ils sont sourds. C’est comme si nous pissions dans un bénitier.
La solution, c’est de manifester sans relâche jusqu’à ce qu’ils lâchent prise. Cela impose, de la solidarité, de l’entraide, de l’écoute, la mise en commun de toutes nos revendications qui peuvent être force de soulèvement en faisant abstraction de nos petits intérêts qui sont trop souvent cause de divisions pour faire que le rapport des forces penche du bon côté.
La citation d’Albert Camus qui introduit cet article n’a pas pris une seule ride prend toute sa valeur et est terriblement d’actualité quand quatre-vingt ans plus tard les va-t’en-guerre : Macron, Le Cornu, les Poutine et Trump et les représentants des cultes… n’ont de cesse de fomenter des conflits nationaux, internationaux dont les victimes sont toujours les peuples.
Il faut cesser de croire aux discours des charlatans (religieux, politiques…) Cesser d’obéir et tous ces criminels n’auront plus de raison d’être.

Justhom
Groupe de Rouen