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Anti-capitalisme

par Jean-Marc Raynaud • le 17 avril 2023

Faits d’hiver Le péril rouge est à nos portes *

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À l’heure où le président des riches croît nous prendre pour des cons avec sa « réforme » des retraites ; où l’ineffable G. Tartarin essaye de chourer le sac à main de cette vieille dame de la Ligue des Droits de l’Homme ; où le chefaillon du groupuscule stalinien, qui ose encore s’appeler Parti communiste, appelle à un barbecue libidineux avec le pire de la social-démocratie ; où le « camarade » Merluchon tente, malgré les queues de races d’une larbinerie de « gauche », de faire du plomb réformiste avec du plomb réformiste ; où les inégalités s’envolent et où la misère prospère…, les actionnaires capitalistes tremblent de tous leurs membres.

En 2022, au niveau mondial, seuls 1500 milliards d’euros de dividendes leur auront été octroyé. En France, juste 80 milliards. Soit 3 % du produit intérieur brut. Soit juste trente fois le déficit attendu cette année des caisses de retraites. On ne peut que compatir à leur angoisse des fins de mois. Et à la peur et à la révolte qui les saisit devant un péril « rouge » qui envisagerait d’oser les tondre de 0, 000001 % de leur droit à profiter toujours plus du travail des pauvres. Plusieurs dizaines de ces honnêtes gens de milliardaires norvégiens n’ont-ils pas quitté récemment le pays (principalement pour la Suisse) suite à une monstrueuse augmentation de l’impôt sur la fortune passant de 0,3 % à 0,4 %, avec dans leurs valises 52 milliards d’euros ?

Les zéconomistes, les zexperts, les médias aux zordres et jusque aux zozos d’une soi-disant gauche à la mie de pain nous expliquent d’abondance que, oui, bon, d’accord, mais… Être actionnaire, selon eux, c’est quand même prendre un risque et donc… Un risque ? Mais lequel ?

Quand une grosse boîte ou banque plonge dans le rouge de la soi-disant loi du marché because mauvaise gestion, spéculations…, on nous explique que leur faillite provoquerait le chaos et qu’il faut, donc, que l’État (c’est-à-dire le contribuable) mette la main à la poche pour éviter cela. En clair, pour les actionnaires, qui ne cessent de toujours tondre plus ras le mouton prolétaire, c’est zéro risque. On privatise les bénéfices et on socialise les pertes. Et ça marche !

Dans sa période roi du révolver, le « grand » Lénine disait : « Nous pendrons les capitalistes avec la corde que nous leur auront acheté…à crédit ».

Nous autres, actionnaires de la révolution sociale, nous leur offrirons la GRATUITÉ de la corde que nous aurons tissé sur le métier de nos révoltes.

Oléron le 11/04/23
Jean-Marc Raynaud

* Conclusion du magnifique et ironique article de P.R. dans le Diplo d’avril 2023

PAR : Jean-Marc Raynaud

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