À propos des Éditions libertaires
Article extrait du Monde libertaire n°1829 de juin 2021
JMR : début des années 90, militant à la FA depuis une vingtaine d’années, et bien que n’ayant jamais exercé de responsabilité fédérale, je me suis retrouvé « bombardé » responsable des Éditions du Monde Libertaire lors d’un congrès où je n’étais pas présent et où je n’avais rien demandé. Peut-être parce que la situation était du genre désastreuse et que seul un allumé dans mon genre pouvait y faire face. Et ce fut le cas. Une équipe, une stratégie, quelques idées-forces, de la persévérance, le sens de l’esquive, du pragmatisme… et beaucoup de chance, nous permirent de la redresser. Puis, quelques années plus tard, rotation des responsabilités oblige, nous passâmes le relais à une autre équipe. Mais, quand on a goûté à l’édition, il est difficile de s’en passer. Et c’est ainsi que notre équipe s’est lancé dans l’aventure des Éditions libertaires. Une structure éditoriale autonome, compagne de route (aurait dit Georges Marchais) de la FA.
ML : rien que du banal dans tout ça. Mais qu’est-ce qui fait que les Éditions libertaires ne sont pas une structure éditoriale libertaire tout à fait comme les autres ?
JMR : au plan juridique, les Éditions libertaires sont une association 1901 à but non lucratif. Seuls ceux et celles qui font, décident de ce qu’ils font. Ils ne représentent personne à part eux-mêmes. Politiquement parlant, nous nous situons dans le cadre du mouvement libertaire et de son idéal d’une société métissée (politiquement et autrement) fonctionnant d’une manière libertaire et non d’une société composée de libertaires « ethniquement purs ». Ce qui explique que, partisans avant tout d’une révolution sociale libertaire, nous ne publions pas que des libertaires estampillés ou autoproclamés tels. Ce qui explique également que notre ligne éditoriale ne se résume pas à psalmodier et est ouverte à toute réflexion de révolte et de révolution sociale, et à tous les genres « littéraires », tout simplement parce qu’une révolution sociale se doit d’irradier tous les aspects de la vie. Sur cette base, nous n’avons aucun salarié ; nous ne versons aucun droit d’auteur à nos auteurs qui, comme nous, sont des militants ; nous n’avons aucun actionnaire ; nous refusons toute subvention de l’État et de ses annexes ; nous refusons également de cautionner l’esclavagisme « moderne » des contrats « aidés » ; nous n’avons jamais un kopeck en caisse car dès que nous disposons de trois sous ils sont immédiatement réinvestis dans une publication ; nous n’imprimons pas selon la loi du marché capitaliste, c’est-à-dire au moins cher (la Corée du Nord nous laisse de marbre), mais, principalement, chez des camarades du genre SCOP (Société coopérative ouvrière de production) pratiquant l’égalité des salaires… Mieux, avocats d’une société libertaire pluraliste, lors de nos débuts, à la fin de nos livres, nous consacrions une dizaine de pages à la présentation (derniers titres, coordonnées…) d’autres structures éditoriales libertaires. Nous espérions faire école. Voire peut-être réunir, sans atteinte aucune à la liberté éditoriale de chacune, un maximum de tribus éditoriales libertaires, juste sous un logo commun. Râteau total. Dieu nous préserve d’une société gérée par de tels « libertaires » !
ML : on te sent un peu désabusé ?
JMR : pas un peu, beaucoup. Mais nullement découragé pour autant. Car, comme dit le proverbe : « Quand l’obstacle s’avère infranchissable, il suffit de le contourner ». Et, c’est ce que nous faisons de plus en plus souvent en suscitant pour nos livres des coéditions avec les Éditions du Monde Libertaire, Noir et Rouge, Nada, la Libre Pensée, l’UPF, Silence… Ainsi, on apprend à se connaître, à se respecter et… à faire ENSEMBLE.
ML : comment ça se passe pour décider de ce que vous décidez de publier ou de ne pas publier ?
JMR : comme toute structure éditoriale, nous recevons des manuscrits et nous en suscitons. Pour ce qu’il en est de la réception de manuscrits c’est principalement moi qui les reçois parce que je « gère » l’adresse officielle des éditions libertaires. Trois cas de figure. Dans le premier (écrasante majorité), ce sont des romans de 500 pages sans intérêt, des recueils de poésie sans plus d’intérêt ou des poncifs universitaires obèses d’illisibilité même avec un dictionnaire. Verdict : poubelle. Je prends, seul, cette décision et j’assume.
