Histoire > Les aventures d’Élisée Reclus à Bruxelles. (1e partie)
Histoire
par Christophe • le 20 octobre 2020
Les aventures d’Élisée Reclus à Bruxelles. (1e partie)
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Première partie : L’annonce faite à Élisée
Le 25 octobre 1894, à Bruxelles, une école d’inspiration universitaire, l’Université Nouvelle (de son vrai nom l’École Libre d’Enseignement Supérieur), était inaugurée. Elle accueillait parmi les rangs de ses enseignants les plus en vue une sorte de célébrité dans le monde savant : un certain Élisée Reclus, géographe de renommée internationale et... anarchiste déclaré. Sa carrière académique sur le territoire belge avait connu des débuts quelque peu agités. C’est en effet l’invitation qui lui avait été faite de venir enseigner au sein de l’Université Libre de Bruxelles qui allait être à l’origine d’un fameux bousin ! On va faire un tour par là-bas, histoire de se faire une idée ? Revenons un peu en arrière, en 1892, au moment de l’annonce faite à Élisée par le recteur de l’Université Libre de Bruxelles de venir occuper la chaire de Géographie comparée.
L’ancien Palais Granvelle, situé rue des Sols et rue de l’Impératrice, au centre ville, constitua le siège principal de l’Université Libre de Bruxelles entre 1842 et 1928.
L’Université Libre de Bruxelles, fondée en 1834, c’est un produit assez emblématique de la complexité de la Belgique du 19ème siècle. Peu avant l’indépendance du pays (1830), une union des contraires avait conduit le courant progressiste libéral - athée et libre-penseur - à conclure un pacte avec la mouvance catholique, particulièrement influente à cette époque. De cette union, était née une constitution (1831), et un petit pays, devenu royaume. Ladite constitution serait socialement et politiquement plutôt moderne, tandis que l’enseignement demeurerait majoritairement aux mains des congrégations religieuses. La rivalité se fit bientôt jour à travers l’opposition politique entre les libéraux, rejoints plus tard par les socialistes, d’une part, et un parti catholique très conservateur et encore largement majoritaire, d’autre part. Par ailleurs, la mouvance progressiste allait tenter de développer une filière scolaire laïque, capable de damer le pion à l’hégémonie catholique sur le monde de l’enseignement. C’est de ces efforts, portés notamment par une coterie maçonnique assez résolue, représentée principalement par la loge du Grand Orient de Belgique Les Amis philanthropes, que l’Université Libre de Bruxelles allait tirer sa naissance. Un mot d’ordre détermine sa raison d’être et lui tient lieu de parrain de baptême : le libre-examen. Autrement dit : rien ni personne ne peut forcer quiconque à penser autrement que ce que sa raison lui dicte. L’interdit et la censure, en matière de recherche scientifique, sont particulièrement mal considérés, comme on s’en doute. Pour autant, il s’agit d’une institution qui demeure profondément imprégnée d’un esprit progressiste et radical, certes, mais aussi, et de préférence, réformiste et petit-bourgeois. On retrouve dans ses rangs les partisans farouches de la libre-pensée et de l’anticléricalisme, des libéraux progressistes et, plus tard, des socialistes, faisant cause commune contre les “calotins”, les cathos, les culs-bénis. En somme, la fondation de l’Université Libre de Bruxelles constitue la réplique laïque et libérale, dans un rapport de symétrie inversée, à la fondation de l’Université catholique de Malines, la même année, à l’initiative des évêques de Belgique. Contre le dogmatisme et le cléricalisme, l’Université Libre de Bruxelles se veut le refuge de la libre-pensée, tant au point de vue social que scientifique.
Élisée Reclus, en 1892, a définitivement installé sa réputation de géographe. Il a gagné l’estime des milieux savants, en dépit, osera-t-on dire, de son idéal anarchiste dont il ne fait nullement mystère. La publication de sa Nouvelle Géographie Universelle assure sa renommée autour du monde. Il reçoit deux distinctions en France : la grande médaille d’honneur annuelle de la Société de topographie de France et la grande médaille d’or de la Société de géographie de Paris.
