Sarkozy contre les syndicats

mis en ligne le 12 avril 2012
Ça y est, le petit se lâche. Voilà que Sarkozy s’attaque aux syndicalistes et aux salariés. Dans sa chasse effrénée aux voix d’extrême droite, Sarkozy déroule son arsenal populiste. Après les étrangers où ceux et celles issus de l’immigration mais nés ici, après les « visiblement musulmans », voilà que le candidat de la droite s’en prend aux syndicats, ces « corps intermédiaires empêchant les réformes » (et quelles réformes !). Il s’agit également de donner au patronat des gages de sa volonté d’affronter les directions syndicales pour continuer de mettre en place une politique de rigueur.
Il s’en est pris dernièrement aux militants, notamment CFDT, d’Arcelor-Mittal, qualifiés de « permanents » qui auraient « trahi la confiance des salariés en faisant de la politique au lieu de défendre l’intérêt des salariés ». Sans doute parce que des conflits sociaux pendant la campagne électorale, ça fait sale dans le paysage.
Les salariés d’Arcelor-Mittal n’ont pas applaudi à l’annonce des 17 millions d’euros débloqués par le gouvernement pour Florange et qui ne constituent qu’un faux investissement que même la direction a relativisé (2 millions étaient déjà prévus et les 15 autres n’ont pas de lien direct avec les hauts fourneaux). Ensuite, lorsque les salariés sont montés à Paris pour le rencontrer dans son QG de campagne, ils se sont fait recevoir par les flics et, dernièrement, comme une riposte, les salariés ont organisé une marche sur Paris qui a été très populaire.
Le candidat UMP s’en est pris également à la CGT, lorsque le Syndicat du livre a bloqué la sortie de Ouest-France, en soutien aux salariés de Paris Normandie en déconfiture « Honte sur les gens qui se comportent ainsi », a-t-il dit. Il se trouve que ce même jour il y avait une interview de Sarkozy dans Ouest-France, c’est ballot.
C’est, somme toute, un discours de droite assez classique, mais lui qui se disait au-delà de ces clivages montre une nouvelle fois son vrai visage. Il ne fait que reprendre les termes de Laurence Parisot. Rien de neuf.
Dans un accès de démagogie, en début de mandat, Sarkozy avait surmonté son dédain et essayé de mettre les gros syndicats dans sa poche, en leur offrant, sur un plateau, un accord sur la représentativité syndicale, sur l’Unedic… On voyait même Sarkozy et Thibault qui semblaient en bons termes. Sarkozy a essayé de gérer les secrétaires syndicaux comme un patron gère ses « collaborateurs » et ses « partenaires sociaux », en leur donnant quelques avantages, quelques privilèges, en les invitant dans ses salons luxueux, en leur faisant croire qu’il était à leur écoute. Les prédécesseurs de Sarkozy avaient joué la carte CFDT, le président a voulu jouer la carte du syndicat le plus représentatif, exactement comme le fait un patron dans sa turne. Question de stratégie.
Évidemment, ça n’a pas duré longtemps, les reculs sociaux en tous genres et surtout le passage en force de la réforme des retraites en 2010, malgré les millions de manifestants dans les rues, ont vite montré que la logique de Sarkozy et sa bande se situait bien contre les salariés et les pauvres. Les syndicats, quant à eux, n’ont pas osé dépasser les appels à des manifestations de protestation pour aller vers la grève, générale, tant qu’à faire.
Depuis, le divorce est plus marqué entre la CGT et le gouvernement et Thibault, voulant donner un « signal fort », a même boycotté la séance de vœux de Sarkozy. (« bouh, j’suis colère »). En cette période électorale, les secrétaires de la CFDT et de la CGT prennent position : un peu, pour Chérèque qui dénonce « la conception autoritaire de la démocratie de Sarkozy », et plus ouvertement de la part de Thibault qui, lui, appelle « à ce que Sarkozy ne soit pas reconduit ».
Aujourd’hui, Sarkozy ne s’en prend pas aux têtes des syndicats, c’est dans ses réflexes de politicien. Il s’en prend à ceux et celles qui luttent et ce n’est pas la même chose. Il ne supporte pas qu’on ose lui résister. Le pseudo-bienfaiteur de Lejaby sait que le cirque électoral n’empêchera pas longtemps d’aller à l’affrontement.
Pendant ce temps-là, alors que Sarkozy fait son show électoral, des négociations dites « compétitivité-emploi » ont lieu, presque en catimini. Et là le patronat veut la peau du contrat de travail. Ce texte permettrait de baisser les salaires et de faire varier la durée du travail par accord d’entreprise, cela en échange d’un hypothétique engagement à maintenir l’emploi.
Et ça c’est particulièrement grave. Ne nous laissons pas faire.



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le 26 avril 2012
le 6 mai 2012 réveillez-vous et allez tranquillement voter contre sarko et Baroin. Ce sera votre dernière chance de vous défendre et de pouvoir vous exprimer. Seules ces élections peuvent vous sauver de la tyrannie. Il n´y à qu´à voir son porte-parole, Francois Baroin, il est maire à Troyes, une ville très raciste, au point que les Étrangers là-bas n´ont pas le droit de se défendre. La police nationale, le bac, brigade anticriminelle les matraquent et en profitent. Gare à ceux qui se plaignent et portent plainte. Baroin et son adjoint et complice, Jacky Morin, manipulent tout ce qui bouge à Troyes, police, justice et avocats. D´après ce que j´ai appris, beaucoup d´habitants préfèrent s´adresser à un avocat parisien que troyens. Les avocats à Troyes, d´après ces rumeurs qui courent ne sont pas trés fiables car ils se concertent sur les affaires, ils se donnent le mot et s´arrangent avant l´affaire. Le perdant est le client. Baroin et son acolyte manipulent beaucoup de choses à Troyes. Il est temps que ca change et qu´une personne politique adéquate et confiante vienne à Troyes pour virer toute la clique de la mairie. Si un habitant troyen a le malheur de vouloir se plaindre contre un mec de la mairie, de la police, de la justice ou autre, si ce dernier a de bonnes relations comme un bon piston, eh, bien il se fait casser la figure. On le fera baver jusqu´á qu´il soit à terre. Méme ´s´il est bien stationné, on lui cherchera des ennuis et trouvera n´importe quoi pour l´ennuyer méme s´il a raison.

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le 26 avril 2012
SUITE
C´est ta parole contre celle de deux fonctionnaires. Troyes est une petite ville d´environ 66.000 habitants et tout se sait. les consignes font vite le tour et si tu a eu la malchance d´avoir dit ce que tu penses à un mec de la mairie, à Baroin, à Morin, ou à la fille ou au fils d´un mec de la mairie ou de la police ou de la bac, quelle que soit la personne, si elle a du piston, ca va vraiment péter. Le pire c´est si tu possèdes une disco ou un bar ou un petite affaire, on te fera baver jusqu´á que tu craques et que tu déposes le bilan. Morin, adjoint de Baroin, fait le mac à Troyes, il fait la loi et se permet tout ce qui est défendu. Morin prescrit et ordonne certains décrets et lui-méme ne les respecte pas. Il achète des bars, des discothèques à Troyes et dans les environs et il n´est méme pas foutu de respecter les décrets qu´il impose. Merci aux lecteurs. ALLEZ VOTER QUI VOUS VOULEZ MAIS VOTER CONTRE LE TYRANNISME ET L´OPPRESSION.