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par Frédéric Clère le 9 mars 2025

Un monde en guerre

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Il y a toujours une guerre en cours, quelque part. Cela ne s’est jamais vraiment arrêté, à part peut-être des périodes d’accalmies trompeuses. Les guerres napoléoniennes, au 19e siècle qui firent déjà des millions de morts civils et militaires. Le 20e siècle ne fut pas en reste, deux guerres mondiales, la guerre de Corée, la guerre du Vietnam, déjà la Palestine, la guerre Iran Irak, la guerre d’ex-Yougoslavie. Puis le 21e siècle les guerres de Tchétchénie, la guerre de Géorgie, La guerre d’Ukraine, Congo. Pardonnez-moi si j’oublie des conflits actuels ou passés. Triste constat.

Le mythe des droits de la guerre et des guerres propres
Un des premiers traités régulant la guerre fut le traité de La Haye en 1899, concernant l’interdiction des armes chimiques. Moins d’environ 15 ans après ce traité, celui-ci ne fut pas respecté. Les gaz de combat furent utilisés dans presque toutes les armées en Europe pendant la Première mondiale.
Après le 8 mai 1945, les procès de Nuremberg et de Tokyo, se fixèrent comme but de juger des accusé-es, et définir les crimes contre l’humanité et le génocide.
Force est de constater que les crimes contre l’humanité et les génocides ont continué après la Seconde Guerre mondiale, et que peu des instigateurs et des criminels ont été jugés. Les traités, les lois n’empêchent jamais la commission des crimes. Nous le voyons encore actuellement.




O.N.U. ?
L’O.N.U. héritière de la S.D.N. (Société Des Nations). Cette O.N.U. qui fut instituée 24 octobre 1945. Après le traumatisme de la Seconde guerre mondiale, guerre qui ouvra aussi l’ère des armes nucléaires, cette organisation voulait prévenir les guerres, légiférer, et être organisée en assemblée des nations.
Avec un résultat très décevant. Certes des forces d’interpositions composées de Casques bleus comme la FINUL au Liban n’empêchent rien. Tout comme pendant le massacre de Srebrenica en Bosnie-Herzégovine, des casques bleus étaient aux alentours.
Le droit de veto de 5 Etats qui jouent selon leurs intérêts bloque les initiatives de paix.
Des criminels contre l’humanité, des génocidaires, ne seront jamais jugés, car ils sont des chefs de puissants Etats bénéficiant de l’appui d’autres Etats tout aussi puissants. Cette hypocrisie macabre est totalement assumée par les Etats. Entre gens de pouvoirs, on se soutient. En langage étatique on appelle cela, la diplomatie, ou la real politique.
Les guerres et ses impacts
En premier comme impact, des centaines de millions peut être même un milliard en additionnant les victimes des guerres anciennes. Parmi elles, des victimes civiles des villes assiégées étaient livrées au massacre quand elles tombaient ou se rendaient.
Des mortes et morts de famines, dues à la rupture de l’approvisionnement en denrée alimentaire.
Tous les Etats capitalistes (il ne reste guère d’Etat non capitaliste ou se prétendant comme tel, car on ne peut pas exister sans commercer de façon capitaliste, dans le système politique actuel), tous les Etats engloutissent des sommes dépassant l’entendement, pour fabriquer, développer, acheter des armes. Cet argent, cette énergie à entretenir des armées, les équiper est une pure perte pour l’humanité. Le génie civil, le génie médical, le génie scientifique, etc., s’ils pouvaient bénéficier de tout ce système œuvrant pour la mort, la destruction, la soumission, la domination, bien des maux frappant les femmes et les hommes disparaîtraient très rapidement.

La guerre, une fatalité ? Oui et non
Oui, car les Etats se sont dotés de lois obligeant leurs populations, à combattre dans l’armée. Des lois très dures, parfois la peine de mort. L’insoumission et la désertion sont sévèrement punies. De plus, souvent des lois d’exception sont votées très rapidement à l’entrée en guerre, visant à renforcer les pouvoirs des militaires pour contrôler, contraindre, dominer les populations civiles. Actuellement les insoumis russes et ukrainiens ne sont pas même pas reconnus comme des réfugiés politiques en France, et donc sont parfois expulsés du territoire français.
Les guerres sont déclenchées uniquement par des dirigeantes et dirigeants d’Etat, car ils savent bien que s’ils et si elles devraient soumettre au vote de la population, les résultats du vote ne leur donneraient certainement pas raison. On met les populations devant le fait accompli.
Les hommes des classes populaires en août 1914, malgré la propagande qui montrait un élan populaire et patriotique mensonger ; tous ces hommes partaient à la guerre résignée, et contraints par des lois militaires. C’est sur ce système de contraintes que les Etats ont envoyé à la mort des millions d’hommes. Je plains les pauvres décérébré-es, qui sont exaltés de joie à l’idée soit de partir en guerre au sein d’une armée, soit en restant hors des armées ; c’est vers la mort qu’ils et qu’elles se précipitent en croyant qu’ils et qu’elles deviendront glorieuses, morts mortes c’est plus sûr, invalides hautement probablement, traité-es pour stress post-traumatique tout aussi hautement probable. La guerre ce n’est pas une aventure ni une gloire, c’est la mort à chaque instant.




Non la guerre n’est pas une fatalité. Elle le sera tant qu’il y aura des Etats, des cheffes et chefs d’Etat. Si nous ne nous défaisons pas de cette organisation des sociétés, des états, des guerres, il y en aura encore et toujours.
Le démantèlement des frontières avec une libre circulation sur la planète entière évitera ce sentiment de patriotisme malsain, les rencontres permettront de se rendre compte que nous sommes identiques dans nos envies de paix et de bien-être. Le désarmement et la destruction de toutes les armes est indispensable.
L’établissement d’une société s’intéressant à la vie, à la nature, une société débarrassée à jamais de toute hiérarchie, une société où chacun et chacune participe, pour des projets communs et/ou individuels.
Combattre toutes les idéologies prônant la guerre, éduquer à la paix et à la résolution des problèmes sans avoir recours à la violence, mais au dialogue.
Il n’y a pas demi-mesures possibles, seule la non-violence, la paix sont la solution.
Se réapproprier notre destin, nos destins, ne pas attendre éternellement quelque chose de bien des gouvernements, ils en sont incapables. Ensemble nous ne serons plus les pions ni les marionnettes à envoyer à la guerre pour tuer d’autres humains qui sont comme nous envoyés à l’abattoir pour le seul profit des Etats, des gouvernements.
Soyons optimistes, viendra le temps où les humaines et les humains en auront assez de se faire gouverner.

Frédéric Clère
Groupe Commune de Paris.













PAR : Frédéric Clère
Groupe Commune de Paris
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le 12 mars 2025 16:36:54 par daniel de bruxelles

Tout à fait d’accord avec toi, Frederic ... on peut penser que prôner la paix, aujourd’hui, même en tant qu’anarchiste, c’est être "munichois", mais, tout dépend de l’approche : )

Alors, que les dirigeants des systèmes capitalistes défendent leur existence, à leur niveau, le rôle des anarchistes est différent, ce serait de manifester pour la paix entre les peuples avec comme répondants, les peuples d’en face ... devant les ambassades par exemple ... nous, sur nos banderoles, l’on pourrait mettre l’âne dans Shrek et pour les russes, l’on mettrait leur cheval bossu espiègle qui est très apprécié là-bas et les deux ensemble, signerait notre amitié entre peuples contre les dirigeants des deux ... ce n’est plus être munichois, ça : ) et vive l’anarchie ; )