Alternatives en actes > Le LE0, lieu d’expérimentation pour une écologie populaire et solidaire à Pantin est menacé !
Alternatives en actes
par Le LEØ • le 21 mars 2021
Le LE0, lieu d’expérimentation pour une écologie populaire et solidaire à Pantin est menacé !
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Communiqué de presse
Nous, membres du LEØ, Laboratoire Ecologique Zéro déchet, occupons depuis près de deux ans un bâtiment industriel laissé à l’abandon à Pantin. L’EPFIDF (Etablissement public Foncier d’Île de France), propriétaire des lieux, nous a intenté un procès l’année dernière. Un jugement inédit en notre faveur en a découlé, nous donnant la jouissance du bâtiment durant 3 ans et demi.
Au tribunal, nous avons défendu notre vision : celle d’un lieu d’expérimentation où l’écologie n’est pas austère, réservée à une « élite » culpabilisante ou contraignante, mais facile et accessible à tous•tes. Un lieu ouvert sur son quartier, un lieu d’accueil pour les associations, pour les habitant•es, un lieu où il ne serait plus question d’argent mais simplement de lien et d’échange.
En somme, une tentative pour repenser notre façon d’habiter le monde, joyeuse et sans argent, reposant sur des dons en nature ou des récupérations.
Grâce à ces activités allant dans le sens d’une écologique sociale et solidaire, et bénéficiant à un quartier populaire, nous avons obtenu gain de cause au tribunal. Cependant, L’EPFIDF, qui est une grosse structure disposant de moyens importants et d’une multitude de biens fonciers inoccupés, a choisi de faire appel de cette décision.
Nous voilà donc de nouveau en procès : la date est fxée au 20 mai.
Nous sommes inquièt•es.
En effet, si nous venions à être expulsé•es, des centaines de familles n’auraient plus accès à des ressources alimentaires et vestimentaires gratuites, issues de notre réseau solidaire. Des dizaines de femmes (seules ou avec bébé) et mineur•es isolé•es, ne bénéfcieraient plus de l’hébergement et de l’accompagnement bienveillant que nous organisons. Des centaines de personnes n’auraient plus accès au matériel de puériculture (poussettes, porte-bébés, vêtements, baignoires etc.), au lait, aux couches et aux produits d’hygiène que nous leur donnons.
Si nous venions à être expulsé•es, des centaines de personnes, collectifs et associations verraient disparaître l’endroit où ils/elles viennent apprendre à réparer leur vélo, à coudre, stocker leur matériel, se rencontrer, récupérer leur panier d’amap, leurs colis alimentaires, des vêtements, jouets ou livres gratuits, etc.
Si nous venions à être expulsé•es, tout notre travail bénévole de mise en réseau, de solidarité et d’organisation d’une écologie populaire serait perdu. Ce travail a mobilisé depuis trois ans un important réseau, une connaissance du territoire, des idées cohérentes avec les besoins de populations souvent délaissées par les pouvoirs publics, des savoir-faire et des liens forts, inscrits dans les réalités quotidiennes de ces habitants.
Le nouveau jugement risque d’être seulement motivé par la volonté de réprimer les personnes qui occupent et valorisent des bâtiments inoccupés, alors que leurs propriétaires se contentent d’enfermer du vide pour les besoins de la spéculation immobilière. À ce jour le LEØ n’a aucune solution de repli. Nous ne pouvons pas déménager dans un endroit précaire tout en maintenant nos activités. Les pistes pour avoir un lieu conventionné piétinent : les élu•es sont circonspect•es, et les institutions immobiles. Mais nous allons nous battre ! Pour nos ancien•es et futur•es bénéfciaires,
pour nos bénévoles, pour nos ami•es, pour les bébées nées au LEØ et leurs mamans, pour les rêveur•ses, et toutes les personnes aspirant à la solidarité.
Nous avons donc besoin d’un écho médiatique pour que notre combat soit visible et entendu, et d’un soutien politique pour que nos actions soient pérennisées. Nous avons besoin de contacts chez les aménageurs/bailleurs, des propriétaires de friches ou de bâtiments publics ou privés qui pourraient être conventionnés, et pourquoi pas d’un contact bienveillant à l’EPFIDF pour qu’enfn ces derniers répondent à nos demandes de négociations !
N’hésitez pas à nous contacter à l’adresse leo@lamachine.org, et à vous renseigner sur nos actions sur le site www.labozero.org.
Solidairement,
Le LEØ.
Ressources :
• « Une semaine en immersion au LEØ »
• «Viv(r)e la friche» d’Igor Babou, 2020 à feuilleter gratuitement
• Interview d’Amélie Monnereau et Igor Babou à propos du LEØ, sur Radio Libertaire, dans le cadre de l’émission «Trous Noirs», 2020.
