Dans un sale État > Un toit pour tous. Quand ? Maintenant !
Dans un sale État
par Groupe anarchiste Salvador Seguí (FA) • le 7 février 2021
Un toit pour tous. Quand ? Maintenant !
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La ministre du logement vient d’annoncer un report de 2 mois de la trêve hivernale. Elle est donc prolongée jusqu’au 1er juin. En 2020 la trêve avait duré jusqu’au 10 juillet.
Avec le Covid 19, la crise économique va en s’aggravant, les dettes s’accumulent et le recours aux aides alimentaires est massif dans les milieux populaires. Tout le monde est touché, personne n’est épargné. Les étudiants aussi, sont dans la misère et la détresse à tel point qu’autorités et médias ne peuvent plus passer ce phénomène sous silence. Comme toujours Macron répond par le mépris et la suffisance : le dispositif du repas à 1€ (mis en place l’année dernière pour les boursiers) est étendu à tous les étudiants, qu’ils soient boursiers, non boursiers ou étrangers à hauteur de 2 repas par jour. Ces mesurettes gouvernementales ne sont pas à la hauteur de la crise, et dans les villes ce sont des associations qui se mobilisent chaque soir pour distribuer des colis alimentaires. Bien souvent là ou il y avait deux distributions alimentaires par semaine en septembre, aujourd’hui c’est une par jour .
Le nombre des expulsions risque d’exploser : 30 000 procédures d’expulsion, soit deux fois plus que la moyenne annuelle.
La ministre du logement, Emmanuelle Wargon a déclaré que "ce report devrait permettre de les préparer, de les échelonner ou d’anticiper des propositions de relogement ou au moins d’hébergement". Ce qu’elle ne garantit même pas. La ministre s’engage par ailleurs à accompagner les propriétaires "lésés " : les locataires seraient-ils de mauvaise foi ? ...
Notre ministre vit-elle hors sol, dans son cocooning ou défend-elle les intérêts des gens de sa classe sociale ?
Nous risquons d’assister - et c’est inacceptable - à des expulsions en masse avec le retour de l’été.
Dès à présent mobilisons-nous pour imposer une année blanche des expulsions. Car il faudra aller bien plus loin que la traditionnelle et pourtant indispensable manifestation de fin de trêve hivernale pour obtenir :
Arrêt des expulsions et relogement préalable.
Amnistie des jugements d’expulsion et annulation des procédures en cours.
Effacement des dettes de loyer et des traites impayées.
Baisse des loyers du privé et majoration du montant des APL.
Construction massive de vrais logements sociaux.
Application de la loi de réquisition car 3 millions de logements sont vacants, des centaines de milliers de personnes sont sans-logis.
Le respect des droits fondamentaux de chacun-e , dont le droit a un logement décent, stable et abordable
C’est possible !
Le dimanche 24 janvier, l’intrusion dans une école en friche du très bourgeois seizième arrondissement de Paris de militant-es du collectif « Réquisitions » a déclenché la mise à l’abri de 179 exilé-e-s auparavant à la rue. Comme quoi la pression sur les institutions fonctionne et qu’en cette période difficile, les victoires, certes partielles, sont possibles.
En campagne présidentielle, le candidat Macron l’avait promis : plus personne ne devait se trouver à la rue sans abri. Nous anarchistes, savons depuis longtemps que les promesses n’engagent que ceux qui y croient ; la réalité nous donne encore raison (pour une fois on aurait préféré se tromper). La société capitaliste tolère qu’une partie de la population soit à la rue ? Nous, nous ne le tolérons pas. La rue ? Soyons prêts à y descendre pour y réaffirmer : un toit c’est un droit !
Groupe anarchiste Salvador Seguí (FA)
Avec le Covid 19, la crise économique va en s’aggravant, les dettes s’accumulent et le recours aux aides alimentaires est massif dans les milieux populaires. Tout le monde est touché, personne n’est épargné. Les étudiants aussi, sont dans la misère et la détresse à tel point qu’autorités et médias ne peuvent plus passer ce phénomène sous silence. Comme toujours Macron répond par le mépris et la suffisance : le dispositif du repas à 1€ (mis en place l’année dernière pour les boursiers) est étendu à tous les étudiants, qu’ils soient boursiers, non boursiers ou étrangers à hauteur de 2 repas par jour. Ces mesurettes gouvernementales ne sont pas à la hauteur de la crise, et dans les villes ce sont des associations qui se mobilisent chaque soir pour distribuer des colis alimentaires. Bien souvent là ou il y avait deux distributions alimentaires par semaine en septembre, aujourd’hui c’est une par jour .
Le nombre des expulsions risque d’exploser : 30 000 procédures d’expulsion, soit deux fois plus que la moyenne annuelle.
La ministre du logement, Emmanuelle Wargon a déclaré que "ce report devrait permettre de les préparer, de les échelonner ou d’anticiper des propositions de relogement ou au moins d’hébergement". Ce qu’elle ne garantit même pas. La ministre s’engage par ailleurs à accompagner les propriétaires "lésés " : les locataires seraient-ils de mauvaise foi ? ...
Notre ministre vit-elle hors sol, dans son cocooning ou défend-elle les intérêts des gens de sa classe sociale ?
Nous risquons d’assister - et c’est inacceptable - à des expulsions en masse avec le retour de l’été.
Dès à présent mobilisons-nous pour imposer une année blanche des expulsions. Car il faudra aller bien plus loin que la traditionnelle et pourtant indispensable manifestation de fin de trêve hivernale pour obtenir :
Arrêt des expulsions et relogement préalable.
Amnistie des jugements d’expulsion et annulation des procédures en cours.
Effacement des dettes de loyer et des traites impayées.
Baisse des loyers du privé et majoration du montant des APL.
Construction massive de vrais logements sociaux.
Application de la loi de réquisition car 3 millions de logements sont vacants, des centaines de milliers de personnes sont sans-logis.
Le respect des droits fondamentaux de chacun-e , dont le droit a un logement décent, stable et abordable
C’est possible !
Le dimanche 24 janvier, l’intrusion dans une école en friche du très bourgeois seizième arrondissement de Paris de militant-es du collectif « Réquisitions » a déclenché la mise à l’abri de 179 exilé-e-s auparavant à la rue. Comme quoi la pression sur les institutions fonctionne et qu’en cette période difficile, les victoires, certes partielles, sont possibles.
En campagne présidentielle, le candidat Macron l’avait promis : plus personne ne devait se trouver à la rue sans abri. Nous anarchistes, savons depuis longtemps que les promesses n’engagent que ceux qui y croient ; la réalité nous donne encore raison (pour une fois on aurait préféré se tromper). La société capitaliste tolère qu’une partie de la population soit à la rue ? Nous, nous ne le tolérons pas. La rue ? Soyons prêts à y descendre pour y réaffirmer : un toit c’est un droit !
Groupe anarchiste Salvador Seguí (FA)
PAR : Groupe anarchiste Salvador Seguí (FA)
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