Pourtant, son adhésion à l’idéal anarchiste, qu’il a hissé au rang d’une éthique, lui vaut les suspicions du pouvoir en place. Après les attentats de Ravachol, il ne fait pas bon être anar sur le territoire français ! En plus, l’histoire en rajoute une couche : Auguste Vaillant a suivi l’exemple de Ravachol et balancé une bombe à la chambre des députés le 9 décembre 1893. Le neveu d’Élisée, Paul, a été en lien avec Vaillant peu avant l’attentat. Il est en fuite. Pour les autorités judiciaires françaises, ça la fiche mal. Le rapport de force a déjà commencé, qui sera consacré, au grand déshonneur de l’État français, par l’adoption des Lois scélérates de 1893-1894. C’est alors qu’une invitation à enseigner en Belgique, à l’université de Bruxelles, décide Élisée à prendre une nouvelle fois le chemin de l’exil. Le géographe est attendu afin d’occuper la chaire de Géographie Comparée et ses cours doivent commencer en mars 1894. Il s’agit d’une invitation personnelle, adressée à Élisée Reclus par Hector Denis, professeur de géographie et d’économie politique à la Faculté des Sciences de l’Université Libre de Bruxelles.
Au bout d’un peu plus d’un demi-siècle d’existence, l’Université Libre de Bruxelles s’est tout doucement engoncée dans sa respectabilité. Pas de vagues, pense-t-on sans doute très fort, parmi les rangs du conseil d’administration !… D’autant que le mouvement anarchiste, en Belgique, même s’il ne représente pas une menace inquiétante au point de vue quantitatif, on connaît et on s’en méfie ! Dans les rangs de la bourgeoisie, grande et petite, mais peut-être encore plus chez les socialistes, fondateurs du Parti Ouvrier de Belgique (POB), réformistes qui ambitionnent de transformer la condition des ouvriers par la voie parlementaire. En 1886, des émeutes et des grèves menées – on n’ose pas dire organisées, vu leur caractère imprévu – par les anarchistes avaient sérieusement inquiété les autorités du pays devant le risque de débordements insurrectionnels. Autant dire que le conseil d’administration de l’université bruxelloise commence à déchanter à l’idée de recruter un bonhomme défendant avec intelligence et résolution l’idéal anarchiste. Suite à l’attentat de Vaillant, la famille Reclus a reçu la visite peu courtoise de la maréchaussée, effectuant saisies et perquisitions. Les forces de police ont fait chou blanc, les Reclus sont hors de soupçon. Seulement voilà, le fait d’avoir fait l’objet d’enquêtes policières, c’est un peu comme la calomnie : il en reste toujours quelque chose… D’autant plus qu’on a commencé à diffuser sur le campus de Bruxelles un opuscule de Reclus, Pourquoi sommes-nous anarchistes ? qui… eh bien, pour le dire franco, qui taille plus qu’un costard à toutes les incarnations du pouvoir et de l’autorité… Il les lamine en faisant ni plus ni moins de la destruction de l’État et de toutes les formes de domination (bourgeoisie, armée, police, magistrature, clergé) la condition de la réalisation d’une société d’humains libres et égaux. La Belgique est un jeune État, en pleine expansion économique (en phase d’enrichissement par la grâce, entre autres, du pillage systématique du Congo, organisé par le monarque mégalomane de l’époque, Léopold II), fier de son indépendance et de la stabilité de ses institutions. Un anarchiste donnant des leçons à l’Université ? Pas bon, ça ! Cela risque de provoquer des troubles à l’ordre public, des manifestations, cela va nuire à la réputation d’un établissement académique désormais honorable… « Les instances dirigeantes de l’université prirent peur. Le cours était accessible au public. Les responsables imaginèrent l’auditoire transformé en champ clos où allaient s’affronter, non pas des intellectuels, mais, d’une part, une pègre révoltée et, d’autre part, des réactionnaires fanatiques. » [note] . Le conseil d’administration de l’Université Libre de Bruxelles glisse sur la peau de banane d’un conservatisme à la papa : Élisée Reclus est prié d’ajourner son cours. Celui-ci apprend la nouvelle par les journaux avant d’en être informé par les voies académiques officielles. C’est encore une autre annonce faite à Élisée. Et celle-ci va provoquer une sérieuse foire d’empoigne.
Comment Hector Denis va-t-il réagir face à cette décision ?
Les étudiants vont-ils se mobiliser en faveur du savant géographe ?
