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par Relations internationales • le 9 mai 2021
Colombie : Solidarité internationale. Tenons-nous informés et ne laissons rien passer
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Colombia: solidaridad internacional Informémonos y no dejamos pasar
Colombie : Solidarité internationale
Tenons-nous informés et ne laissons rien passer
Les inégalités structurelles en Colombie
La Colombie fait partie des 15 États les plus inégaux au monde, et en Amérique Latine elle occupe malheureusement la première place. Dans la société colombienne, la terre et les richesses, tout comme les postes d’élus et les médias de masse, sont détenus par une petite partie de la population. En conséquence, c’est 42.5% de la population qui se trouve en situation de pauvreté et de grande précarité, vivant avec une moyenne de 72€ par mois. Cette situation dure depuis des années et a encore empirée avec la pandémie de covid-19. La majorité de la population lutte chaque jour pour vivre dignement, pour manger, avoir un logement, accéder à la santé et à l’éducation.
Déjà 10 jours de mobilisation
C’est dans ce contexte que le gouvernement national, sous la houlette du Président Ivan Duque, a souhaité faire passer une réforme fiscale pour que les dettes issues de la pandémie soient payées par les classes moyennes et populaires, sans imposer fortement les personnes les plus riches du pays. C’est face à cette réforme en temps de pandémie que le 28 avril a été déclarée une grève nationale et qu’a commencé un processus de mobilisation sociale qui dure depuis 10 jours déjà. Bien que la pression populaire ait été suffisamment forte pour que la réforme fiscale soit abandonnée, le peuple colombien poursuit la mobilisation concernant les choix politiques néolibéraux et inégalitaires dans les domaines de la santé, des retraites et du travail.
Criminaliser et délégitimer la mobilisation sociale
La réponse du gouvernement et du parti au pouvoir face au mouvement national massif et pacifique est de délégitimer et de criminaliser la mobilisation en affirmant que celle-ci émane d’organisations telles que les FARC, l’ELN (armée de libération nationale) ou du politicien de gauche Gustavo Petro. Ce discours vise à décrédibiliser le libre exercice de la manifestation auquel ont eu recours de nombreuses colombiennes et colombiens ainsi que des organisations sociales, les défenseurs des droits humains et les syndicats de travailleurs.
Cela montre, sans surprise, que chaque fois que la population se mobilise pour ses conditions de vie et la société dans laquelle elle souhaite vivre, les pouvoirs institutionnels cherchent à délégitimer et invisibiliser la réalité de la mobilisation sociale. L’objectif est de créer de la peur chez les personnes, dépourvues, qui observent ces événements à travers les médias traditionnels. Ceux-là traitent les manifestants comme des casseurs, niant les revendications politiques.
Violences des forces publiques
Ce discours de criminalisation et d’invisibilisation permet au gouvernement d’utiliser la violence physique, violant ainsi le droit constitutionnel à la manifestation par la brutalité policière. Entre le 28 avril et le 5 mai 2021, l’ONG Temblores a enregistré 1 708 cas de violences policières : 222 cas de violences physiques, 37 victimes d’homicides dus aux forces de police, 831 arrestations arbitraires, 10 victimes de violences sexuelles, 22 victimes avec des blessures aux yeux, 110 blessés par des balles tirées par la police et 312 cas d’interventions violentes de la part des forces de l’ordre.
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Face à cette situation, nous manifestons notre solidarité avec les compagnes et compagnons colombiennes qui se mobilisent pour vivre dignement et pour construire une société plus juste.
Nous condamnons, en Colombie et partout dans le monde, l’utilisation de la coercition et de la violence policière et militaire pour criminaliser et assassiner celles et ceux qui se mobilisent.
Nous condamnons les discours du gouvernement colombien et du parti majoritaire – liés au paramilitarisme et au narcotrafic – qui délégitiment et criminalisent les personnes de tous bords et les non-encartés qui expriment le droit de protester.
Nous appelons à la solidarité internationale dans la lutte avec les colombiennes et les colombiens.
Nous appelons à poursuivre les engagements dans des alternatives concrètes autogestionnaires et coopérativistes, en Colombie et partout ailleurs, pour vivre ensemble dans un monde viable socialement et écologiquement.
le 7 mai 2021
Communiqué du Secrétariat aux Relations Internationales de la Fédération anarchiste francophone,
Membre de l’IFA – International des fédérations anarchistes
Colombia: solidaridad internacional
Informémonos y no dejamos pasar
¡Desigualdad estructural en el país!