Second cas de figure, je n’ai pas d’avis tranché. Et je fais suivre à mes petits camarades. Troisième cas de figure, je suis emballé. Et je fais suivre…
Pour décider, pas besoin de réunion ou de vote. Le principe est simple. Si un membre de l’équipe tient à ce qu’un livre soit publié, personne, même si des remarques, des critiques ou des réticences se font jour, ne s’y opposera. Mais il lui faudra assumer. En clair, nous fonctionnons à la confiance, à la recherche d’un consensus et à la responsabilité de chacun.
ML : sur vos 200 livres publiés, quels sont ceux qui ont le mieux « marché » ?
JMR : presque tous nos livres sont de qualité. Mais, pourquoi ? comment ? il en est qui bénéficie plus que d’autres d’une petite « reconnaissance ». Les égorgeurs, Mieux vaut boire du rouge que broyer du noir (Benoist Rey), Les aventures véridiques de Jean Meslier (1664-1729), curé, athée et révolutionnaire (Thierry Guilabert), Les affiches des combattants de la liberté, Espagne 1936-39, Les œuvres complètes de Gaston Couté, Paris révolutionnaire (Claire Auzias) … et le dernier en date, Paris 1871, l’Histoire en marche (Josef Ulla), deux éditions épuisées en quelques mois.
ML : vos projets ?
JMR : comme le Monde Libertaire, nous en avons plein. Perso, ce serait de pouvoir semer toujours plus de petites graines éditoriales unitaires au sein du mouvement révolutionnaire et de sa composante libertaire. Également, et simultanément, réfléchir à la mise en place d’une structure de diffusion et de distribution gérée par ces mêmes révolutionnaires, car, pour l’heure, notre division nous amène à dépendre du système capitaliste de diffusion et de distribution, chacun se la jouant perso pour essayer de s’en affranchir. Dramatique !
ML : comment vous contacter ?
JMR : les Éditions libertaires, 35 allée de l’Angle, Chaucre, 17190, St Georges d’Oléron, tél : 05 46 76 73 10, mail : editionslibertaires@wanadoo.fr, catalogue en ligne : editions-libertaires.org
ML : pour la fin, la question qui tue. Pourquoi taire que tu es l’auteur d’une bonne demi-douzaine de livres parus aux Éditions libertaires ?
JMR : c’est une bonne question et je te remercie de me l’avoir posée.
Un grand merci à Jean-Marc Raynaud d’avoir pleinement joué le jeu pour cet interview.
LIBRES PROPOS
Mouches à merde, politicards et … lâchitude !
Crise de foi
Faits d’hiver : Notre ami le roi !
Faits d’hiver. Faut-il sauver le soldat Poutine ?
Faits d’hiver. Cocktail Gestapo !
Crise de foi. Quand ils sont venus… !
Une majorité relative … ça s’appelle une MINORITÉ !
Faits d’hiver Le péril rouge est à nos portes *
Antimilitarisme, pacifisme, révolution sociale…
Crise de foi. La « vierge » Marie … hors la loi
Faits d’hiver Du pain (un peu) … et des jeux (toujours plus) !
Faits d’hiver Police de merde … « Justice » de merde !
Faits d’hiver. Police de merde… « Justice » de merde !
Faits d’hiver. De la « Justice » bourgeoise … et de ses laquais !
Vive l’éco-résistance !
Histoires de...
Crise de foi. Laissez-vous toucher !
Faits d’hiver : Y’en a pas un sur cent, et pourtant… ils jouent aussi au foot !
Crise de foi. Le dandy des gadoues
Faits d’hiver : Ces gens-là !
Mille coups d’épingle tuent aussi sûrement … qu’un seul coup de massue !
Faits d’hiver. Au secours … les rouges reviennent !
De Makhno… à Poutine !
Libres pensées sous licence poétique
Faits d’hiver : Il y a dictature … et dictature !
Par-delà le bien et le mal
Faits d’hiver. Crémation et … capitalisme vert !
Faits d’hiver. Fake news « policées »
Faits d’hiver; La maison brûle… donc, on l’arrose de kérosène !
Faits d’hiver Quand la merde aura de la valeur…
Jacqueries et… Révolution sociale !
Crise de foi. Des curés non pédophiles… Et puis quoi encore !
Crise de foi. I have a dream !
Faits d’hiver : Transition écologique coûteuse ou… Effondrement hors de prix ?
Une bibliothèque en lutte
Faits d’hiver : No Man’s Land de la mort pour les migrants
Crise de foi. Une majorité de Français (es) ne croit pas en Dieu
Faits d’hiver. La France s’ennuie !
