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par Sandro • le 1 mars 2021
Les bonnes intentions de l’Enfant Pavé
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de Starflam à la dystopie des gueux
Nous vous proposons la version longue de l’article que Pierre Etienne, dit l’Enfant Pavé , nous avait accordé pour le ML papier de janvier . En exclusivité, son tout nouvel EP (sous le nom de King Lee) !
Tout dernièrement, L’Enfant Pavé, membre fondateur de Starflam, Enseignant-Chercheur en Haute-École a balancé une Carte Blanche dans la presse belge.
Starflam, de gros cartons (La Sonara, Amnésie Internationale,...), récompenses musicales, tournées conséquentes. Ce fut une fameuse aventure. Une des plus réussie de la scène Hip-Hop en Belgique.
L’aventure de Starflam a été longue et progressive. Au début il y a d’abord eu la compilation « Fidèle au vinyl » sortie en 1993. Sur cette compilation, il y avait plusieurs groupes et rappeurs solo. C’est suite au rapprochement de certains de ces collectifs et de ces rappeurs solos qu’est sorti un groupe : Malfrats Linguistiques qui a sorti une cassette démo 3 titres en 1995.
Après encore des changements de line up, le premier morceau de ce qui allait devenir Starflam est sorti sur la compilation Phat Unda Compil du crew CNN199 en 1997 : « Opération Starflam ».
Pendant toute cette période il y a eu énormément de concerts sur des scènes comme des MJ, c’est là vraiment que l’on a appris progressivement la professionnalisation de notre boulot de musicien dans le Hip-Hop. C’était une époque un peu dorée car tout était à inventer : la manière de faire des concerts, de produire, etc...C’était aussi un moment où le Hip-Hop était vraiment un truc collectif. Quand le line up de Starflam s’est arrêté à 7 membres ( 5 Mcees, 1 DJ/Producteur, et un bassiste/mixeur/producteur), on avait aussi tout le crew avec les breakers, les graffeurs, on débarquait à 20 en concert...
C’était aussi le début des gros festivals en Belgique comme Dour. Après dans la foulée, on a signé un premier deal avec Discipline Records ( le label du batteur de Deviateun groupe hardcore belge qui tournait beaucoup à l’époque). L’album est sorti en 1997 et un morceau, « Ce plat pays » a été programmé sur des radios, ce qui était très étonnant vu la thématique du morceau. Et je pense ce qui ne serait plus possible aujourd’hui. Le morceau est notamment passé sur Studio Brussels. Du coup on a commencé à faire aussi des dates en Flandre. Ce qui était aussi peu commun pour un groupe wallon, basé entre Liège et Bruxelles.
Donc, on a beaucoup tourné à ce moment-là partout en Belgique. En parallèle on continuait à développer la visibilité du crew avec des campagnes de graffiti sauvage et de street marketing. Et de fil en aiguille, on a signé un contrat d’artiste avec une major vers 1999 ou 2000 (Warner).
Pour la première fois, on avait des vrais budgets pour enregistrer un disque, des clips vidéos, tout le artwork et la promotion du disque. On est resté presque 6 mois en studio. On avait terminé le mix, le mastering. Le disque était prêt à sortir. Et puis le chef de produit qui nous avait signé chez Warner s’est fait virer alors que notre disque était prêt à sortir. Quand je dis que ça a été long et progressif, bein là on s’est dit qu’est-ce qu’on fait ? Parce que si tu sors un disque dans une Maison de disques alors que celui qui t’a signé s’est fait virer ça peut très mal se passer. Bah du coup, on a continué à faire des concerts et on a démarché de nouveau une autre maison de disques. Cela a repris 6 mois.
Beaucoup de groupes ne résistent pas à ce genre de trucs...Ce n’est pas pour rien que le deuxième album de Starflam s’appelle « Survivant »...Finalement on a signé avec EMI qui a sorti l’album en Mars 2001. On a fait plusieurs clips dont Amnésie internationale ( tourné le jour des attentats du 11 septembre 2001, ça ne s’invente pas...) et puis la Sonora qui est beaucoup passé en radio et qui a vraiment boosté nos ventes de disques.
