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Nouvelles internationales
par publiés par CrimethInc • le 7 février 2021
Manifestations du 23 janvier 2021 en Russie : 2 compte-rendus anarchistes
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Traduction de l’anglais Monica Jornet Groupe Gaston Couté FA
Lettre 1
Aujourd’hui, 23 janvier, dans la Fédération de Russie, le feu a été mis aux poudres. De Moscou à Oulan-Oudé, des dizaines de milliers de personnes se sont déversées dans les rues pour manifester contre Poutine, la corruption et la répression. À première vue, ces manifestations ne semblent pas se distinguer de l’habituelle contestation de l’opposition lorsqu’un chef de file de l’opposition subit une répression sévère. Mais nous, sur le terrain, nous sentons que quelque chose a changé.
Abandonnant leur attitude passive habituelle lors de ce type de manifestations, les gens se battent contre la police. Et ces rassemblements ne se déroulent plus seulement dans les mêmes lieux traditionnels, et ne sont pas une fois de plus formés des mêmes personnes de classe supérieure politiquement actives. Des nouvelles nous arrivent selon lesquelles les flics ont été mis en fuite à Chita. À Perm, une foule applaudit les anarchistes qui leur parlaient de rébellion, d’action auto-organisée et de solidarité contre la répression. À Irkoutsk, les gens accueillent chaleureusement les anarchistes et leur discours. Ici, les gens bloquent les voitures de police, tandis que là, ils libèrent un manifestant. Dans une rue, un hommee met un flic hors d’état de nuire, tandis que dans la rue voisine, les gens scandent "Liberté ! Liberté !" ; une femme arrache sa matraque à un flic. Au-delà de l’intérêt croissant pour les idées anarchistes, ce qui est vraiment enthousiasmant, c’est le potentiel anarchiste de la révolte qui a éclaté aujourd’hui, si modeste soit-elle.
La nouvelle tactique des ripostes de boules de neige contre la police a donné confiance et maintenu la tension, c’est une escalade gérable pour les gens. Si le but d’une révolte est d’humilier les autorités et de motiver à agir, voilà certainement un mode d’action. Dans une vidéo circulant sur Telegram, on peut voir une attaque à la boule de neige contre un véhicule dont la plaque d’immatriculation d’État permet de l’associer au FSB, le Service fédéral de sécurité russe si honni. Nous avons vu la révolte commencer à fleurir dans ces tactiques, mais aussi la répression y répondre.
L’État a reconnu plus de 3000 arrestations. Des vidéos des tabassages de manifestant.e.s par la police sont sorties. Les stations de métro ont été fermées. Il ne fait aucun doute que la répression s’accentuera ; l’État russe dispose de grands moyens répressifs. Cependant, comme tous les États, il a aussi besoin d’un certain niveau d’acceptation de la part de la population pour réussir à réprimer les foules dans la rue et les mouvements contestataires en général. Les flics ont pu agir comme d’habitude mais les gens ont également riposté, sauvant leurs camarades des mains de la police ou même la chassant de certaines zones.
Pour beaucoup de gens ici, la Biélorussie est un exemple puisque la répression et la violence policière n’ont pas pu obliger la révolte à reculer. Des chants et des messages de solidarité avec leur lutte se retrouvent aujourd’hui dans de nombreux rassemblements. Cela nous donne de l’espoir non pas dans un esprit nationaliste mais au sens où les luttes franchissent les frontières nationales. Les contextes sont différents et les brèches pour l’insurrection mais nous pouvons aussi converger sur une cause, une diffusion et une motivation communes. Nous pouvons nous trouver en accord avec ceux et celles qui en Biélorussie se rallient contre un oligarque, ceux qui se défendent de la police et, surtout, celles qui réussissent parfois à l’emporter sur les politiques dont la répression a catalysé beaucoup d’émeutes.
