Alors que le monde assiste, éberlué, aux pitreries navrantes d’un Trump englué dans ses casseroles Epstein, que les enfants de Gaza ne reçoivent du ciel qu’une pluie de bombes, que le monde brûle et qu’il est difficile d’imaginer comment les fous qui le dirigent vont finir par nous foutre la paix, on a du mal à se rabattre sur une actualité hexagonale elle-même bien fournie.

Et pourtant, il faut bien reconnaître que le putsch en place dans ce pays peut prétendre à la Palme d’or du pouvoir présentant à lui seul tout ce qu’il est possible de détester : illégitime, autoritaire, antisocial, corrompu, réactionnaire, il multiplie les mesures les plus folles comme s’il cherchait vraiment une nouvelle confrontation.

Suppression de deux jours de repos pour financer l’effort de guerre, augmentation du budget de l’armée et ponction de ceux de la santé et de l’éducation, loi Duplomb démentielle et écocidaire, application au trot de la loi Kasbarian favorisant les expulsions des squats, répression des manifestations anti-guerre et anti-génocide, protection des manifestations néonazies...

Le ton est donné. La coalition extrême-droitière dirige, rédige et obtient l’assentiment de cette majorité parlementaire qui s’étend de l’aile droite du petit PS au RN. Tous, à quelques exceptions près, votent le pire et se promettent par conséquent des lendemains qui vont chanter une drôle de musique. La banalisation des thèses réactionnaires et fascisantes prend ici une ampleur particulière avec la bénédiction de la droite catho réactionnaire et des médias aux mains des milliardaires capitalistes pour lesquels travaille ce système.

La réponse urgente, sociale et antifasciste, doit être à la mesure de l’offensive ainsi menée. Quels que soient les mots d’ordre des partenaires sociaux, c’est la base qui devra se mobiliser sans se laisser récupérer par les fachos complices dans les faits.
Il est plus urgent que jamais de se débarrasser du pouvoir politique et capitaliste et des fous démagogiques qui l’exercent sans discernement.

Les anarchistes, en lutte viscérale et historique contre l’injustice sociale et l’oppression, y prendront toute leur part et doivent se montrer dès le début de la mobilisation sociale annoncée pour le 10 septembre, en affichant haut et fort leur couleur et leur projet révolutionnaire de société.