C’est un vrai single Hip Hop car on a rien calculé. On n’a jamais vraiment rien calculé avec Starflam et nous avions une réelle identité Hip-Hop et notre musique était le reflet de cette identité. On a eu aussi la chance d’être là au bon moment. Il y avait la place pour un groupe de Hip-Hop à ce moment-là qui puisse se développer avec les moyens redoutables d’une major. Du coup on a signé avec un plus gros booker et on a fait encore plus de concerts. C’était aussi une époque où c’était les balbutiements d’internet. Mais le public achetait encore beaucoup de disques.
Survivant est aujourd’hui certifié disque de platine en Belgique. Donc de 2001 à 2003 on a tourné énormément. Puis on a sorti le troisième et dernier album studio en 2004 : « Donne-moi de l’amour ». Ce qui était vraiment risqué comme nom d’album pour un groupe de rap à l’époque. Donc on a été vraiment actif une dizaine d’années et on a appris progressivement le business de la musique. En 2015, à l’invitation de l’Ancienne Belgique, pour les 40 ans du Hip Hop en Belgique on a refait un show qui était sold out et qui devait être un one shot. Et puis dans la foulée on a refait des gros festivals et des concerts jusqu’en 2017. C’était marrant parce les gens de notre âge venaient avec leurs enfants au concert, la boucle était bouclée...
Tes influences ne se cantonnaient pas qu’au Rap. Elle étaient multiples. La mouvance musicale alternative, le radicalisme politique, la littérature...
D’abord par définition dans le rap, les instrus sont le résultat de samples. Du coup, t’écoutes plein de trucs pour trouver des samples. Dj Mig One, le Dj de Starflam , il est d’origine colombienne, il écoute plein de trucs et surtout beaucoup de salsa, plein de salsa...On était un réel collectif avec des origines, des backgrounds différents. Cela faisait un patchwork assez éclectique et c’est peut-être cela qui a fait la force du truc car chacun(e) pouvait s’identifier plus à telle ou telle personnalité des MCees. T’avais Fred A la Basse qui avait été bassiste dans le groupe culte de grindcore liégeois « Hiatus ». T’avais Baloji qui avait toute son identité congolaise et qui vivait concrètement la problématique des sans-papiers puisqu’il était lui-même sans papiers. T’avais Seg et Akro qui étaient sur Bruxelles , donc plus connecté à la scène Hip-Hop bruxelloise de l’époque. Et Kaeraussi, d’origine équatorienne et très actif dans la scène graffiti.
Et puis moi, qui suis quarteron , qui ai toujours écouté beaucoup de musique depuis l’âge de 12 ans. Ça a commencé avec les singles de Michael Jackson. Et puis vers 14 ans, j’ai découvert que mon cousin Jack était à l’origine de l’ouverture du premier squat sur Liège « La galère ». Ils avaient aussi une association qui organisait des concerts « New Futur ». Du coup j’ai vu toute la scène punk de l’époque en concert à Liège : Les Bérus, Les Ludwigs, Les Wampas, les Endimanchés, Les Satellites, etc...
Pour moi le Hip Hop c’est la suite naturelle de cette mouvance. En parallèle j’ai fait mes études avec le fils d’un des dirigeants de la section de Liège du PC. Et je me suis retrouvé à une Fête de l’Huma avec à l’affiche La Mano Negra et les Stray Cats...
C’était fou, je me souviens des charges de skins pendant le concert des Stray Cats...
Et puis dès 1984, il y avait aussi l’émission Hip-Hop de Sydney, du coup je me suis essayé au break dance. Puis au graff aussi. Il y avait déjà tout une scène aussi à Liège au niveau graffiti que j’ai eu la chance de connaitre comme Pol En Roth, Pogo, Mad Graf mais aussi Ket un des premiers tagueurs sur Liège , il était partout sur les murs à cette époque-là...C’était une époque incroyable.
