L’abstention est certes une bonne stratégie qui inquiète de plus en plus les états-majors des partis politiques. Qui se voient en quelque sorte en position, de non-représentativité, d’illégitimité. Mais ce qui ne les empêche pas de prendre le pouvoir sur une grande majorité de la population, avec d’ailleurs un certain triomphalisme indécent, se vautrant dans une théâtralisation de l’entrée en fonction. Tout en jurant, la main sur le cœur, d’être le ou la présidente de tous les Français·es et qu’elle ou il sera le rassembleur de la nation.

S’abstenir de voter est plus que nécessaire, mais ne suffit pas en lui-même. Car comme il n’y a pas à ma connaissance d’un minima de voix exprimées en faveur d’un-e candidat-e pour valider l’élection, il suffirait même devant, une abstention massive que seulement 10 ? Cent ? Quelques milliers d’obsédé-es du vote, pour que le scrutin soit reconnu comme valide.

Donc s’abstenir et rester chez soi en maugréant seul-e ou derrière un ordinateur sur les réseaux sociaux, contre ce système électoral qui nous donne quel choix... Un choix bien illusoire, soit d’être opprimé-es d’une façon ou soit d’être opprimé-es d’une autre manière. Ou certain-es, essayent de rationaliser en termes, de celle-ci ou celui-ci m’opprimera moins fort que l’autre. Ce qui finalement n’est pas certain, car combien des candidat-es ont voulu montrer une image rassurante et une fois au pouvoir ont lentement révélé, sur une pente glissante, leurs vraies politiques de plus en plus oppressives, faites de trahison des promesses, de détricotage des acquis sociaux.

Des lendemains de luttes
Alors que faire ? La lutte toujours et encore la lutte. Comment a-t-on acquis la journée de huit heures ? Par la lutte. Les congés payés, par la lutte. Le droit à la contraception, l’avortement, par la lutte, et je pourrai citer une longue liste d’acquis fragile, car souvent rognée par les pouvoirs successifs, d’où développer une vigilance.

Et bien évidemment, ce sont les élus qui s’octroient les honneurs d’avoir fait voter au Parlement en nommant la loi unetelle ou la loi untel, portant leurs noms, recevant pour la postérité des honneurs immérités. En oubliant au passage les lutteuses et lutteurs anonymes qui par leurs mobilisations ont su arracher aux pouvoirs ce que ce même pouvoir leur refusait.

Seule la lutte paye, une lutte constante. Une lutte qui aboutira à une société fédéraliste libertaire.

Les gouvernements se succèdent en échouant lamentablement et l’anarchisme et les anarchistes, sont toujours là, debout, et on y arrivera, on les usera !

Ne votez pas et rejoignez-nous dans la lutte pour une société libertaire.

Frédéric C.
Groupe Commune de Paris.