Les anarchistes belges vont-ils apporter leur soutien à ce compagnon désavoué par une institution officielle ?
Élisée Reclus viendra-t-il enseigner à Bruxelles ?
Vous le saurez en lisant la suite des aventures d’Élisée Reclus en Belgique, prochainement, sur votre écran.
Christophe
Groupe Ici & maintenant de la Fédération anarchiste, Belgique
Le 25 octobre 1894, à Bruxelles, une école d’inspiration universitaire, l’Université Nouvelle (de son vrai nom l’École Libre d’Enseignement Supérieur), était inaugurée. Elle accueillait parmi les rangs de ses enseignants les plus en vue une sorte de célébrité dans le monde savant : un certain Élisée Reclus, géographe de renommée internationale et... anarchiste déclaré. Sa carrière académique sur le territoire belge avait connu des débuts quelque peu agités. C’est en effet l’invitation qui lui avait été faite de venir enseigner au sein de l’Université Libre de Bruxelles qui allait être à l’origine d’un fameux bousin ! On va faire un tour par là-bas, histoire de se faire une idée ? Revenons un peu en arrière, en 1892, au moment de l’annonce faite à Élisée par le recteur de l’Université Libre de Bruxelles de venir occuper la chaire de Géographie comparée.
L’ancien Palais Granvelle, situé rue des Sols et rue de l’Impératrice, au centre ville, constitua le siège principal de l’Université Libre de Bruxelles entre 1842 et 1928.
L’Université Libre de Bruxelles, fondée en 1834, c’est un produit assez emblématique de la complexité de la Belgique du 19ème siècle. Peu avant l’indépendance du pays (1830), une union des contraires avait conduit le courant progressiste libéral - athée et libre-penseur - à conclure un pacte avec la mouvance catholique, particulièrement influente à cette époque. De cette union, était née une constitution (1831), et un petit pays, devenu royaume. Ladite constitution serait socialement et politiquement plutôt moderne, tandis que l’enseignement demeurerait majoritairement aux mains des congrégations religieuses. La rivalité se fit bientôt jour à travers l’opposition politique entre les libéraux, rejoints plus tard par les socialistes, d’une part, et un parti catholique très conservateur et encore largement majoritaire, d’autre part. Par ailleurs, la mouvance progressiste allait tenter de développer une filière scolaire laïque, capable de damer le pion à l’hégémonie catholique sur le monde de l’enseignement. C’est de ces efforts, portés notamment par une coterie maçonnique assez résolue, représentée principalement par la loge du Grand Orient de Belgique Les Amis philanthropes, que l’Université Libre de Bruxelles allait tirer sa naissance. Un mot d’ordre détermine sa raison d’être et lui tient lieu de parrain de baptême : le libre-examen. Autrement dit : rien ni personne ne peut forcer quiconque à penser autrement que ce que sa raison lui dicte. L’interdit et la censure, en matière de recherche scientifique, sont particulièrement mal considérés, comme on s’en doute. Pour autant, il s’agit d’une institution qui demeure profondément imprégnée d’un esprit progressiste et radical, certes, mais aussi, et de préférence, réformiste et petit-bourgeois. On retrouve dans ses rangs les partisans farouches de la libre-pensée et de l’anticléricalisme, des libéraux progressistes et, plus tard, des socialistes, faisant cause commune contre les “calotins”, les cathos, les culs-bénis. En somme, la fondation de l’Université Libre de Bruxelles constitue la réplique laïque et libérale, dans un rapport de symétrie inversée, à la fondation de l’Université catholique de Malines, la même année, à l’initiative des évêques de Belgique. Contre le dogmatisme et le cléricalisme, l’Université Libre de Bruxelles se veut le refuge de la libre-pensée, tant au point de vue social que scientifique.
Élisée Reclus, en 1892, a définitivement installé sa réputation de géographe. Il a gagné l’estime des milieux savants, en dépit, osera-t-on dire, de son idéal anarchiste dont il ne fait nullement mystère. La publication de sa Nouvelle Géographie Universelle assure sa renommée autour du monde. Il reçoit deux distinctions en France : la grande médaille d’honneur annuelle de la Société de topographie de France et la grande médaille d’or de la Société de géographie de Paris.