Politiquement aussi. Il y avait les CCC ( j’en ferais un morceau plus tard avec Starflam, le Msékisé), les tueurs du Brabant. En parallèle aussi j’ai commencé à faire du théâtre. Donc il y a eu la rencontre avec des auteurs comme Eduardo Manet, Brecht...Et puis toute la scène alternative de Liège au niveau de l’art contemporain, j’ai fait partie d’un collectif Ols-22 Schmer avec plein de potes, on a fait des performances à Liège, Amsterdam, Berlin.
A Berlin c’était après la chute du mur, tu rentrais dans des appartements, tu squattais, c’était une autre époque... C’était un bouillonnement intense. En fait j’ai eu un premier contact très jeune avec la culture Hip Hop vers 12 ans à l’heure du Street Dance de Break Machine et puis j’ai trainé dans d’autres milieux et c’est comme si le Hip Hop m’avait rattrapé à l’âge de 19/20 ans.…
Tu dénonces le tournant autoritaire Covid19. Le vernis démocratique des États bourgeois ne sert donc plus à rien?
Mon analyse c’est que la narration et la propagande bourgeoise se sont mises en place rapidement après la révolution de 1917 en Russie. Cela fait donc plus de 100 ans maintenant que cette narration anti-communiste s’est mise en place avec des moyens considérables. La lecture d’historiennes comme Annie Lacroix-Riz ou bien encore d’un auteur comme Antonio Gramsci nous apprend que le capital a toujours historiquement privilégié la solution fasciste dans l’Italie de Mussolini ou nazie dans l’Allemagne d’Hitler comme meilleure garantie pour ses intérêts de classe. Et surtout comme meilleur rempart au péril révolutionnaire.
Je me rends compte que j’ai grandi à l’époque de la guerre froide. Le monde était bi-polaire. Et c’est cette forme d’opposition qui garantissait une forme d’équilibre au niveau mondial. L’URSS constituait aussi un allié idéologique important dans le reste du monde pour tous les mouvements sociaux particulièrement après la seconde guerre mondiale.
Après la chute du mur, après 1989, les cartes ont été redistribuées et le néolibéralisme est devenu la nouvelle religion mondiale qui s’est imposée partout sur la planète sans ne plus rien trouver sur son chemin pour contrer son hégémonie.
Nous étions déjà donc dans des sociétés post-fascistes après la seconde guerre mondiale. Et nombre de dignitaires nazis ont accepté des jobs pour l’empire américain ou pour la construction européenne afin d’échapper à un procès. L’historien Johann Chapoutot dans son dernier ouvrage montre également très bien comment c’est le nazisme qui a posé les bases du management contemporain, par exemple.
C’est en cela que je pense que nous étions déjà dans une forme de fable démocratique. Frédéric Lordon, dans ses récents articles, parlait de néolibéralisme tardif ou finissant. Je pense qu’avec la pandémie du covid-19, nous pouvons parler à présent de nécrolibéralisme. Jusque-là, la mort s’accommodait assez mal des valeurs du capitalisme triomphant : le jeunisme, la compétition, l’individualisme...Depuis mars 2020, nous vivons en permanence avec la litanie égrenée chaque jour dans les médias du nombre de cas positifs et de décès. C’est comme si notre statut mortel d’humain avait repris une place centrale et médiatisée dans nos sociétés capitalistes occidentales, c’est pour cela que je parle de nécrolibéralisme.
Ce récit dystopique pour les gueux, le commun des mortels, je l’analyse comme le contrepied du récit utopique transhumaniste. Celui d’un humain augmenté voire qui tend à l’immortalité. Il est important selon moi de traduire donc cela en rapports de classe. Nous sommes face à une classe dirigeante qui après avoir consacré un siècle à l’accumulation des capitaux rêve aujourd’hui d’échapper à sa condition mortelle. C’est le récit transhumaniste.