Il faut sans doute mentionner que nous n’avons aucun éloge à faire à Navalny, l’homme politique dont l’arrestation a, en apparence, déclenché cette vague de contestation. Navalny est un fanatique ultra-nationaliste opportuniste, un politique qui se présente comme un populiste avec un récit de politique anti-corruption et qui ne ferait jamais qu’appuyer un groupe différent d’oligarques et perpétuer l’oppression de manière plus sournoise. Il n’est même pas le politicien d’opposition le plus populaire, pas plus que son parti.
Aujourd’hui, les tactiques et la détermination dans la lutte se répandent sur le terrain et les différentes communautés très vite. Environ 100 000 personnes ont goûté à l’action collective. Nous espérons que les questions soulevées dans la manifestation et les manifestations elles-mêmes se généraliseront, c’est un tremplin comme un autre pour franchir le pas. Les prochaines actions sont cruciales. Comment agir avec cohérence, efficacité et détermination hors structures de commandement de type militaire et sans le leadership de la FBK (Fondation Anti-Corruption) ? Comment pouvons-nous fonctionner sans attirer une répression excessive sur nos organisations ou groupes ? Nous avons encore beaucoup de questions, mais nous constatons que nous avons déjà beaucoup de ce qu’il nous faut.
Nous avons envoyé ce message dans l’espoir qu’il parvienne à nos ami.e.s américain.e.s dont l’été de lutte contre la police nous a motivé.e.s. En Russie, nous avons un dicton, "les chèvres mangent les loups", les Américains diraient "les cochons volent". En Russie, les flics tordus sont appelés des loups garous et aux États-Unis, il paraît que les flics sont appelés "porcs". Donc, dans un esprit de solidarité internationale, souhaitons que les chèvres mangent les loups et mettons des ailes aux porcs.
Là où il y a misère, il y a résistance.
Courage et détermination !
Pas pour Navalny, mais pour le peuple !
Les gens ne sont pas des moutons
Lettre 2
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à travers la Russie aujourd’hui, c’est l’une des plus grandes manifestations contre le régime de Vladimir Poutine dans la dernière décennie. Plus de 3000 ont été arrêtées.
Ces manifestations étaient très différentes des précédentes qui ont eu lieu à Moscou et à Saint-Pétersbourg dans le passé. Cette fois, les habitant.e.s de toutes les grandes villes du pays sont descendues dans la rue, y compris à Iakoutsk, où la température était de -52 degrés. Autre différence importante, les gens n’avaient pas peur du conflit ouvert avec la police : des bagarres avec des CRS, le blocage des grandes artères, la destruction des voitures de police et même une avalanche de boules de neige lancées sur les flics. Tout cela s’est déjà parfois produit, mais jamais à cette échelle. L’ordre du jour officiel des manifestations est la demande de libération de l’opposant Alexei Navalny, arrêté il y a une semaine à son retour d’Allemagne, où il a été soigné après son empoisonnement par le FSB. Suite à son incarcération, sa Fondation anti-corruption a publié une vidéo de deux heures qui a recueilli 74 millions de vues sur YouTube en moins d’une semaine. Il y parle du parcours corrompu de Poutine depuis les années 1990, et de l’une de ses nouvelles maisons : c’est le plus grand palais de Russie (39 fois la taille de Monaco) et d’un luxe incroyable. Cela a suscité la colère des Russes qui vivent dans une situation économique qui se dégrade constamment et ne croient plus la propagande étatique de ces dernières années qui a surpassé les pires heures de la propagande soviétique. Malgré les opinions politiques controversées sur Navalny (qui navigue du populisme de droite à celui de gauche), de nombreuses personnes sont descendues dans la rue tout en ne partageant pas ses positions, car elles comprennent l’importance de s’unir et d’affronter un gouvernement russe corrompu contrôlé par Poutine et son cercle de soutiens, dont il a fait les personnes les plus riches de Russie et du monde en leur transférant le contrôle des plus grandes sociétés pétrolières et gazières russes.