Pourtant, son adhésion à l’idéal anarchiste, qu’il a hissé au rang d’une éthique, lui vaut les suspicions du pouvoir en place. Après les attentats de Ravachol, il ne fait pas bon être anar sur le territoire français ! En plus, l’histoire en rajoute une couche : Auguste Vaillant a suivi l’exemple de Ravachol et balancé une bombe à la chambre des députés le 9 décembre 1893. Le neveu d’Élisée, Paul, a été en lien avec Vaillant peu avant l’attentat. Il est en fuite. Pour les autorités judiciaires françaises, ça la fiche mal. Le rapport de force a déjà commencé, qui sera consacré, au grand déshonneur de l’État français, par l’adoption des Lois scélérates de 1893-1894. C’est alors qu’une invitation à enseigner en Belgique, à l’université de Bruxelles, décide Élisée à prendre une nouvelle fois le chemin de l’exil. Le géographe est attendu afin d’occuper la chaire de Géographie Comparée et ses cours doivent commencer en mars 1894. Il s’agit d’une invitation personnelle, adressée à Élisée Reclus par Hector Denis, professeur de géographie et d’économie politique à la Faculté des Sciences de l’Université Libre de Bruxelles.
Au bout d’un peu plus d’un demi-siècle d’existence, l’Université Libre de Bruxelles s’est tout doucement engoncée dans sa respectabilité. Pas de vagues, pense-t-on sans doute très fort, parmi les rangs du conseil d’administration !… D’autant que le mouvement anarchiste, en Belgique, même s’il ne représente pas une menace inquiétante au point de vue quantitatif, on connaît et on s’en méfie ! Dans les rangs de la bourgeoisie, grande et petite, mais peut-être encore plus chez les socialistes, fondateurs du Parti Ouvrier de Belgique (POB), réformistes qui ambitionnent de transformer la condition des ouvriers par la voie parlementaire. En 1886, des émeutes et des grèves menées – on n’ose pas dire organisées, vu leur caractère imprévu – par les anarchistes avaient sérieusement inquiété les autorités du pays devant le risque de débordements insurrectionnels. Autant dire que le conseil d’administration de l’université bruxelloise commence à déchanter à l’idée de recruter un bonhomme défendant avec intelligence et résolution l’idéal anarchiste. Suite à l’attentat de Vaillant, la famille Reclus a reçu la visite peu courtoise de la maréchaussée, effectuant saisies et perquisitions. Les forces de police ont fait chou blanc, les Reclus sont hors de soupçon. Seulement voilà, le fait d’avoir fait l’objet d’enquêtes policières, c’est un peu comme la calomnie : il en reste toujours quelque chose… D’autant plus qu’on a commencé à diffuser sur le campus de Bruxelles un opuscule de Reclus, Pourquoi sommes-nous anarchistes ? qui… eh bien, pour le dire franco, qui taille plus qu’un costard à toutes les incarnations du pouvoir et de l’autorité… Il les lamine en faisant ni plus ni moins de la destruction de l’État et de toutes les formes de domination (bourgeoisie, armée, police, magistrature, clergé) la condition de la réalisation d’une société d’humains libres et égaux. La Belgique est un jeune État, en pleine expansion économique (en phase d’enrichissement par la grâce, entre autres, du pillage systématique du Congo, organisé par le monarque mégalomane de l’époque, Léopold II), fier de son indépendance et de la stabilité de ses institutions. Un anarchiste donnant des leçons à l’Université ? Pas bon, ça ! Cela risque de provoquer des troubles à l’ordre public, des manifestations, cela va nuire à la réputation d’un établissement académique désormais honorable… « Les instances dirigeantes de l’université prirent peur. Le cours était accessible au public. Les responsables imaginèrent l’auditoire transformé en champ clos où allaient s’affronter, non pas des intellectuels, mais, d’une part, une pègre révoltée et, d’autre part, des réactionnaires fanatiques. » [note] . Le conseil d’administration de l’Université Libre de Bruxelles glisse sur la peau de banane d’un conservatisme à la papa : Élisée Reclus est prié d’ajourner son cours. Celui-ci apprend la nouvelle par les journaux avant d’en être informé par les voies académiques officielles. C’est encore une autre annonce faite à Élisée. Et celle-ci va provoquer une sérieuse foire d’empoigne.
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PAR : Christophe
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