Deux journée antimilitaristes fédérales à La Roche-sur-Yon pour le 11 novembre : voila une proposition qui pouvait surprendre du fait de sa localisation géographique, et qui marquait, après les rencontres d’été à Caulnes, la volonté de la FA de renouer avec les moments de travail et de convivialité au niveau fédéral, en partenariat avec les entités fédérées.

Pour ouvrir le bal, nous avons proposé une projection du film de Mathieu Rigouste « Nous sommes des champs de bataille ». Un super film qui montre que l’industrie de l’armement, fleuron français, a le vent en poupe. Les industriels guerriers, présents au salon Milipol, y déclarent leur optimisme, basé sur le marché extérieur principalement : l’armement français s’exporte bien, surtout quand le matériel se targue d’avoir été testé sur le terrain. Terrain africain principalement. Il montre également l’évolution du marché interne où les armes de « gestion démocratique des foules », entendez celle de répression des mouvements sociaux, diffèrent peu finalement des armes de guerre. Un débat très riche s’en est suivi.

Le lendemain matin, nous débarquons sur le lieu du rassemblement organisé par la Libre Pensée, juste après la cérémonie officielle. Double surprise : les « officiels », beaucoup plus nombreux que les années précédentes, n’ont pas encore quitté les lieux et s’attardent devant le monument aux morts. Surprise des ces patriotes qui voient débarquer une quarantaine de drapeaux noirs venus les remplacer pour une cérémonie plus « subversive ». Parmi ceux là, un groupe de jeunes étudiants d’extrême droite de l’ICES (Institut catholique d’enseignement supérieur, la « fac de Villiers »), qui nous filment et envoient leur vidéo sur C News, le « journaliste » de Frontières affirmant que nous étions intervenus pour perturber la cérémonie, et que nous aurions donc du « finir au poste de police »… L’intervention de la FA donnait le ton de notre engagement antimilitariste.

Après le repas, sur place, préparé par le groupe Nomade, départ en manif avec plusieurs arrêts donnant lieu à une prise de parole : devant l’ICES, devant le Centre de recrutement des armées, devant la préfecture, et enfin Place Napoléon que nous avons symboliquement débaptisée pour lui préférer le nom de Place Jane Morand (cf. Maitron des anarchistes), cette femme qui a permis a tant de jeunes hommes d’échapper au champ de bataille pendant la « grande guerre ».
Retour ensuite à la Bourse du travail pour une causerie sur la militarisation de la jeunesse et de la société, et enfin d’un concert des « Fanfarons », groupe qui nous accompagne habituellement en manif.
Le groupe Henri-Laborit est heureux d’avoir participé à cet évènement en partenariat avec le groupe Nomade, et l’appui précieux des Relations extérieures et du secrétariat général.

Groupe Henri-Laborit