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par CGT, CNT et Solidaridad Obrera • le 24 avril 2023
CGT, CNT et Solidaridad Obrera : Accord pour l’unité d’action. Un pas historique pour l’anarcho-syndicalisme
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La CGT, la CNT et Solidaridad Obrera présentent un accord pour l’unité d’action des trois organisations. Un pas historique pour l’anarcho-syndicalisme.
Le 10 avril, dans les locaux de la Fondation Anselmo Lorenzo à Madrid, les trois forces anarcho-syndicalistes de notre pays ont présenté conjointement un document commun qui appelle à la confluence et à l’unité d’action du syndicalisme militant.
Trente ans après la scission de l’anarcho-syndicalisme historique, les trois principales organisations espagnoles, la Confédération générale du travail (CGT), la Confédération nationale du travail (CNT) et la Confédération syndicale Solidaridad Obrera (Solidarité ouvrière) ont présenté un document commun intitulé «À la classe ouvrière . Pour la mobilisation et la convergence ». Maribel Ramírez, secrétaire à l’action syndicale de la CGT, Antonio Díaz, secrétaire général de la CNT et José Luis Carretero, secrétaire général de Solidaridad Obrera, ont assisté à la présentation du document au public. L’événement s’est déroulé au siège de l’historique Fondation Anselmo Lorenzo, liée à la CNT, qui conserve les principales archives du mouvement libertaire dans notre pays.
Dans une atmosphère de camaraderie et de bonnes intentions, les trois porte-parole ont exprimé l’importance de l’accord conclu. Antonio Díaz, de la CNT, a déclaré que l’objectif de la confluence était de « promouvoir la lutte de la classe ouvrière ». Pour sa part, Maribel Ramírez, de la CGT, a déclaré qu’ « il est de notre responsabilité à tous de commencer à nous rassembler et à mener une lutte commune face aux agressions du capital et de l’État ». Dans ce sens, José Luis Carretero, de Solidarité ouvrière, a déclaré que l’unité d’action proposée dans le document intervient à un moment où nous nous trouvons à un « carrefour historique » et a ajouté que les trois organisations partagent un « passé commun » et que ce qui est proposé est « un accord pour le présent, pour construire un avenir ».
Après les félicitations partagées et les déclarations d’intention, l’événement a développé les points mentionnés dans le communiqué, en commençant par la demande de pensions publiques décentes. Antonio Díaz a déclaré qu’il était nécessaire de « promouvoir l’idée que c’est nous, les travailleurs, qui devons nous battre pour les pensions », et pas seulement les retraités. Maribel Ramírez a ajouté qu’il fallait essayer d’impliquer les jeunes dans cette lutte, et José Luis Carretero a donné comme exemple de lutte ce qui se passe actuellement en France avec les luttes pour l’âge de la retraite. Dans la continuité de l’élaboration du document, la lutte syndicale contre l’écart salarial, la revendication du féminisme et la défense des services publics ont également été abordées.
Les trois représentants anarcho-syndicalistes ont également partagé l’idée du syndicat comme « nouvelles institutions des biens communs », selon les mots de José Luis Carretero, représentant une classe ouvrière diverse, avec « une multiplicité de sujets », ce qui concerne les travailleurs dans les entreprises stratégiques, mais aussi dans les petites entreprises, les emplois précaires et les travailleurs indépendants. Depuis la table, ils ont également mis en évidence les « différences organisationnelles » entre les trois forces syndicales, mais comme l’a exprimé Maribel Ramirez, « elles sont unies dans le même but », ajoutant sur le ton de la plaisanterie qu’il fallait remercier « le capital et l’État » d’avoir favorisé, par son action contre les intérêts de la classe ouvrière, « l’assise des trois organisations à la même table ».
Les trois organisations anarcho-syndicalistes ont également exprimé leur inquiétude face à la guerre en Ukraine, dont les principales victimes sont, selon elles, la classe ouvrière. Antonio Díaz a souligné que l’ « anti-guerre » est une caractéristique de l’anarcho-syndicalisme. José Luis Carretero a souligné que c’est précisément la guerre qui réduit les libertés publiques, produit des dérives autoritaires et renforce des lois telles que la loi du bâillon qui, dans notre pays, a conduit des personnes à être « en prison pour avoir écrit un tweet ». Dans ce sens, le représentant de Solidarité ouvrière a signalé que les syndicats présents devraient être « des boucliers pour la défense des droits qui ont été conquis ».
C’est précisément dans cette logique de confluence, de soutien mutuel et de solidarité de classe que la situation des compagnons de la CNT réprimés dans l’entreprise Suiza de Gijón a été très présente tout au long de l’événement. Maribel Ramírez l’a exprimé avec clarté et force : « S’ils touchent l’un d’entre nous, ils nous touchent tous ». L’événement s’est terminé par diverses interventions du public, qui s’est félicité de l’accord et a encouragé le fait qu’il ne s’agit que d’un premier pas vers des initiatives conjointes qui vont de pair non pas seulement avec la lutte syndicale, mais aussi avec des rencontres sociales dans les villes, les quartiers et les communes. Précisément, pour Miguel Fadrique, secrétaire général de la CGT, « l’exercice de responsabilité que les trois organisations sont en train de réaliser doit aller au-delà d’un communiqué et d’une conférence de presse. Cette responsabilité doit nous amener à construire une alternative syndicale et sociale sérieuse, un espace qui travaille ensemble au quotidien et dans lequel se retrouve la majorité de la classe ouvrière. Au-dessus des sigles, il y a la défense de droits du travail et de droits sociaux de plus en plus dégradés ; et face à cela, seule l’unité de la classe ouvrière pourra inverser cette situation ».