• Tribune Mediapart, mai 2020. « Pandémie et solidarités : associations et collectifs citoyens à bout de souffle sonnent l’alarme »
• Tribune Mediapart, déc. 2018. « Une expérience de transition écologique et sociale à défendre »
Au tribunal, nous avons défendu notre vision : celle d’un lieu d’expérimentation où l’écologie n’est pas austère, réservée à une « élite » culpabilisante ou contraignante, mais facile et accessible à tous•tes. Un lieu ouvert sur son quartier, un lieu d’accueil pour les associations, pour les habitant•es, un lieu où il ne serait plus question d’argent mais simplement de lien et d’échange.
En somme, une tentative pour repenser notre façon d’habiter le monde, joyeuse et sans argent, reposant sur des dons en nature ou des récupérations.
Grâce à ces activités allant dans le sens d’une écologique sociale et solidaire, et bénéficiant à un quartier populaire, nous avons obtenu gain de cause au tribunal. Cependant, L’EPFIDF, qui est une grosse structure disposant de moyens importants et d’une multitude de biens fonciers inoccupés, a choisi de faire appel de cette décision.
Nous voilà donc de nouveau en procès : la date est fxée au 20 mai.
Nous sommes inquièt•es.
En effet, si nous venions à être expulsé•es, des centaines de familles n’auraient plus accès à des ressources alimentaires et vestimentaires gratuites, issues de notre réseau solidaire. Des dizaines de femmes (seules ou avec bébé) et mineur•es isolé•es, ne bénéfcieraient plus de l’hébergement et de l’accompagnement bienveillant que nous organisons. Des centaines de personnes n’auraient plus accès au matériel de puériculture (poussettes, porte-bébés, vêtements, baignoires etc.), au lait, aux couches et aux produits d’hygiène que nous leur donnons.
Si nous venions à être expulsé•es, des centaines de personnes, collectifs et associations verraient disparaître l’endroit où ils/elles viennent apprendre à réparer leur vélo, à coudre, stocker leur matériel, se rencontrer, récupérer leur panier d’amap, leurs colis alimentaires, des vêtements, jouets ou livres gratuits, etc.
Si nous venions à être expulsé•es, tout notre travail bénévole de mise en réseau, de solidarité et d’organisation d’une écologie populaire serait perdu. Ce travail a mobilisé depuis trois ans un important réseau, une connaissance du territoire, des idées cohérentes avec les besoins de populations souvent délaissées par les pouvoirs publics, des savoir-faire et des liens forts, inscrits dans les réalités quotidiennes de ces habitants.
Le nouveau jugement risque d’être seulement motivé par la volonté de réprimer les personnes qui occupent et valorisent des bâtiments inoccupés, alors que leurs propriétaires se contentent d’enfermer du vide pour les besoins de la spéculation immobilière. À ce jour le LEØ n’a aucune solution de repli. Nous ne pouvons pas déménager dans un endroit précaire tout en maintenant nos activités. Les pistes pour avoir un lieu conventionné piétinent : les élu•es sont circonspect•es, et les institutions immobiles. Mais nous allons nous battre ! Pour nos ancien•es et futur•es bénéfciaires,
pour nos bénévoles, pour nos ami•es, pour les bébées nées au LEØ et leurs mamans, pour les rêveur•ses, et toutes les personnes aspirant à la solidarité.
Nous avons donc besoin d’un écho médiatique pour que notre combat soit visible et entendu, et d’un soutien politique pour que nos actions soient pérennisées. Nous avons besoin de contacts chez les aménageurs/bailleurs, des propriétaires de friches ou de bâtiments publics ou privés qui pourraient être conventionnés, et pourquoi pas d’un contact bienveillant à l’EPFIDF pour qu’enfn ces derniers répondent à nos demandes de négociations !
N’hésitez pas à nous contacter à l’adresse leo@lamachine.org, et à vous renseigner sur nos actions sur le site www.labozero.org.
Solidairement,
Le LEØ.
Ressources :
• « Une semaine en immersion au LEØ »
• «Viv(r)e la friche» d’Igor Babou, 2020 à feuilleter gratuitement
• Interview d’Amélie Monnereau et Igor Babou à propos du LEØ, sur Radio Libertaire, dans le cadre de l’émission «Trous Noirs», 2020.
• Tribune Mediapart, mai 2020. « Pandémie et solidarités : associations et collectifs citoyens à bout de souffle sonnent l’alarme »
• Tribune Mediapart, déc. 2018. « Une expérience de transition écologique et sociale à défendre »
PAR : Le LEØ
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