Nouvelles internationales > "Khavaran" est la preuve des crimes de l’État islamique chiite d’Iran !
Nouvelles internationales
par Hasse-Nima Golkar • le 5 septembre 2021
"Khavaran" est la preuve des crimes de l’État islamique chiite d’Iran !
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Publié par The Federation of Anarchism Era, le 09.08.2021
L’État islamique fasciste chiite au pouvoir en Iran, depuis sa prise de pouvoir en février 1979, a instauré peu à peu la terreur au nom de la « révolution » contre les individus et les groupes sociaux engagés dans la dissidence. Soumis à une Inquisition politico-religieuse et suite à la fermeture de toutes les institutions scientifiques et éducatives, le pays a progressivement plongé dans une douloureuse période de ténèbres de l’histoire moderne de l’Iran.
Depuis cette date, outre la répression, la torture et le meurtre de milliers de dissidents, jeunes et vieux, dans la rue, on compte deux génocides dans les prisons au cours des étés 1981 et 1988. Le premier massacre en 1981 visait principalement les organisations communistes et de gauche, et le second en 1988 visait surtout l’« Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran », islamique chiite, (Mojahedin Khalq) et d’autres organisations de gauche également.
La résolution 598 du Conseil de sécurité de l’ONU de cessez-le-feu entre Khomeini en Iran et Saddam Hussein en Irak prenait fin le 18 juillet 1987. Un an plus tard, l’ayatollah Khomeini était contraint d’accepter cette résolution, avec la célèbre phrase : "Je bois de cette coupe de poison".
Selon un plan vindicatif et prémédité, d’une part par colère face à la défaite et d’autre part pour sauver le système islamique du risque d’effondrement, Khomeini cherchait une opportunité de trouver un bouc émissaire. .
Le 26 juillet 1988, Mojahedin Khalq lança une invasion avec le soutien des forces militaires lourdes de Saddam Hussein contre le régime de Khomeini depuis la frontière orientale irakienne. A cause de cette attaque militaire, Khomeini déclencha son premier plan de revanche et publia un décret fasciste, qui disait entre autres points :
« ... DÉTRUISEZ TOUS LES ENNEMIS DU SYSTÈME ISLAMIQUE, AVEC TOUTES LES RÉSERVES DISPONIBLES, IMMÉDIATEMENT ET SANS AUCUNE PITIÉ. »
C’est à partir de là ,qu’à l’été 1988, un groupe secret du nom de « Comité de la Mort » a été constitué avec des représentants du pouvoir judiciaire [Jafar Nayeri], le procureur général [Morteza Eshraqi], le ministre du Renseignement et de la sécurité [ Mostafa Pour-Mohammadi] et l’actuel « Président » EBRAHIM RAISI. Raisi était à l’époque procureur général adjoint de Téhéran, et joua un rôle clé dans ce massacre.
Pour trier et regrouper les prisonniers politiques selon leur statut, ils devaient répondre à quelques questions « simples » devant le Comité de la mort , par exemple :
– Priez-vous Dieu ?
– Acceptez-vous le système islamique ?
– Maintenez- vous votre appartenance politique ?
Selon la réponse de chaque prisonnier, le « Comité de la mort » les classait dans différents groupes dans l’attente leur exécution, c’est au bas mot cinq mille prisonniers politiques qui ont été exécutés au cours de l’été 1988. Beaucoup ont été enterrés dans des cimetières secrets, dont le « cimetière de Khavaran », au sud-est de Téhéran. Il constitue l’une des preuves à charge les plus accablantes et incontestables contre l’État islamique chiite au pouvoir en Iran.
Pourtant, trente-trois ans après, ces massacres commis par l’État islamique au pouvoir en Iran sont restés dans l’ombre, quelle que soit le gouvernement, intégriste ou réformiste. Les acteurs du système capitaliste mondial, en raison de leurs intérêts dans la coopération et l’entente avec l’État capitaliste en Iran, gardent un silence inhumain au sujet de cette tragédie pour préserver leurs relations politico-économiques.
Hamid Nouri (dit Abbasi), né en 1961, a été arrêté le 9 novembre 2019 à l’aéroport international d’Arlanda, au nord de Stockholm (Suède). Il est l’un des auteurs du classement des prisonniers politiques pour torture et exécution et des massacres dans la prison de Gohar-Dasht à Karaj, à l’ouest de Téhéran, en Iran. Il travaillait alors comme procureur adjoint sous supervision directe du « Comité de la mort ».
Heureusement, Hamid Nouri sera enfin traduit devant le tribunal correctionnel de Stockholm le 10 août 2021, accusé de « crime de guerre contre l’humanité » et de « meurtre prémédité ». Il doit être reconnu responsable de son comportement barbare à l’été 1988.
PAS D’OUBLI, PAS DE PARDON !
LA LUTTE CONTINUE !