Crise de foi : Du principe de précaution
Agnosticisme et athéisme
De l’extrême lenteur ou De l’extrême précipitation De la « Justice » !
Action directe non violente
Détournements d’avions. Le bal des faux-culs.
De l’instruction en famille
Faits d’hiver : Non-assistance à personne en danger ?
Crise de foi : Camarade curé, sous la soutane tu restes un travailleur
Crise de foi : Pénurie de sable… En Arabie Saoudite
Faits d’hiver : Eau putride et balles en caoutchouc…métallisées !
Faits d’hiver : De l’indignation à géométrie variable !
Faits d’hiver. Le sort de Navalny entre les mains de Dieu ?
Par-delà le bien et le mal !
Faits d’hiver : Roméo ( 76 ans ) Et Juliette ( 83 ans ) !
AMNISTIE Hier, pour la Commune Aujourd’hui, pour le pays basque
La vie, la mort, l’amour
Crise de foi. Si même l’Église catholique ne croit plus en Dieu… !
Crise de foi. Tout fout le camp !
Faits d’hiver. Un nouveau virus chez les gendarmes, Les procureurs et les juges… La connerie !
« Maître de l’opportunité des poursuites » Bref voyage au pays de la justice bourgeoise
Faits de grand hiver. Chaud devant !
Faits de printemps : Tue ton patron !
Faits d’hiver : Là où tous puent… Un seul sent à peine mauvais !
Faits d’hiver : Sauver la République ?
Faits d’hiver : De l’instruction à domicile
Crise de foi : Fake news
Faits d’hiver : Confinement et santé publique !
Faits d’hiver. Affreux, sales et méchants… Et cons !
Du non intérêt de construire le communisme libertaire …dans un cimetière !
Faits d’été : Un métier non essentiel !
Faits d’été : Je suis athée… Dieu merci !
Au pays du sophisme déconcertant
Faits d’hiver : Des gens d’armes et des gens !
Faits d’hiver : Désobéissance civile
Faits d’hiver : 17 octobre 1961… 17 octobre 2020. Tout un symbole !
Par delà le bien et le mal !
De la servilité judiciaire… Et de la lâchitude politique
Faits d’été : Arrêtez de toujours nous dire merci !
Faits d’hiver : Et maintenant écoutons !
Faits d’hiver : Mort sans ordonnance !
Faits d’hiver : 122 ans de prison !
Faits d’hiver : De la présomption d’innocence à géométrie variable !
Crise de Foi : Laissez venir à moi les petits enfants !
Faits d’hiver : De la « légitime défense » !
Faits d’hiver : Détresses respiratoires
Crise de foi. Un manque à gagner de 70% pour l’Église
Faits d’hiver : De la liberté d’expression Sous… le Macronavirus !
Faits d’hiver : Toujours demander à parler… Au chef !
Faits d’hiver : Pour enrayer l’épidémie Une seule solution
Faits de grand hiver : Chiens policiers un jour… Chiens policiers toujours !
Faits d’été : Quand les blacks blocs offrent leurs masques… Aux hôpitaux !
Faits d’hiver : Le confinement va être terrible !
Radio Paris ment. Radio Paris est allemand !
Quand des policiers détournent les armes… Des terroristes !
Faits d’hiver : Quand la France refusait de vendre des armes à … !
Avant-garde, lutte armée et processus de paix !
Cent mille coups d’épingle tuent plus sûrement… Qu’un coup de massue !
Faits d’hiver
God save Notre Dame
Une mandoline pour Pierre
Bref voyage au pays de la « justice » déconcertante !
Faits d’hiver : "Selon que tu seras... !"
Île d’Oléron, ni Dieu, ni maître, ni McDo
Actes de colloques sur la Grande Guerre
D’un municipalisme libertaire sans étiquette mais avec une réalité avoisinante!
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le 1 janvier 2023 08:40:22 par Mohamed Kali |
explosif ! révolutionnaire ! Cet article est dément, et démontre comment les vassaux de la société bourgeoise mène leur barque, toujours avec beaucoup d’injustice à bord. Quand les rats qui quittent le navire c’est toujours les mêmes qui trinquent et qui font naufrage. Cette société bourgeoise qui à peur et hurle "aux assassins" du désordre dès qu’il aperçoivent un foulard rouge flotter au vent et attaché au cou d’un jeune homme à la dégaine quelque peu incertaine. Mort à cette société qui pu l’or mal acquis et au fric !!! cette société m’a tellement affecté, que je reste là dans mon coin à rêver d’un monde imaginaire et merveilleux. Car un monde sans poésie est un monde sans rêve, un monde sans rêve est un monde sans liberté !!!