Colombia se encuentra entre los quince países más desigual del mundo, y en Latinoamérica, desafortunadamente ocupa el primer lugar. En la sociedad colombiana, la tierra y la riqueza, como los puestos electivos y los medios de comunicación de masa, están concentradas en una pequeña parte de la población, teniendo como resultado que el 42,5% de la población se encuentra en condición de empobrecimiento, viviendo con un promedio de 86 dólares al mes.
Por esta situación que ha perdurado por años y que se ha profundizado con la pandemia covid-19, la mayoría de la población lucha día al día para vivir con dignidad, para comer, tener un hogar, salud y educación.
Ya 10 días de movilización
En el marco del contexto antes mencionado, el gobierno nacional, en cabeza de Ivan Duque, propone una reforma tributaria que pone el peso del pago de las deudas provenientes de la crisis sobre la clase media, baja, y en la alimentación básica, sin tocar de manera profunda a las personas más ricas del país.
Teniendo en cuenta esta reforma y la situación de crisis que vive el país por el mal manejo de la pandemia, el 28 de abril se declara paro nacional e inicia un proceso de movilización social que ya lleva 10 días. Pese a que se logró hacer la suficiente presión para bajar la reforma, el pueblo colombiano persiste en la movilización nacional, pues el paquete de reformas neoliberales abarca también la salud, las pensiones y el trabajo.
Criminalizar y deslegitimar la movilización
Como respuesta la gran y pacífica movilización nacional, el gobierno nacional y su partido de gobierno, se ha dedicado a deslegitimar y criminalizar la protesta social diciendo que las mismas han sido organizadas por las disidencias de las FARC, el ELN, o el líder político de izquierda Gustavo Petro. Este discurso, deslegitima el libre ejercicio de protesta en el que ha participado la ciudadanía en general, organizaciones sociales, defensores de derechos humanos, gremios y sindicatos de trabajadores.
Esto muestra sin sorpresa, que cada vez que las poblaciones se movilizan para sus condiciones de vida y para la sociedad en la cual desean vivir, los poderes institucionales crean un discurso para deslegitimar e invisibilizar la realidad de la movilización social y para crear miedo en las personas que observan desprevenidos los medios de comunicación tradicionales que tratan a las y los manifestantes como vándalos.
Violencias de las fuerzas publicas
Este discurso de deslegitimación, invisibilización y criminalización, le ha servido al gobierno nacional para justificar el ejercicio de la fuerza vulnerando el derecho constitucional a la protesta a través de la brutalidad policial y la criminalización. Entre el 28 de abril y el 5 de mayo, la ONG Temblores ha registrado 1708 casos de brutalidad policial: 222 casos de violencia física por parte de la policía, 37 víctimas de homicidio en manos de la policía, 831 arrestos arbitrarios, 10 víctimas de violencia sexual, 22 víctimas con heridas en los ojos, 110 casos de víctimas con heridas de bala por la policía, y 312 casos de intervención violenta por parte de la fuerza pública.
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Frente a esta grave situación, manifestamos nuestra solidaridad con compañeras y compañeros colombianos que se movilizan por su derecho a la vida digna y por construir una sociedad justa, donde pueden vivir bien.
Condenemos en Colombia y en todas partes del mundo, la utilización de la coerción y de la violencia policial y militar para criminalizar y asesinar a quienes se movilizan.
Condenamos los discursos del gobierno nacional y su partido de gobierno – en relación con el paramilitarismo y el narcotráfico en Colombia – que deslegitiman y criminalizan a la gente del común que ejerce su derecho de protesta.
Llamamos a las comunidades de todo el mundo a que se solidaricen con la lucha del pueblo colombiano.
Llamamos a seguir la construcción de alternativas autogestionadas y cooperativas, en Colombia y todas partes, para vivir juntos en un mundo viable socialmente y ecológicamente.
El 7 de mayo 2021
La Secretaría a las Relaciones Internacionales de la Federación anarquista francófona, Miembro de la IFA – Internacional de las federaciones anarquistas
PAR : Relations internationales
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