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Antisexisme
par CNT (Espagne) le 25 novembre 2020

25 novembre contre la violence machiste

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Traduction Monica Jornet. Groupe Gaston Couté FA et CNT 45



En ce 25 novembre, jour anniversaire de l’assassinat des soeurs Minerva, Patria et Maria Teresa Mirabal [note] , à la CNT nous voulons mettre sur le tapis les multiples violences machistes que nous les femmes, nous subissons au travail. Cela fait longtemps que nous dénonçons que l’on nous impose des conventions discriminantes, des contrats de travail intérimaires, du travail partiel, des licenciements pour grossesse, du travail invisible non rémunéré ou la non facilitation de la conciliation, entre autres. Ceci est particulièrement grave pour des emplois totalement féminisées et précarisés tels que le travail domestique, pour lequel la Convention 189 de l’OIT n’est toujours pas ratifiée. Le comble, comme si cela ne suffisait pas, c’est que nous arrivons, après notre vie de travail, à toucher des retraites ridicules bien qu’ayant passé toute notre existence à travailler du matin au soir pour tout le reste, de façon rémunérée ou pas.

Rappelons que sous la pointe de l’iceberg des violences machistes, il y a des situations moins manifestes qui nous paraissent également graves, voire plus dans la mesure où elles sont invisibles pour la société. Qu’on ne parle pas du travail reproductif et des congés de misère qu’on nous balance comme des miettes, est démentiel. Sans parler des triples journées de travail (en entreprise, à la maison et pour les soins à la famille), tandis qu’on nous encourage à sortir de notre travail dans des secteurs féminisés en absence totale et absolue de déléguées et de représentantes. En définitive, tout au long de nos vies (de travail et ailleurs) prend peu à peu forme la féminisation de la pauvreté, pourtant si peu reconnue. Et même dans ce domaine, nous vivons des situations différentes en tant que femmes plongées dans des réalités plurielles, qui tissent un écheveau de violences dont il n’est pas facile de se dépêtrer.

Ces violences ne sont pas fortuites, elles constituent une structure de pouvoir, apparemment inamovible, bien en place, au moyen de laquelle, placées dans une précarité perpétuelle, l’État le patriarcat et le capitalisme cherchent à faire de nous des êtres assujettis, dépendants, condamnés à l’ostracisme d’une éternelle place secondaire. En de nombreuses occasions, nous sommes exposées à la maltraitance psychologique la plus répugnante, à la maltraitance physique et nous risquons même de mourir assassinées. Et pourquoi donc ? Pour la simple raison d’avoir osé vivre en défiant les rapports de pouvoir imposés qui nous veulent reléguées à la condition de second sexe, d’autres, d’annexe, de non-hommes : ce que le patriarcat entend faire des femmes.

Cette accumulation de violences machistes programmées et perpétuées jusqu’à nos jours, en plein XXI siècle, est malheureusement présente partout. Leur intensité varie, des plus criantes aux plus invisibles, en passant par celles qui sont explicites et celle si subtiles qu’elles en deviennent imperceptibles. Elles sont toutes violemment normalisées, causées et couvertes, non seulement par le patriarcat, mais aussi par ce système capitaliste et son bras exécutant, l’État. L’État que l’on rend si rarement responsable, avec son pseudo-féminisme institutionnel et son purple washing, et qui continue à s’approprier les bénéfices et la valeur du travail que nous, les femmes, nous réalisons sans aucune sorte de rémunération ni de reconnaissance. Nous sommes indispensables pour soutenir cette société telle que nous la connaissons et par conséquent ils ne veulent pas que nous bougions d’un pouce de la place où ils nous ont appris à rester.
En cette année 2020, la pandémie n’a fait que rendre visible, et de la façon la plus extrême, l’inégalité et l’aggravation des situations de danger des femmes les plus vulnérabilisées : les étrangères, les sans-papier, les trans, les femmes hors des réseaux de soutien, les expulsées, les prostituées, les retraitées avec des pensions de misère ou celles qui cohabitent avec leur agresseur, pour donner quelques exemples. Mais il est important de rappeler et surtout de garder à l’esprit que nous ne sommes pas seules. En nous organisant horizontalement et pour en voulant tout, en tissant des alliances entre nous, nous parviendrons plus vite à démasquer les violences machistes dont nous souffrons pour ensuite les combatte une par une jusqu’à ce qu’elles cessent une fois pour toutes, afin de créer ce monde nouveau que nous portons vraiment dans nos cœurs.

C’est pourquoi, nous voulons souligner avec force que changer l’injuste situation d’exception éternelle dans laquelle nous, les femmes, nous vivons, ce n’est pas seulement le travail des femmes. La transformation sociale radicale, fondée sur l’entraide à laquelle nous aspirons, ne peut passer que par la lutte pour nos droits et c’est le travail de toutes, toutxs et tous. A la CNT nous avons de l’expérience, cela fait plus de cent ans que nous pratiquons la solidarité et le mutualisme. C’est pourquoi, ce 25 novembre, à la maison, au travail et dans les rues, CNT contre les violences machistes.

#25N no estás sola (tu n’es pas seule). #25N, cuenta con CNT (compte sur la CNT).



PAR : CNT (Espagne)
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1

le 29 novembre 2020 08:23:28 par Luisa

Je ne sais pas pour l’Espagne, mais en France, les ministres du travail successives sont les suivantes :
- Myriam El Khomri
- Muriel Pénicaud
- Élisabeth Borne

2

le 29 novembre 2020 08:30:29 par Luisa

Je sais aussi que la directrice générale du FMI et présidente du conseil d’administration du FMI est Madame Kristalina Georgieva qui, elle-même succède à Madame Christine Lagarde.
Ni hommiste Ni féministe : je sais que le pouvoir est maudit !

3

le 29 novembre 2020 11:05:07 par Luisa

En France, cela fait bien longtemps que le mot féminisme est complètement dévoyé par des misandres, des prédatrices et autres allumées à l’instar d’Alice Coffin qui, en toute impunité, profère ouvertement un discours discriminatoire extrêmement dangereux à l’égard des hommes.
Aujourd’hui, Si un homme avait dit ou écrit un dixième de ses propos, il aurait été immédiatement poursuivi devant les tribunaux.
Pour l’ÉGALITÉ : ni plus, ni moins !