Les gens manifestent contre la corruption, la pauvreté et les aspects les plus horribles du capitalisme d’État. La haine se développe également à l’encontre de la police et des services de sécurité qui appliquent cet ordre.
De nombreux anarchistes ont participé à ces manifestations même si beaucoup ont hésité en raison de leur désaccord avec le politicien (qui a néanmoins soutenu, dans ses discours, les anarchistes et antifascistes qui se sont retrouvé.e.s derrière les barreaux ces dernières années du fait de la répression) . Espérons que les anarchistes profiteront de la situation actuelle pour interagir avec diverses forces de la société afin de renverser ce régime et sortir de la stagnation dans laquelle se trouve actuellement le mouvement de contestation. Il est important de comprendre ce qui s’est passé en Ukraine où les groupes d’extrême droite ont profité de la contestation populaire du peuple pour arriver au pouvoir après la révolution, il est important de comprendre cette expérience.
Les anarchistes peuvent aider les personnes qui se retrouvent à des actions de rue pour la première fois à être plus efficaces et plus en sécurité dans les rues, à affronter la police, à créer des structures horizontales pour aider les personnes emprisonnées ou qui subissent la répression de l’État, et à planifier leurs actions.
L’expérience automnale de la Biélorussie montre qu’un tel soutien a été extrêmement efficace. Rendre l’information disponible (sans clichés idéologiques surannés) peut contribuer à politiser la société et à définir des objectifs clairs pour les manifestations.
La situation en Russie ne concerne pas seulement ce pays et les pays post-soviétiques. Le régime de Poutine soutient de nombreux mouvements politiques de droite en Europe et crée des zones de conflits militaires partout ; ses groupes paramilitaires opèrent de l’Ukraine à la République centrafricaine. Les assassinats des chefs de l’opposition ou de simples ennemis personnels se produisent régulièrement dans d’autres pays. Il est important d’être prêts pour les manifestations à venir et la répression qui s’ensuivra certainement.
Les événements d’aujourd’hui montrent que les gens sont désormais prêts à tout pour changer leur avenir.
Aujourd’hui, 23 janvier, dans la Fédération de Russie, le feu a été mis aux poudres. De Moscou à Oulan-Oudé, des dizaines de milliers de personnes se sont déversées dans les rues pour manifester contre Poutine, la corruption et la répression. À première vue, ces manifestations ne semblent pas se distinguer de l’habituelle contestation de l’opposition lorsqu’un chef de file de l’opposition subit une répression sévère. Mais nous, sur le terrain, nous sentons que quelque chose a changé.
Abandonnant leur attitude passive habituelle lors de ce type de manifestations, les gens se battent contre la police. Et ces rassemblements ne se déroulent plus seulement dans les mêmes lieux traditionnels, et ne sont pas une fois de plus formés des mêmes personnes de classe supérieure politiquement actives. Des nouvelles nous arrivent selon lesquelles les flics ont été mis en fuite à Chita. À Perm, une foule applaudit les anarchistes qui leur parlaient de rébellion, d’action auto-organisée et de solidarité contre la répression. À Irkoutsk, les gens accueillent chaleureusement les anarchistes et leur discours. Ici, les gens bloquent les voitures de police, tandis que là, ils libèrent un manifestant. Dans une rue, un hommee met un flic hors d’état de nuire, tandis que dans la rue voisine, les gens scandent "Liberté ! Liberté !" ; une femme arrache sa matraque à un flic. Au-delà de l’intérêt croissant pour les idées anarchistes, ce qui est vraiment enthousiasmant, c’est le potentiel anarchiste de la révolte qui a éclaté aujourd’hui, si modeste soit-elle.