Traduction : Daniel Pinós
Le 10 avril, dans les locaux de la Fondation Anselmo Lorenzo à Madrid, les trois forces anarcho-syndicalistes de notre pays ont présenté conjointement un document commun qui appelle à la confluence et à l’unité d’action du syndicalisme militant.
Trente ans après la scission de l’anarcho-syndicalisme historique, les trois principales organisations espagnoles, la Confédération générale du travail (CGT), la Confédération nationale du travail (CNT) et la Confédération syndicale Solidaridad Obrera (Solidarité ouvrière) ont présenté un document commun intitulé «À la classe ouvrière . Pour la mobilisation et la convergence ». Maribel Ramírez, secrétaire à l’action syndicale de la CGT, Antonio Díaz, secrétaire général de la CNT et José Luis Carretero, secrétaire général de Solidaridad Obrera, ont assisté à la présentation du document au public. L’événement s’est déroulé au siège de l’historique Fondation Anselmo Lorenzo, liée à la CNT, qui conserve les principales archives du mouvement libertaire dans notre pays.
Dans une atmosphère de camaraderie et de bonnes intentions, les trois porte-parole ont exprimé l’importance de l’accord conclu. Antonio Díaz, de la CNT, a déclaré que l’objectif de la confluence était de « promouvoir la lutte de la classe ouvrière ». Pour sa part, Maribel Ramírez, de la CGT, a déclaré qu’ « il est de notre responsabilité à tous de commencer à nous rassembler et à mener une lutte commune face aux agressions du capital et de l’État ». Dans ce sens, José Luis Carretero, de Solidarité ouvrière, a déclaré que l’unité d’action proposée dans le document intervient à un moment où nous nous trouvons à un « carrefour historique » et a ajouté que les trois organisations partagent un « passé commun » et que ce qui est proposé est « un accord pour le présent, pour construire un avenir ».
Après les félicitations partagées et les déclarations d’intention, l’événement a développé les points mentionnés dans le communiqué, en commençant par la demande de pensions publiques décentes. Antonio Díaz a déclaré qu’il était nécessaire de « promouvoir l’idée que c’est nous, les travailleurs, qui devons nous battre pour les pensions », et pas seulement les retraités. Maribel Ramírez a ajouté qu’il fallait essayer d’impliquer les jeunes dans cette lutte, et José Luis Carretero a donné comme exemple de lutte ce qui se passe actuellement en France avec les luttes pour l’âge de la retraite. Dans la continuité de l’élaboration du document, la lutte syndicale contre l’écart salarial, la revendication du féminisme et la défense des services publics ont également été abordées.
Les trois représentants anarcho-syndicalistes ont également partagé l’idée du syndicat comme « nouvelles institutions des biens communs », selon les mots de José Luis Carretero, représentant une classe ouvrière diverse, avec « une multiplicité de sujets », ce qui concerne les travailleurs dans les entreprises stratégiques, mais aussi dans les petites entreprises, les emplois précaires et les travailleurs indépendants. Depuis la table, ils ont également mis en évidence les « différences organisationnelles » entre les trois forces syndicales, mais comme l’a exprimé Maribel Ramirez, « elles sont unies dans le même but », ajoutant sur le ton de la plaisanterie qu’il fallait remercier « le capital et l’État » d’avoir favorisé, par son action contre les intérêts de la classe ouvrière, « l’assise des trois organisations à la même table ».
Les trois organisations anarcho-syndicalistes ont également exprimé leur inquiétude face à la guerre en Ukraine, dont les principales victimes sont, selon elles, la classe ouvrière. Antonio Díaz a souligné que l’ « anti-guerre » est une caractéristique de l’anarcho-syndicalisme. José Luis Carretero a souligné que c’est précisément la guerre qui réduit les libertés publiques, produit des dérives autoritaires et renforce des lois telles que la loi du bâillon qui, dans notre pays, a conduit des personnes à être « en prison pour avoir écrit un tweet ». Dans ce sens, le représentant de Solidarité ouvrière a signalé que les syndicats présents devraient être « des boucliers pour la défense des droits qui ont été conquis ».
C’est précisément dans cette logique de confluence, de soutien mutuel et de solidarité de classe que la situation des compagnons de la CNT réprimés dans l’entreprise Suiza de Gijón a été très présente tout au long de l’événement. Maribel Ramírez l’a exprimé avec clarté et force : « S’ils touchent l’un d’entre nous, ils nous touchent tous ». L’événement s’est terminé par diverses interventions du public, qui s’est félicité de l’accord et a encouragé le fait qu’il ne s’agit que d’un premier pas vers des initiatives conjointes qui vont de pair non pas seulement avec la lutte syndicale, mais aussi avec des rencontres sociales dans les villes, les quartiers et les communes. Précisément, pour Miguel Fadrique, secrétaire général de la CGT, « l’exercice de responsabilité que les trois organisations sont en train de réaliser doit aller au-delà d’un communiqué et d’une conférence de presse. Cette responsabilité doit nous amener à construire une alternative syndicale et sociale sérieuse, un espace qui travaille ensemble au quotidien et dans lequel se retrouve la majorité de la classe ouvrière. Au-dessus des sigles, il y a la défense de droits du travail et de droits sociaux de plus en plus dégradés ; et face à cela, seule l’unité de la classe ouvrière pourra inverser cette situation ».
Traduction : Daniel Pinós
PAR : CGT, CNT et Solidaridad Obrera
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