Quant aux gueux, aux sans-dents, aux classes inférieures, il est important qu’elles prennent pleinement conscience de leur inéluctable mortalité. Il faut avoir peur de mourir. Que ce soit à cause du déclassement social, d’un attentat ou d’un virus. Il faut maintenir un climat anxiogène c’est le meilleur allié du discours dominant. C’est le récit dystopique actuel.
Afin d’assurer l’adhésion, pour le commun des mortels, au discours dominant, nous assistons à un déferlement de moyens coercitifs impressionnants. C’est en ce sens que nous sentons bien que depuis presque un an maintenant, nos gouvernements ne semblent même plus s’embarrasser du vernis démocratique.
En Belgique, c’est encore plus clair, puisque nous avons eu droit au reste d’un gouvernement non élu qui s’est octroyé les pouvoirs spéciaux. Suivi d’une large coalition social-démocrate bourgeoise qui rassemble presque l’ensemble des partis ayant déjà été au pouvoir en Belgique. Le tout dans un consensus autoritaire et unanime assez sidérant. J’entends peu de voix s’élever contre la gestion par nos politicien(ne)s de cette crise sanitaire qui a pourtant été une des pires au monde. À l’heure du premier confinement, on sentait que nous étions à un tournant, on a même pu penser qu’il y avait des brèches possibles. Et il y a eu des lueurs d’espoir, je pense notamment à la campagne de régularisation des sans-papiers dans l’Italie de Salvini, par exemple. Ce qui était littéralement impensable quelques mois plus tôt.
Ce virus a eu aussi un rôle d’amplificateur de l’existant. Celles et ceux qui étaient déjà dans des démarches solidaires l’ont été encore plus avec l’apparition de cette maladie. Parfois comme les derniers remparts pour celles et ceux abandonné(e)s complètement par les pouvoirs publics. Les plus précaires notamment. À qui on a enjoint de se confiner alors qu’elles/ils sont sans-abris. Mais très vite, la logique néolibérale s’est imposée. C’est aussi très clivant comme situation, entre les pro et anti masques et vaccins, par exemple, on sent donc bien aussi que c’est le paroxysme du chacun pour soi, le radicalisme du néolibéralisme, le nécrolibéralisme. Pourtant, je suis persuadé que nous ne sortirons de cette crise que par l’entraide, la solidarité et le sens du collectif. C’est en tout cas ce que nous apprend la Grande Histoire Humaine. Mon pote Greg a une formule que j’aime beaucoup, il dit : il faut construire une épidémiologie populaire. Et il y a de ça dans la période que nous vivons. Nous devons impérativement résister aux discours des dominants qui semblent ne plus maitriser leur hubris. Nous devons penser collectivement à rebâtir sur les ruines du nécrolibéralisme.
• N’as-tu pas l’impression que cette scène populaire est happée par le tralala et les simagrées de la réussite libérale ? Des bagouzes clinquantes à l’égocentrisme exacerbé ?
C’est clair que j’ai été attiré par le Hip Hop au début avec des groupes comme Public Enemy qui avait un message politique très fort. Ce qu’on appelle communément le rap conscient, mais aussi avec les poids lourds du rap français qu’étaient NTM, IAM et Assassin. C’était le rap de mon époque et c’était une discipline parmi un ensemble plus large qui était le Hip-Hop.
Maintenant le côté business a toujours été présent mais il était quelque part assumé là où dans le rock on avait parfois l’impression que le côté « industrie de la musique » n’existait pas.
Et puis il y a aussi eu une période avec l’arrivée d’un tas de labels indépendants, et des autoproductions. Mais il y a aussi eu toute la période gangsta rap et egotrip. Avec l’importance qu’a eu au fur et à mesure le Hip-Hop en termes de chiffres de vente,le rap est devenu une marchandise, un produit lucratif comme un autre dans l’industrie musicale. Plus vraiment en lien avec la culture Hip-Hop. Le rap est devenu une discipline autonome, il s’est émancipé. Pour un mieux ? Je ne sais pas. Et un peu comme pour le foot, une façon parfois rapide d’atteindre la notoriété et la réussite financière pour les populations issues des quartiers populaires. Du moins dans l’imaginaire collectif, car il y a eu beaucoup d’appelés et peu d’élus.