La nouvelle tactique des ripostes de boules de neige contre la police a donné confiance et maintenu la tension, c’est une escalade gérable pour les gens. Si le but d’une révolte est d’humilier les autorités et de motiver à agir, voilà certainement un mode d’action. Dans une vidéo circulant sur Telegram, on peut voir une attaque à la boule de neige contre un véhicule dont la plaque d’immatriculation d’État permet de l’associer au FSB, le Service fédéral de sécurité russe si honni. Nous avons vu la révolte commencer à fleurir dans ces tactiques, mais aussi la répression y répondre.
L’État a reconnu plus de 3000 arrestations. Des vidéos des tabassages de manifestant.e.s par la police sont sorties. Les stations de métro ont été fermées. Il ne fait aucun doute que la répression s’accentuera ; l’État russe dispose de grands moyens répressifs. Cependant, comme tous les États, il a aussi besoin d’un certain niveau d’acceptation de la part de la population pour réussir à réprimer les foules dans la rue et les mouvements contestataires en général. Les flics ont pu agir comme d’habitude mais les gens ont également riposté, sauvant leurs camarades des mains de la police ou même la chassant de certaines zones.
Pour beaucoup de gens ici, la Biélorussie est un exemple puisque la répression et la violence policière n’ont pas pu obliger la révolte à reculer. Des chants et des messages de solidarité avec leur lutte se retrouvent aujourd’hui dans de nombreux rassemblements. Cela nous donne de l’espoir non pas dans un esprit nationaliste mais au sens où les luttes franchissent les frontières nationales. Les contextes sont différents et les brèches pour l’insurrection mais nous pouvons aussi converger sur une cause, une diffusion et une motivation communes. Nous pouvons nous trouver en accord avec ceux et celles qui en Biélorussie se rallient contre un oligarque, ceux qui se défendent de la police et, surtout, celles qui réussissent parfois à l’emporter sur les politiques dont la répression a catalysé beaucoup d’émeutes.
Il faut sans doute mentionner que nous n’avons aucun éloge à faire à Navalny, l’homme politique dont l’arrestation a, en apparence, déclenché cette vague de contestation. Navalny est un fanatique ultra-nationaliste opportuniste, un politique qui se présente comme un populiste avec un récit de politique anti-corruption et qui ne ferait jamais qu’appuyer un groupe différent d’oligarques et perpétuer l’oppression de manière plus sournoise. Il n’est même pas le politicien d’opposition le plus populaire, pas plus que son parti.
Aujourd’hui, les tactiques et la détermination dans la lutte se répandent sur le terrain et les différentes communautés très vite. Environ 100 000 personnes ont goûté à l’action collective. Nous espérons que les questions soulevées dans la manifestation et les manifestations elles-mêmes se généraliseront, c’est un tremplin comme un autre pour franchir le pas. Les prochaines actions sont cruciales. Comment agir avec cohérence, efficacité et détermination hors structures de commandement de type militaire et sans le leadership de la FBK (Fondation Anti-Corruption) ? Comment pouvons-nous fonctionner sans attirer une répression excessive sur nos organisations ou groupes ? Nous avons encore beaucoup de questions, mais nous constatons que nous avons déjà beaucoup de ce qu’il nous faut.
Nous avons envoyé ce message dans l’espoir qu’il parvienne à nos ami.e.s américain.e.s dont l’été de lutte contre la police nous a motivé.e.s. En Russie, nous avons un dicton, "les chèvres mangent les loups", les Américains diraient "les cochons volent". En Russie, les flics tordus sont appelés des loups garous et aux États-Unis, il paraît que les flics sont appelés "porcs". Donc, dans un esprit de solidarité internationale, souhaitons que les chèvres mangent les loups et mettons des ailes aux porcs.
Là où il y a misère, il y a résistance.
Courage et détermination !
Pas pour Navalny, mais pour le peuple !
Les gens ne sont pas des moutons
Lettre 2
Des dizaines de milliers de personnes ont manifesté à travers la Russie aujourd’hui, c’est l’une des plus grandes manifestations contre le régime de Vladimir Poutine dans la dernière décennie. Plus de 3000 ont été arrêtées.
