Palais d’injustice, illustration du Père Peinard, auteur inconnu

Ici, c’est une femme mise en garde à vue après avoir échangé une poignée de main « longue et intense » avec Delga, l’élue qui rêve de bitume dans ses songeries goudronnées. Là, c’est une autre qui, interpellant le premier ministre nommé après un hold-up électoral, à propos des agressions physiques et sexuelles commises par ses bons copains les curetons sur des enfants, et lui disant : « À tous les enfants qui se sont fait violer. Vous avez des comptes à rendre aux gens qui n’ont pas un sou. Vous n’avez rien à faire ici, monsieur Bayrou ! », qui devra se payer un stage citoyen, la vilaine !

Messire, vous êtes trop bon !
Non contents d’avoir criminalisé l’action syndicale comme au XIXe siècle, n’hésitant pas à mettre en garde à vue ou à poursuivre des camarades pour des motifs aussi futiles que révoltants, ayant envoyé des gens par parquets de douze au commissariat pour des pancartes insolentes lors de manifs, les bouffe-galette criminalisent désormais le fait qu’on les approche avec autre chose qu’un sourire niais ou une supplique afin qu’ils daignent se pencher vers nous pour un selfie et guérir nos écrouelles. Hors-sol, persuadés désormais d’être des « élus » autant dans le sens électoral que mystique, ils lévitent sur leur petit nuage politico-médiatique, entouré de bourgeois sycophantes et ne supportent plus l’opposition du « petit » peuple, systématiquement évacuée vers des considérations pénales.
Il serait grand temps de leur rappeler que sur leur trône, ils défèquent comme tout un chacun, et de les inviter à redescendre sur Terre.

Julien Caldironi, individuel FA Maine-et-Loire