Peu à peu l’industrie musicale a contribué à formater cette musique comme elle est aujourd’hui. Mais, selon moi, c’est aussi lié à l’arrivée dans les maisons de disques de directeurs artistiques qui sortaient de HEC.
J’ai plein de potes qui ne supportent pas le rap à cause de cette imagerie bling bling. Mais il faut aussi replacer cette imagerie dans le contexte culturel américain. La ségrégation a été abolie dans les années 60 aux États-Unis. Donc le côté bling bling du rap US il a un côté réellement revanchard. Il y a 60 ans si tu étais afro-américain tu ne pouvais pas t’assoir n’importe où dans un bus. Les signes extérieurs de richesses des premiers rappeurs qui ont gagné de l’argent grâce à leur musique, je l’analyse vraiment comme une forme de réparation morale identitaire pour ces générations de descendants d’esclaves. Et le marqueur identitaire et culturel principal dans la société US c’est l’argent. Après, cette musique est née là-bas dans ce contexte particulier, et les pionniers en Europe ont naturellement singé ces codes dans un contexte différent qui est celui de l’Europe. Maintenant je suis parfois nostalgique du début des années nonante car le Hip-Hop arrivait après le punk, il était réellement un mouvement de « crews » et de « posse » avec une réelle dimension collective, avec des valeurs héritées de la Zulu Nation d’Afrika Bambaataa : Peace, Unity & Having Fun... Mais le Hip Hop fait partie de la vie, il a suivi l’évolution libérale mortifère de la vie. Ce n’est pas un hasard si on trouvait beaucoup de groupes de rap à l’époque en comparaison avec le nombre de rappeurs solos aujourd’hui. Je le regrette. Tout comme je regrette cette forme spontanée et originale qu’avait le Hip Hop à ses débuts qui a laissé la place parfois aujourd’hui à une forme beaucoup plus formatée et parfois même stéréotypée d’elle-même. Mais on retrouve cela dans la plupart des courants musicaux à mon avis. Il y a eu les créateurs à l’origine et puis des déclinaisons, et des copies des déclinaisons...Mais il y a encore plein de trucs qui sortent hyper innovants. Je pense à toute l’écurie Griselda ( Conway The Machine, Wesside Gunn, Benny The Butcher...). C’est comme s’ils avaient fait sortir le Hip Hop des clubs pour qu’il retourne dans la rue avec des prods faites de samples et des batteries discrètes, des longs raps sans refrains, ils ont amené leur propre patte. Il y a encore moyen d’inventer dans ce style musical et c’est réjouissant...J’ai eu aussi l’occasion de jouer en concert dans le Bronx avec mon projet solo King Lee en 2015. C’était une toute petite salle il devait y avoir une trentaine de personnes. Mais dans ces 30 personnes il y avait Henry Chalfant qui est le premier à avoir fait des photos du métro new-yorkais au début des années 80, il m’a filé une photo d’époque signée de sa main. C’est aussi le réalisateur du cultissime film Style wars consacré au graffiti de ces années là à New York. Du coup il a aussi préfacé le bouquin qu’on a sorti pour les 25 ans de notre crew de graff JNCKingz. C’était un truc de dingue. Mais il y avait aussi Grand WizzardTheodor dans la salle qui a inventé le scratch. Et bein je peux mourir tranquille j’ai joué devant mes pairs qui sont pour moi des légendes vivantes. Et ils ont kiffé...Ces gens sont à la base de la création du Hip Hop. Ils sont restés hyper humbles et accessibles. Ils ont créé un truc qui s’est répandu partout sur la planète et qui a muté plusieurs fois. Ils n’en ont pas vraiment touchés l’usufruit. Mais ils sont toujours là et ils sont une leçon d’humilité, la garantie et la mémoire d’une époque incroyable qui a vu la naissance de ce mouvement.
Propos recueillis par Sandro
Groupe Ici et Maintenant.
PAR : Sandro
Groupe Ici et Maintenant. Belgique
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