Ces manifestations étaient très différentes des précédentes qui ont eu lieu à Moscou et à Saint-Pétersbourg dans le passé. Cette fois, les habitant.e.s de toutes les grandes villes du pays sont descendues dans la rue, y compris à Iakoutsk, où la température était de -52 degrés. Autre différence importante, les gens n’avaient pas peur du conflit ouvert avec la police : des bagarres avec des CRS, le blocage des grandes artères, la destruction des voitures de police et même une avalanche de boules de neige lancées sur les flics. Tout cela s’est déjà parfois produit, mais jamais à cette échelle. L’ordre du jour officiel des manifestations est la demande de libération de l’opposant Alexei Navalny, arrêté il y a une semaine à son retour d’Allemagne, où il a été soigné après son empoisonnement par le FSB. Suite à son incarcération, sa Fondation anti-corruption a publié une vidéo de deux heures qui a recueilli 74 millions de vues sur YouTube en moins d’une semaine. Il y parle du parcours corrompu de Poutine depuis les années 1990, et de l’une de ses nouvelles maisons : c’est le plus grand palais de Russie (39 fois la taille de Monaco) et d’un luxe incroyable. Cela a suscité la colère des Russes qui vivent dans une situation économique qui se dégrade constamment et ne croient plus la propagande étatique de ces dernières années qui a surpassé les pires heures de la propagande soviétique. Malgré les opinions politiques controversées sur Navalny (qui navigue du populisme de droite à celui de gauche), de nombreuses personnes sont descendues dans la rue tout en ne partageant pas ses positions, car elles comprennent l’importance de s’unir et d’affronter un gouvernement russe corrompu contrôlé par Poutine et son cercle de soutiens, dont il a fait les personnes les plus riches de Russie et du monde en leur transférant le contrôle des plus grandes sociétés pétrolières et gazières russes.
Les gens manifestent contre la corruption, la pauvreté et les aspects les plus horribles du capitalisme d’État. La haine se développe également à l’encontre de la police et des services de sécurité qui appliquent cet ordre.
De nombreux anarchistes ont participé à ces manifestations même si beaucoup ont hésité en raison de leur désaccord avec le politicien (qui a néanmoins soutenu, dans ses discours, les anarchistes et antifascistes qui se sont retrouvé.e.s derrière les barreaux ces dernières années du fait de la répression) . Espérons que les anarchistes profiteront de la situation actuelle pour interagir avec diverses forces de la société afin de renverser ce régime et sortir de la stagnation dans laquelle se trouve actuellement le mouvement de contestation. Il est important de comprendre ce qui s’est passé en Ukraine où les groupes d’extrême droite ont profité de la contestation populaire du peuple pour arriver au pouvoir après la révolution, il est important de comprendre cette expérience.
Les anarchistes peuvent aider les personnes qui se retrouvent à des actions de rue pour la première fois à être plus efficaces et plus en sécurité dans les rues, à affronter la police, à créer des structures horizontales pour aider les personnes emprisonnées ou qui subissent la répression de l’État, et à planifier leurs actions.
L’expérience automnale de la Biélorussie montre qu’un tel soutien a été extrêmement efficace. Rendre l’information disponible (sans clichés idéologiques surannés) peut contribuer à politiser la société et à définir des objectifs clairs pour les manifestations.
La situation en Russie ne concerne pas seulement ce pays et les pays post-soviétiques. Le régime de Poutine soutient de nombreux mouvements politiques de droite en Europe et crée des zones de conflits militaires partout ; ses groupes paramilitaires opèrent de l’Ukraine à la République centrafricaine. Les assassinats des chefs de l’opposition ou de simples ennemis personnels se produisent régulièrement dans d’autres pays. Il est important d’être prêts pour les manifestations à venir et la répression qui s’ensuivra certainement.
Les événements d’aujourd’hui montrent que les gens sont désormais prêts à tout pour changer leur avenir.
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