Traduction de l’anglais. Monica Jornet, groupe Gaston Couté FA
Depuis cette date, outre la répression, la torture et le meurtre de milliers de dissidents, jeunes et vieux, dans la rue, on compte deux génocides dans les prisons au cours des étés 1981 et 1988. Le premier massacre en 1981 visait principalement les organisations communistes et de gauche, et le second en 1988 visait surtout l’« Organisation des Moudjahidine du peuple d’Iran », islamique chiite, (Mojahedin Khalq) et d’autres organisations de gauche également.
La résolution 598 du Conseil de sécurité de l’ONU de cessez-le-feu entre Khomeini en Iran et Saddam Hussein en Irak prenait fin le 18 juillet 1987. Un an plus tard, l’ayatollah Khomeini était contraint d’accepter cette résolution, avec la célèbre phrase : "Je bois de cette coupe de poison".
Selon un plan vindicatif et prémédité, d’une part par colère face à la défaite et d’autre part pour sauver le système islamique du risque d’effondrement, Khomeini cherchait une opportunité de trouver un bouc émissaire. .
Le 26 juillet 1988, Mojahedin Khalq lança une invasion avec le soutien des forces militaires lourdes de Saddam Hussein contre le régime de Khomeini depuis la frontière orientale irakienne. A cause de cette attaque militaire, Khomeini déclencha son premier plan de revanche et publia un décret fasciste, qui disait entre autres points :
« ... DÉTRUISEZ TOUS LES ENNEMIS DU SYSTÈME ISLAMIQUE, AVEC TOUTES LES RÉSERVES DISPONIBLES, IMMÉDIATEMENT ET SANS AUCUNE PITIÉ. »
C’est à partir de là ,qu’à l’été 1988, un groupe secret du nom de « Comité de la Mort » a été constitué avec des représentants du pouvoir judiciaire [Jafar Nayeri], le procureur général [Morteza Eshraqi], le ministre du Renseignement et de la sécurité [ Mostafa Pour-Mohammadi] et l’actuel « Président » EBRAHIM RAISI. Raisi était à l’époque procureur général adjoint de Téhéran, et joua un rôle clé dans ce massacre.
Pour trier et regrouper les prisonniers politiques selon leur statut, ils devaient répondre à quelques questions « simples » devant le Comité de la mort , par exemple :
– Priez-vous Dieu ?
– Acceptez-vous le système islamique ?
– Maintenez- vous votre appartenance politique ?
Selon la réponse de chaque prisonnier, le « Comité de la mort » les classait dans différents groupes dans l’attente leur exécution, c’est au bas mot cinq mille prisonniers politiques qui ont été exécutés au cours de l’été 1988. Beaucoup ont été enterrés dans des cimetières secrets, dont le « cimetière de Khavaran », au sud-est de Téhéran. Il constitue l’une des preuves à charge les plus accablantes et incontestables contre l’État islamique chiite au pouvoir en Iran.
Pourtant, trente-trois ans après, ces massacres commis par l’État islamique au pouvoir en Iran sont restés dans l’ombre, quelle que soit le gouvernement, intégriste ou réformiste. Les acteurs du système capitaliste mondial, en raison de leurs intérêts dans la coopération et l’entente avec l’État capitaliste en Iran, gardent un silence inhumain au sujet de cette tragédie pour préserver leurs relations politico-économiques.
Hamid Nouri (dit Abbasi), né en 1961, a été arrêté le 9 novembre 2019 à l’aéroport international d’Arlanda, au nord de Stockholm (Suède). Il est l’un des auteurs du classement des prisonniers politiques pour torture et exécution et des massacres dans la prison de Gohar-Dasht à Karaj, à l’ouest de Téhéran, en Iran. Il travaillait alors comme procureur adjoint sous supervision directe du « Comité de la mort ».
Heureusement, Hamid Nouri sera enfin traduit devant le tribunal correctionnel de Stockholm le 10 août 2021, accusé de « crime de guerre contre l’humanité » et de « meurtre prémédité ». Il doit être reconnu responsable de son comportement barbare à l’été 1988.
PAS D’OUBLI, PAS DE PARDON !
LA LUTTE CONTINUE !
Traduction de l’anglais. Monica Jornet, groupe Gaston Couté FA
PAR : Hasse-Nima Golkar
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1 |
le 5 septembre 2021 14:18:45 par Luisa |
« …. j’ai dû m’allonger sur le siège arrière, dissimulée sous une couverture. Ma grand-mère était triste, elle avait l’impression de revivre un épisode de sa vie. Fille de résistants pendant la Seconde Guerre mondiale, les souvenirs remontaient : « Moi, j’ai dû me cacher de la Gestapo. Aujourd’hui, c’est toi qui dois fuir les islamistes. »
[….]
La folie n’a cessé de croître. Beaucoup de personnes que j’appréciais m’ont rapidement tourné le dos. »
Extraits pages 101 et 102 du livre de Mila « Je suis le prix de votre Liberté » chez Grasset