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par Frédéric Clère le 1 décembre 2024

7 heures de plus pour les gueux

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La classe politique non contente de nous écraser, à longueur de siècles, veut nous avilir une fois de plus.
De quoi parlé-je ? Le Sénat a voté en faveur d’une journée de 7 heures travaillée, et non payée, pour renflouer les caisses déficitaires de l’Etat, rien de moins.

Servage
Voilà comment nous considère la classe politique, des serfs ! Tout comme le capitalisme, la classe politique nous considère comme ses obligées et obligés de l’Etat.
Nous devons du temps et tout le temps ! Nous devons du temps pour recevoir un salaire, un maigre salaire pour la plupart. Nous devons du temps pour bénéficier de congés payés, et pour la plupart ne rien en faire par manque d’argent.
Nous devons du temps pour bénéficier du chômage, pour un certain temps. Puis le RSA quand le temps du chômage est dépassé et nous devons du temps pour toucher le RSA.
Si le SNU, passe, comme son défunt et non regretté service militaire, la jeunesse devra du temps à l’Etat.
Nous sommes en permanence des serfs !!
Cela suffit et par essence, devoir est déjà de trop !

Quelques précisions
Je rappelle tout de même, que tout travail, sans rémunération cela a un nom. De plus le Code du travail est clair à ce sujet. Il ne peut exister de travail sans paye !
Et, si nous allons travailler pour l’Etat et ses caisses, nous allons devenir, toutes et tous des fonctionnaires, non payé-es.
Le bureau international du travail ne va pas être très content, car celui-ci recense ‘’ 49,6 millions de personnes vivaient dans des conditions d’esclavage moderne en 2021’’
Hein quoi ? comment ? De l’esclavage ? Comment appeler un travail non payé alors ? Et en plus contraint ?

Comme on nous voit !
Voilà comment, au Sénat, on nous voit. Comme des serfs, toujours à la merci du pouvoir. Une masse, qui doit remplir les caisses de l’Etat, alors que les partis et le gouvernement dépensent sans compter l’argent collecté, sur notre temps redevable.
Une masse de gueux que l’on peut asservir, et à qui, si elle se rebelle, on envoie la troupe.
Des riens qui traînent dans les gares, des personnes qui n’ont qu’à traverser la rue, des sans-dent, de bulletins de vote qui ouvrent les financements des partis politiques.
Il y a les « en-haut », et puis le reste ; ceux qui sont en bas et ceux qui sont encore plus en bas qui dorment dans la rue. Les « en-bas » que l’on peut mépriser et que l’on peut faire travailler pour quedal. C’est à ça qu’ils servent les « en-bas ». Voilà comme on nous considère.

Au-delà de la colère !
Certaines et certains vont penser, ‘’ Mais pourquoi te mets tu en colère cette loi ne passera pas !’’
On nous a déjà fait le coup ! À la suite de la canicule de 2003, le lundi de Pentecôte, pour assurer de la solidarité pour les EHPAD, résultat rien pour les personnes, ou si du misérable et l’Etat qui a sous-traité la question par le privé infâme, avide de fric, inaccessible pour les familles modestes.
Rappelons au passage que Jacques Chirac, alors président de la République en 2003, était allé se mettre au frais, à nos frais, au Canada.
Alors pourquoi pas une fois de plus, bien évidemment en habillant cette journée d’esclavage dans une parure de communication acceptable ?

Elles, ils dépensent, nous payons
Tous les gouvernements sont comme ça ! ils jettent l’argent on ne sait où ! les élu-es vivent richement sur notre dos sur notre temps redevable. Des scandales financiers d’Etat il y en a, il y en a eu, il y en aura encore. Avions renifleurs par exemple. EPR Flamanville aussi, de très gros milliards déjà parti dans le néant, pour ensuite nous faire crever par les radiations.
Le capitalisme se réjouit à plusieurs titres, les Etats lui donnent de l’argent ou lui achètent ses merdes, et il s’enrichit sans jamais mettre la main à sa poche. De plus une journée à produire sans payer la main-d’œuvre le patronat ne peut qu’y être favorable.

Conclusion !
Voilà de très bonnes raisons pour ne plus accepter que tout ce système fonctionne. Et de leur renvoyer à leurs misérables faces, d’êtres putrides dehors et dedans, notre mépris, notre révolte qu’ils et qu’elles le veuillent ou non. Et comme certaines et certains d’entre vous d’être heureux de partager les idées libertaires et de vouloir autre chose comme monde, comme société. Le vouloir tant qu’il le faudra.

Frédéric Clère
Groupe Commune de Paris.
PAR : Frédéric Clère
Groupe Commune de Paris
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