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par Relations Internationales de la Fédération anarchiste le 17 septembre 2023

LUTTES POUR LA LIBERTÉ EN IRAN, LE COMBAT CONTINUE

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COMMUNIQUE

Le 16 septembre 2022, Jina (Mahsa) Amini, jeune femme kurde de 22 ans, était assassinée par la dictature des mollahs en Iran. Elle n’a pas survécu à la brutalité de son arrestation, le 13, par la police des mœurs, qui avait jugé insuffisant le port de son hijab islamique.

Cet assassinat déclenche alors une vague de contestation de plus de 120 jours en Iran. Le slogan "Femme Vie Liberté" est scandé dans toutes les langues parlées en Iran. La réponse du régime islamique est encore et toujours la répression sanglante : plus de 600 morts dans la rue, dont beaucoup de femmes (citons Hadis Najafi, Nika Shakarami, Ghazaleh Chalabi) et 20000 arrestations. 6 prisonniers politiques au moins, arrêtés pendant le mouvement, ont été exécutés.
Les Iraniennes ont toujours résisté contre les lois criminelles, dictées par la religion, que le pouvoir patriarcal, étatique dans la sphère publique et familial dans la sphère privée, leur impose comme autant de dogmes. Il y a de nombreuses prisonnières politiques, comme Zeynab Jalalian, condamnée à perpétuité, en prison depuis 16 ans, et Golrokh Ebrahimi Iraee, déjà condamnée à 5 ans de prison pour avoir milité contre la peine de lapidation et de mort (15 femmes pendues par an environ), arrêtée le 26 septembre 2022 pour sa participation aux journées de révolte.

Après les manifestations de rue, la lutte révolutionnaire continue sous d’autres formes, la répression se poursuit aussi : ainsi des arrestations préventives dans le milieu militant sont ordonnées, 12 pour la seule journée du 16 août dernier dans des villes du nord du pays, dont 11 concernent des femmes. Parmi elles, Jelveh Javaheri et Forough Saminia souffrent d’arthrose et de diabète mais le régime carcéral n’autorise pas l’accès aux médicaments et soins urgents.
Le pays enregistre d’autres luttes sociales : rassemblements pour les retraites, contestation sur le site de la mine de charbon de Tabas et dans le secteur de la santé (personnel principalement féminin) à Ispahan, grèves des ouvriers de Machine Sazi à Arak, etc.

Quatre longues décennies sous la férule d’un État théocratique ont aggravé de telle sorte les problèmes sociaux, économiques, politiques et culturels en Iran qu’une révolution est devenue la seule voie possible pour la libération des femmes iraniennes et de la société tout entière.

La Fédération anarchiste est solidaire avec les Iraniennes en lutte pour la liberté, victimes de discriminations, restrictions, interdictions, oppressions, répressions, menaces, avertissements des autorités, violences, tortures et exécutions, et avec les Iraniens qui soutiennent cette lutte au prix de leur propre liberté et de leur propre vie. Car comme l’a dit Mikhaïl Bakounine, penseur anarchiste et co-fondateur de l’anarchisme organisé : "Je ne suis vraiment libre que lorsque tous les êtres humains qui m’entourent, hommes et femmes, sont également libres. La liberté d’autrui, loin d’être une limite ou la négation de ma liberté, en est au contraire la condition nécessaire et la confirmation".

Le 16.09.2023, Relations Internationales de la Fédération anarchiste




PAR : Relations Internationales de la Fédération anarchiste
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