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par Frédéric • le 16 février 2023
Alors, ça gaze ?
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En ces temps de mouvements sociaux et de manifestations, j’ai pensé judicieux de vous présenter un livre, Petite Histoire du gaz lacrymogène d’Anna Feigenbaum.Un ouvrage complet ayant nécessité un travail de 5 ans de recherches, bien sourcées.
Ce gaz a une longue histoire qui remonte au XIXe siècle, trop longue à mon goût, et il échappe à tous les règlements sur l’utilisation des armes chimiques. Vous découvrirez la chronologie, les différentes versions du gaz lacrymogène élaborées, et les tests grandeur nature.
Les noms de différentes entreprises fabricantes des gaz, qui ont fait pression et se sont alliées à différentes personnalités politiques dans plusieurs États de la planète. Ces mêmes politiciens ayant curieusement parfois des intérêts financiers dans ces entreprises lacrymogènes.
Ce gaz lacrymogène et son élaboration ont bien été pensés, en tant que moyen de répression des luttes sociales lors des manifestations et pour rien d’autre. Tout y a été étudié, l’aveuglement, entraînant la déstructuration des cortèges, l’impact incapacitant (perte du souffle, irritations des voies respiratoires), interpellation facilitée par le fait que les manifestantes et manifestants sont rendus vulnérables et incapables de quoi que ce soit, même de fuir. Sans oublier l’impact et le traumatisme psychologique dissuadant toutes reprises des manifestations, le jour même ou sur le long terme. Mais aussi sur la traumatologie induite par les projectiles contenant les gaz qui sont propulsés et qui causent des blessures physiques.
De nombreux cas d’utilisation de ce gaz, dans différentes grandes manifestations ou grands mouvements sociaux à différentes périodes de l’histoire. Des analyses fines de ces utilisations reposent sur des faits historiques. Ainsi l’on apprend qu’aux États-Unis ce gaz fut diffusé au moyen d’hélicoptères.
Peu ou pas d’études sur la toxicité du gaz poivre ou gaz CS. Néanmoins vous trouverez facilement sur un moteur de recherche en tapant ‘’ fiche toxicologique du gaz CS’’ de joyeux sigles qui ont de quoi faire frémir, une tête de mort avec deux tibias, un logo figurant une personne avec une étoile blanche, au niveau des poumons et un logo avec un poisson en train de crever dans un cours d’eau et un arbre ayant perdu ses feuilles. C’est réjouissant, non ? Bien sûr on va me dire que c’est la dose, qui fait le poison.
En toute fin du livre figurent quelques planches, vous donnant les noms des principales firmes qui fabriquent le gaz lacrymogène et leur implantation géographique. Et aussi des dessins pour apprendre à identifier, les différents types d’engins propulsés pour diffuser le gaz.
Grâce à ce livre, vous comprendrez ce que l’utilisation du gaz lacrymogène sous-tend et que tout le monde a malheureusement expérimenté lors de manifestations. C’est un ouvrage conséquent, car il le fallait pour bien comprendre ce que l’on nous fait endurer.
Je ne peux que vous conseiller ce livre.
Frédéric Groupe Commune de Paris
Petite histoire du gaz lacrymogène Anna Feigenbaum Ed Libertalia 321 p. 17 €
Ce gaz a une longue histoire qui remonte au XIXe siècle, trop longue à mon goût, et il échappe à tous les règlements sur l’utilisation des armes chimiques. Vous découvrirez la chronologie, les différentes versions du gaz lacrymogène élaborées, et les tests grandeur nature.
Les noms de différentes entreprises fabricantes des gaz, qui ont fait pression et se sont alliées à différentes personnalités politiques dans plusieurs États de la planète. Ces mêmes politiciens ayant curieusement parfois des intérêts financiers dans ces entreprises lacrymogènes.
Ce gaz lacrymogène et son élaboration ont bien été pensés, en tant que moyen de répression des luttes sociales lors des manifestations et pour rien d’autre. Tout y a été étudié, l’aveuglement, entraînant la déstructuration des cortèges, l’impact incapacitant (perte du souffle, irritations des voies respiratoires), interpellation facilitée par le fait que les manifestantes et manifestants sont rendus vulnérables et incapables de quoi que ce soit, même de fuir. Sans oublier l’impact et le traumatisme psychologique dissuadant toutes reprises des manifestations, le jour même ou sur le long terme. Mais aussi sur la traumatologie induite par les projectiles contenant les gaz qui sont propulsés et qui causent des blessures physiques.
De nombreux cas d’utilisation de ce gaz, dans différentes grandes manifestations ou grands mouvements sociaux à différentes périodes de l’histoire. Des analyses fines de ces utilisations reposent sur des faits historiques. Ainsi l’on apprend qu’aux États-Unis ce gaz fut diffusé au moyen d’hélicoptères.
Peu ou pas d’études sur la toxicité du gaz poivre ou gaz CS. Néanmoins vous trouverez facilement sur un moteur de recherche en tapant ‘’ fiche toxicologique du gaz CS’’ de joyeux sigles qui ont de quoi faire frémir, une tête de mort avec deux tibias, un logo figurant une personne avec une étoile blanche, au niveau des poumons et un logo avec un poisson en train de crever dans un cours d’eau et un arbre ayant perdu ses feuilles. C’est réjouissant, non ? Bien sûr on va me dire que c’est la dose, qui fait le poison.
En toute fin du livre figurent quelques planches, vous donnant les noms des principales firmes qui fabriquent le gaz lacrymogène et leur implantation géographique. Et aussi des dessins pour apprendre à identifier, les différents types d’engins propulsés pour diffuser le gaz.
Grâce à ce livre, vous comprendrez ce que l’utilisation du gaz lacrymogène sous-tend et que tout le monde a malheureusement expérimenté lors de manifestations. C’est un ouvrage conséquent, car il le fallait pour bien comprendre ce que l’on nous fait endurer.
Je ne peux que vous conseiller ce livre.
Frédéric Groupe Commune de Paris
Petite histoire du gaz lacrymogène Anna Feigenbaum Ed Libertalia 321 p. 17 €
PAR : Frédéric
Groupe Commune de Paris
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